Escalade en Cisjordanie: un conflit régional sur plusieurs fronts?

Des manifestants sont assis devant les gardes-frontières israéliens lors d'une veillée de protestation à Beit Jala, en Cisjordanie occupée, le 3 septembre 2024, en solidarité avec la famille palestinienne Kisiya dont les terres ont été accaparées par des colons israéliens armés qui prévoyaient de construire un nouvel avant-poste. (AFP)
Des manifestants sont assis devant les gardes-frontières israéliens lors d'une veillée de protestation à Beit Jala, en Cisjordanie occupée, le 3 septembre 2024, en solidarité avec la famille palestinienne Kisiya dont les terres ont été accaparées par des colons israéliens armés qui prévoyaient de construire un nouvel avant-poste. (AFP)
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Publié le Lundi 09 septembre 2024

Escalade en Cisjordanie: un conflit régional sur plusieurs fronts?

  • La Cisjordanie est depuis longtemps un foyer d'instabilité, mais les événements récents ont entraîné une volatilité sans précédent
  • On ne sait pas encore si le gouvernement de M. Netanyahou a l'intention d'ouvrir un nouveau front dans sa guerre avec les Palestiniens et de prendre le contrôle total de la Cisjordanie

DUBAÏ: Les raids militaires israéliens, les attaques de colons et le cercle vicieux de la violence ont coûté la vie à plus de 662 Palestiniens et 24 Israéliens en Cisjordanie depuis le 7 octobre, ce qui fait craindre l'apparition d'un nouveau front actif dans le conflit régional.

La Cisjordanie est depuis longtemps un foyer d'instabilité, mais les événements récents ont entraîné une volatilité sans précédent, le gouvernement israélien ayant intensifié les opérations militaires dans la région, notamment les raids à grande échelle menés par des soldats appuyés par des véhicules blindés et des bulldozers à Jénine, Tulkarem et dans d'autres zones.

Un raid récent dans un camp de réfugiés de la ville de Jénine, qui abrite plus de 4 000 Palestiniens, a impliqué des centaines de soldats israéliens et des véhicules blindés. Des raids simultanés ont été lancés à Tulkarem, Tubas, Naplouse et Ramallah.

L'armée israélienne s'est retirée de Jénine et du camp de réfugiés vendredi, après dix jours d'opérations qui ont fait 36 morts en Cisjordanie occupée, selon des témoins. Les habitants qui avaient fui ont commencé à rentrer chez eux dans le camp.

cisjordanie

Les autorités israéliennes ont déclaré que 14 militants avaient été tués et au moins 25 arrêtés au cours de l'assaut de Jénine, qui, selon les résidents du camp, a entraîné le blocage de l'aide essentielle. Un soldat israélien a été tué au cours de l'opération.

Le Hamas, dont l'attaque du 7 octobre contre le sud d'Israël a déclenché la guerre en cours à Gaza, et le Jihad islamique palestinien ont reconnu la perte d'au moins 14 combattants. Depuis le 7 octobre, les troupes israéliennes ont arrêté quelque 5 000 Palestiniens en Cisjordanie.

L'opération «Camps d'été» est la plus grande incursion depuis le début des années 2000, lorsque la deuxième Intifada, ou soulèvement, a eu lieu. Les autorités ont déclaré que ces raids s'inscrivaient dans une stratégie visant à empêcher les groupes militants soutenus par l'Iran de lancer des attaques contre les citoyens israéliens.

Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense, a qualifié la chasse aux terroristes présumés de «tonte de pelouse», mais a déclaré que la menace pour Israël ne serait totalement neutralisée que lorsque les forces israéliennes en «arracheraient les racines».

Des véhicules militaires israéliens se déploient lors d'une opération de démolition de maisons dans le village palestinien de Kafr Dan, à l'ouest de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 3 septembre 2024. (AFP)

«La montée de la terreur en Judée et Samarie est un problème sur lequel nous devons nous concentrer à chaque instant», a déclaré M. Gallant lors d'une réunion avec des responsables militaires, décrivant la Cisjordanie par son nom biblique.

Les vidéos des raids diffusées sur les réseaux sociaux montrent des rues désertes et des dégâts colossaux aux bâtiments. Le Bureau des droits de l'homme des Nations unies a accusé les forces israéliennes de recourir à la «force illégale» et a demandé la «fin immédiate» de l'opération.

Kamal Abou Al-Rub, le gouverneur de Jénine, a déclaré que la situation était «la plus grave, la plus pénible et la plus oppressive» depuis des années. Il a déclaré que les troupes israéliennes avaient organisé 12 raids majeurs dans la ville depuis le 7 octobre.

Médecins sans frontières, l'une des organisations humanitaires présentes en Cisjordanie, a déclaré que «les attaques répétées de l'armée israélienne contre le personnel de santé, les ambulances et les installations médicales entravent gravement l'accès de la population aux soins médicaux. L'accès aux soins médicaux est très limité dans la ville de Tulkarem et dans les camps de réfugiés».

L'organisation a déclaré que ses équipes avaient cessé leurs activités à Jénine et à Tulkarem, invoquant les restrictions imposées à leurs déplacements.

Ori Goldberg, maître de conférences à l'université israélienne Reichman, considère les actions du Premier ministre Benjamin Netanyahou en Cisjordanie comme un acte désespéré destiné à rallier le soutien de l'opinion publique dans le contexte des protestations massives suscitées par sa gestion de la crise des otages à Gaza. d’un article paru sur Arabnews.com

quelques chiffres

 

  • 650 Palestiniens tués en Cisjordanie et à Jérusalem-Est depuis le 7 octobre (ministère palestinien de la Santé).
  • 1 300 attaques de colons israéliens contre des Palestiniens entre le 7 octobre 2023 et le 2 septembre 2024.

Source: Bureau de la coordination des affaires humanitaires – ONU 

Cette stratégie pourrait toutefois se retourner contre elle, car l'occupation israélienne de la Cisjordanie semble au bord d'un chaos total.

«Les citoyens israéliens soutiennent la guerre contre le terrorisme», a déclaré M. Goldberg à Arab News, en faisant référence aux raids en Cisjordanie, mais «ils ne voient pas le lien entre la mort des otages et le déchaînement israélien. Ils pensent que nous devons le faire. Mais je ne pense pas qu'Israël puisse contenir la violence.»

L'opération militaire à l'intérieur du camp de réfugiés de Jénine a endommagé et détruit de nombreuses maisons palestiniennes en raison des bulldozers de l'armée. Par ailleurs, des routes ont été dépavées.

Vendredi, des agences ont indiqué que les habitants avaient utilisé leurs propres bulldozers pour commencer à déblayer les décombres après le départ des véhicules blindés israéliens.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et ses forces font régulièrement des incursions dans les communautés palestiniennes, mais les derniers raids, ainsi que les commentaires de M. Gallant, sont le signe d'une escalade, ont déclaré des habitants à l'agence de presse AFP.

L'armée israélienne maintient une forte présence dans le territoire occupé depuis des décennies afin de protéger les quelque 500 000 citoyens israéliens qui y vivent dans des colonies.

Malgré la condamnation internationale, le gouvernement Netanyahou a permis aux colonies illégales de continuer à s'étendre en Cisjordanie.

En mars de cette année, le gouvernement israélien a annoncé qu'il confisquait une zone d'environ 1 980 acres dans le nord de la vallée du Jourdain en vue d'y étendre les colonies juives.

Vendredi, une Américaine d'origine turque âgée de 26 ans a été tuée en Cisjordanie lors d'une manifestation au cours de laquelle les forces israéliennes ont ouvert le feu. Aysenur Ezgi Eygi participait à une manifestation contre l'expansion des colonies à Beita, une ville proche de Naplouse.

La violence des colons dans la région n'est pas nouvelle non plus. Toutefois, le nombre d'attaques contre les Palestiniens a fortement augmenté depuis le début de la guerre à Gaza.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, il y a eu au moins 1 300 attaques entre le 7 octobre et le 2 septembre de cette année.

Les raids et la violence des colons ont eu lieu dans le contexte de la guerre à Gaza, qui a fait plus de 40 000 morts palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, et a créé une crise humanitaire majeure.

Malgré la pression internationale, M. Netanyahou a résisté aux appels à conclure un accord de cessez-le-feu avec le Hamas, qui prévoirait le retour des derniers otages, la libération des prisonniers palestiniens et la fin des combats.

La semaine dernière, M. Netanyahou a présenté un plan prévoyant la destruction du corridor de Netzarim, une bande de terre de 8 km reliant la mer Méditerranée à l'ancien point de passage de Karni, dans le nord-est de Gaza.

Il a déclaré que la reconstruction ne serait pas permise et que les Palestiniens ne seraient pas autorisés à retourner chez eux dans le nord de la bande de Gaza afin d'empêcher le Hamas d'établir des «nids» dans la région.

Pendant ce temps, le couloir de Philadelphie, qui sépare Gaza de l'Égypte, resterait sous contrôle israélien, et un troisième corridor serait construit entre Khan Younès et Rafah, qui serait également sous contrôle militaire israélien.

 

gaza
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, lors d'une conférence de presse expliquant son plan visant à placer le couloir dit de Philadelphie, qui sépare la bande de Gaza de l'Égypte, sous contrôle israélien pour contenir le Hamas. (AFP)

Ce qui est peut-être plus frappant dans la carte utilisée par M. Netanyahou lors de sa conférence de presse, c'est que la Cisjordanie semble être complètement annexée par Israël.

Interrogé par un journaliste sur ce point, M. Netanyahou a répondu : «Je n'ai pas abordé ce sujet. Je parlais de Gaza. La question est de savoir comment parvenir à la paix entre nous. C'est une autre conférence de presse.»

On ne sait pas encore si le gouvernement de M. Netanyahou a l'intention d'ouvrir un nouveau front dans sa guerre avec les Palestiniens et de prendre le contrôle total de la Cisjordanie.

M. Goldberg, de l'université Reichman, est sceptique quant au goût du risque de M. Netanyahou, compte tenu de l'ampleur de la tâche inachevée à Gaza et à la frontière libanaise. «Je doute qu'Israël déploie des forces plus importantes en Cisjordanie», a-t-il déclaré. «Il ne peut pas se permettre de perdre sur un autre front.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).