La campagne électorale américaine bascule dans une nouvelle dimension

Le candidat républicain à l'élection présidentielle, l'ancien président des États-Unis Donald Trump, regarde pendant un rassemblement de campagne à l'Expo at World Market Center Las Vegas le 13 septembre 2024 à Las Vegas, Nevada. À (Photo by JUSTIN SULLIVAN  AFP)
Le candidat républicain à l'élection présidentielle, l'ancien président des États-Unis Donald Trump, regarde pendant un rassemblement de campagne à l'Expo at World Market Center Las Vegas le 13 septembre 2024 à Las Vegas, Nevada. À (Photo by JUSTIN SULLIVAN AFP)
Short Url
Publié le Lundi 16 septembre 2024

La campagne électorale américaine bascule dans une nouvelle dimension

  • Les médias américains ont désigné un Américain pro-ukrainien, Ryan Wesley Routh, que l'AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s'était rendu en soutien au peuple ukrainien, comme l'auteur de cette tentative présumée d'assassinat.
  • Les médias américains ont désigné un Américain pro-ukrainien, Ryan Wesley Routh, que l'AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s'était rendu en soutien au peuple ukrainien, comme l'auteur de cette tentative présumée d'assassinat.

WSSHINGTON : La campagne de la présidentielle américaine entre Kamala Harris et Donald Trump bascule lundi dans une nouvelle dimension au lendemain de la deuxième tentative d'assassinat présumée contre le candidat républicain.

L'arrestation dimanche d'un homme armé d'un fusil AK-47 qui avait rôdé sur le terrain de golf de Donald Trump en Floride est intervenue le même jour où des nouvelles alertes à la bombe affluaient à Springfield, dans l'Ohio, une petite ville du Midwest au coeur de conspirations dirigées par les républicains contre les immigrés.

Les médias américains ont désigné un Américain pro-ukrainien, Ryan Wesley Routh, que l'AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s'était rendu en soutien au peuple ukrainien, comme l'auteur de cette tentative présumée d'assassinat.

A une cinquantaine de jours du scrutin du 5 novembre, la campagne est d'ores et déjà sans précédent dans l'histoire de la démocratie américaine: l'ex-président Trump a échappé en juillet à une première tentative d'assassinat, le chef de l'Etat sortant, le démocrate Joe Biden, a jeté l'éponge et sa vice-présidente Kamala Harris l'a remplacé au pied levé.

Et alors que Mme Harris, 59 ans, et M. Trump, 78 ans, s'affrontent de manière acrimonieuse dans un climat politique délétère, le tribun conservateur populiste a été visé dimanche par une nouvelle "tentative présumée d'assassinat", selon la police fédérale.

- Trump "sain et sauf" -

Donald Trump, qui s'est dit "sain et sauf", se trouvait dimanche en début d'après-midi sur le parcours de son club de golf quand "des coups de feu" ont été tirés "à proximité", selon son équipe de campagne.

Plusieurs agents du Secret Service, la police d'élite de protection des présidents, ex-présidents et personnalités politiques de premier plan, ont effectivement "ouvert le feu sur un homme armé" qui se trouvait près du bord du terrain, selon des responsables des forces de l'ordre.

Un fusil AK-47 à lunette a été retrouvé, ainsi que deux sacs à dos et du matériel d'enregistrement vidéo.

Un homme a été placé en garde à vue après avoir été rattrapé grâce à un témoin qui avait identifié sa voiture.

Mais le Secret Service a reconnu ne "pas être sûr à l'heure actuelle que l'individu ait pu tirer sur les agents".

Et, a fortiori, rien ne dit que l'homme interpellé ait même ouvert le feu vers l'endroit du golf où jouait Donald Trump.-

-Biden "soulagé" -

Joe Biden s'est dit "soulagé" que son rival n'ait "pas été touché".

Le président âgé et physiquement affaibli de 81 ans, qui quittera le pouvoir le 20 janvier, a réaffirmé qu'il n'y avait "aucune place pour la violence politique ou pour n'importe quelle forme de violence dans notre pays".

Le milliardaire Elon Musk, partisan de Trump, a été critiqué après avoir publié, puis supprimé, sur X, un post dans lequel il soulevait la question de savoir pourquoi personne n'avait tenté de tuer Biden ou Harris, ont rapporté des médias américains.

Mme Harris s'est déclarée de son côté "profondément perturbée par la possible tentative d'assassinat de l'ancien président Trump".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont condamné la tentative d'assassinat présumée. Le Kremlin, pour sa part, a estimé que c'était le signe d'une "intensification" de la campagne électorale américaine.

- climat tendu -

Cette campagne se déroule dans une atmosphère politique et sociale tendue.

Une ville de l'Etat de l'Ohio, Springfield, est depuis des jours la proie de rumeurs infondées lancées sur les réseaux sociaux selon lesquelles des immigrés haïtiens voleraient des chats, des chiens et d'autres animaux de compagnie pour les manger.

Ces allégations, relayées en meeting par Donald Trump, ont déclenché alertes à la bombe et fermetures temporaires d'écoles, avec une police sur les dents et des immigrés apeurés.

La campagne s'est vraiment emballée le 27 juin au soir lors d'un débat télévisé calamiteux entre MM. Biden et Trump qui a poussé le premier à quitter la course le 21 juillet pour être remplacé aussitôt par Mme Harris.

Le 13 juillet, Donald Trump, qui rêve de revenir à la Maison Blanche après son mandat de 2017 à 2021, avait été blessé à l'oreille par les tirs d'un jeune Américain, abattu par les forces de l'ordre, après avoir fait un mort et deux blessés lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie.

Cet Etat rural et industriel du nord-est est l'un des six ou sept Etats fondamentaux pour remporter le scrutin présidentiel au suffrage universel indirect.

Les candidats ne cessent d'arpenter ces Etats dits "pivots" ou "clés", dont la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin ou le Nevada.

Lundi, selon leurs programmes diffusés avant le week-end, M. Trump devait être en Floride et Mme Harris à Washington.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

Short Url
  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Short Url
  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Short Url
  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.