TERRITOIRES PALESTINIENS: La Défense civile dans la bande de Gaza a déclaré samedi qu'au moins trois personnes avaient péri dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d'abri à des personnes déplacées, l'armée israélienne affirmant avoir frappé un centre de commandement du Hamas palestinien.
Des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des écoles dans le territoire palestinien assiégé depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement en Israël.
"Trois martyrs et plus de 20 blessés ont été récupérés après qu'un avion de guerre israélien a tiré deux missiles sur une salle de prière et une classe de l'école Amr Ibn al-Aas, où des déplacés s'étaient réfugiés dans le quartier de cheikh Radwan, dans le nord de Gaza-ville", a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.
L'armée israélienne a indiqué pour sa part avoir mené une "frappe précise" sur l'école.
Celle-ci a visé "des terroristes qui opéraient à l'intérieur d'un centre de commandement et de contrôle du Hamas (...) situé dans un complexe qui servait auparavant d'école", a-t-elle dit dans un communiqué.
Une foule s'est rassemblée samedi devant le bâtiment touché par la frappe, se frayant un chemin à travers les décombres tandis que les secouristes tentaient d'aider les blessés, selon des images d'AFPTV.
Abd Arooq, un habitant de Gaza déplacé, a déclaré que l'école avait servi d'abri à plus de 2.000 personnes.
"Nous ne savons pas où aller. Nous sommes dans la rue", a-t-il dit. "Les mosquées, les écoles et même les maisons dans lesquelles nous vivons ne sont pas sûres", a-t-il ajouté.
Ces derniers mois, les forces israéliennes ont frappé plusieurs écoles qui servaient d'abri à des Palestiniens déplacés, souvent dans la ville de Gaza, en affirmant que les bombardements visaient des militants du Hamas.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque dans le sud d'Israël limitrophe, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.
Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.
En riposte, l'armée israélienne a lancé à Gaza une campagne aérienne suivie d'une offensive terrestre qui ont fait 40.939 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.
L'offensive a provoqué un désastre humanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire.