Trump veut charger Musk d'un "audit" de l'Etat américain pour le "réformer" en profondeur

Cette combinaison d'images créée le 12 août 2024 montre, de gauche à droite, le PDG de Tesla, Elon Musk, s'exprimant lors de la 27e conférence mondiale annuelle du Milken Institute au Beverly Hilton de Los Angeles, le 6 mai 2024, et l'ancien président des États-Unis et candidat républicain à l'élection présidentielle de 2024, Donald Trump, sur scène lors du dernier jour de la convention nationale républicaine de 2024 au Fiserv Forum de Milwaukee, dans le Wisconsin, le 18 juillet 2024. (AFP)
Cette combinaison d'images créée le 12 août 2024 montre, de gauche à droite, le PDG de Tesla, Elon Musk, s'exprimant lors de la 27e conférence mondiale annuelle du Milken Institute au Beverly Hilton de Los Angeles, le 6 mai 2024, et l'ancien président des États-Unis et candidat républicain à l'élection présidentielle de 2024, Donald Trump, sur scène lors du dernier jour de la convention nationale républicaine de 2024 au Fiserv Forum de Milwaukee, dans le Wisconsin, le 18 juillet 2024. (AFP)
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Publié le Vendredi 06 septembre 2024

Trump veut charger Musk d'un "audit" de l'Etat américain pour le "réformer" en profondeur

  • Le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump a annoncé jeudi que, s'il était élu, il chargerait le milliardaire Elon Musk, dont il est proche, d'un "audit" de l'Etat en vue de le "réformer" en profondeur
  • Ce n'est pas la première fois que le tribun républicain de 78 ans indique qu'il souhaite voir Elon Musk, dont il est proche, à ses côtés dans une éventuelle nouvelle administration

NEW YORK: Le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump a annoncé jeudi que, s'il était élu, il chargerait le milliardaire Elon Musk, dont il est proche, d'un "audit" de l'Etat en vue de le "réformer" en profondeur.

"Sur les conseils d'Elon Musk (...) je mettrai sur pied une commission gouvernementale chargée de conduire un audit complet en matière de finances et de performances de la totalité du gouvernement fédéral, en vue de faire des recommandations pour des réformes draconiennes", a déclaré l'ancien président des Etats-Unis, devant un club d'économistes et de milieux d'affaires à New York.

Ce n'est pas la première fois que le tribun républicain de 78 ans indique qu'il souhaite voir Elon Musk, dont il est proche, à ses côtés dans une éventuelle nouvelle administration, s'il est réélu le 5 novembre.

Mais Donald Trump n'avait jamais été aussi précis sur les tâches qu'il souhaite confier au patron de Tesla, SpaceX, et du réseau social X.

"Nous devons le faire, nous ne pouvons pas continuer comme ça. Et Elon (Musk) a accepté de prendre la tête de cette" commission, a martelé le dirigeant conservateur en pilonnant le programme de son adversaire démocrate Kamala Harris et la "catastrophe économique" provoquée selon lui par le gouvernement du président Joe Biden.

- "Nation faillie" -

"Nous sommes en crise économique, une nation faillie, une nation en grave déclin", a une nouvelle fois estimé Donald Trump, qui n'a eu de cesse -- avant son arrivée à la Maison Blanche et depuis son départ -- de peindre en noir la première puissance mondiale.

L'actuelle vice-présidente Harris et candidate à l'élection "veut quatre années de plus pour mettre en oeuvre un programme de gauche radicale qui fait peser une menace fondamentale sur la prospérité de chaque famille américaine et sur l'Amérique en tant que telle", a-t-il encore accusé.

Sans se prononcer sur le fond des réformes prônées par M. Trump, le professeur de Droit de l'université de Richmond en Virginie, Carl Tobias, a prédit qu'une nomination d'Elon Musk se heurterait à "l'opposition du Congrès et de beaucoup d'autres groupes et personnalités".

"Il y aurait aussi toutes sortes de conflits d'intérêts, notamment économiques, compte tenu des affaires qui lient les deux dirigeants", a fait valoir auprès de l'AFP le juriste qui pense que "des actionnaires de sociétés cotées de Musk engageraient des poursuites" en justice.

Développant dans un discours décousu quelques axes de ce que serait son programme économique s'il retournait à la Maison Blanche, Donald Trump a également promis de faire "des Etats-Unis la capitale mondiale du bitcoin et des cryptomonnaies".

Tandis qu'il s'exprimait à New York, à moins d'une semaine d'un débat très attendu le 10 septembre avec sa rivale Kamala Harris, cette dernière était en Pennsylvanie, un Etat industriel du nord-est, peut-être le plus crucial de l'élection entre républicains et démocrates.

Donald Trump s'y est imposé d'un cheveu en 2016 et Joe Biden sur le fil en 2020.

"Nous ferons en sorte que les Etats-Unis aient un géant de la sidérurgie, une industrie de l'aluminium, une base manufacturière et pour l'industrie de la défense", a encore promis M. Trump.

"Certains disent que c'est du nationalisme économique. J'appelle ça du bon sens. J'appelle cela l'Amérique d'abord", a conclu le dirigeant considéré comme un adepte du protectionnisme.


Immigration: l'Allemagne rétablit des contrôles à toutes ses frontières

 Berlin commence lundi à rétablir pendant six mois des contrôles controversés à l'ensemble de ses frontières pour lutter contre l'immigration illégale, avec un risque d'effet domino pour la rentrée de la nouvelle Commission européenne. (AFP)
Berlin commence lundi à rétablir pendant six mois des contrôles controversés à l'ensemble de ses frontières pour lutter contre l'immigration illégale, avec un risque d'effet domino pour la rentrée de la nouvelle Commission européenne. (AFP)
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  • Des contrôles policiers mobiles et stationnaires avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark vont ainsi s'ajouter à ceux déjà en place aux frontières avec la Pologne, la République tchèque, l'Autriche et la Suisse
  • En principe, de tels contrôles aux frontières intérieures sont proscrits au sein de l'Espace Schengen, mais en cas de menaces pour l'ordre public ou la sécurité, ils sont possibles pour une durée de six mois

FRANCFORT: Berlin commence lundi à rétablir pendant six mois des contrôles controversés à l'ensemble de ses frontières pour lutter contre l'immigration illégale, avec un risque d'effet domino pour la rentrée de la nouvelle Commission européenne.

Des contrôles policiers mobiles et stationnaires avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark vont ainsi s'ajouter à ceux déjà en place aux frontières avec la Pologne, la République tchèque, l'Autriche et la Suisse.

En principe, de tels contrôles aux frontières intérieures sont proscrits au sein de l'Espace Schengen, mais en cas de menaces pour l'ordre public ou la sécurité, ils sont possibles pour une durée de six mois, avec prolongation par périodes de six mois pour une durée n'excédant pas deux ans.

La Commission européenne a réagi en rappelant que "de telles mesures doivent rester strictement exceptionnelles" et plaidé pour qu'elles soient "proportionnées".

Berlin a justifié sa décision en invoquant "la protection de la sécurité intérieure contre les menaces actuelles du terrorisme islamiste et de la criminalité transfrontalière".

Attentat 

Ces dernières semaines, l'Allemagne a été touchée par une série d'attaques islamistes commises par des étrangers, dont la plus meurtrière a été un attentat au couteau commis par un Syrien et revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique à Solingen (ouest) fin août. Il a fait trois morts.

Depuis, le gouvernement du chancelier Olaf Scholz a durci l'arsenal anti-immigration illégale, dans un contexte électoral compliqué pour lui, avec une forte pousse de l'extrême droite lors de deux scrutins régionaux début septembre. Un troisième est prévu à la fin de la semaine dans le Brandebourg, région frontalière de la Pologne.

Pendant des années, l'Allemagne s'est montrée particulièrement généreuse à l'égard des étrangers, ouvrant grand ses portes à plus d'un million de réfugiés, essentiellement syriens, lors de la crise migratoire en 2015-2016, puis après l'invasion par la Russie de l'Ukraine, en 2022, accueillant de nouveau plus d'un million d'exilés.

Sous la pression politique domestique, Berlin fait désormais machine arrière.

"Aucun pays au monde ne peut accueillir les réfugiés de manière illimitée", s'est justifiée la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser, même si le nombre total de demandes d'asile au cours des huit premiers mois de l'année (160.000) est en recul de 21,7% sur un an.

"@Bundeskanzler Scholz, bienvenue au club!", a lancé sur X le Premier ministre hongrois Viktor Orban, chef de file depuis des années dans l'UE d'une ligne très dure vis-à-vis des migrants.

Aux Pays-Bas aussi, le gouvernement vient de dévoiler des projets de restrictions drastiques en matière d'asile. La coalition au pouvoir aux Pays-Bas, incluant le Parti pour la liberté (PVV), d'extrême droite, veut ainsi entamer un processus pour déroger à certaines règles européennes en la matière.

Protestations

En Autriche, le ministre de l'Intérieur a déjà prévenu que Vienne "n'accepterait pas les personnes refoulées d'Allemagne" par les nouveaux contrôles.

En première ligne, la Grèce, actuellement confrontée à une forte hausse des arrivées en provenance de Turquie, a prévu d'envoyer son ministre de la Migration lundi à Berlin.

Son Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a jugé que "la réponse ne pouvait pas être la suppression unilatérale de Schengen et de renvoyer la balle aux pays qui ont des frontières avec l'extérieur de l'Europe".

Varsovie a parlé d'une mesure "inacceptable". "Il est très mauvais que les frontières intérieures de l'UE soient restituées. Cela touchera des millions de citoyens polonais, mais aussi allemands. La grande réussite de l'UE, l'espace Schengen, est mise en péril par de telles décisions", a dit le ministre polonais de l'Intérieur Tomasz Siemoniak.

Les travailleurs frontaliers craignent également de se voir inutilement gênés dans leurs déplacements.

Le SSW, parti de la minorité danoise du Schleswig-Holstein, région allemande frontalière du Danemark, a fustigé cette décision la qualifiant "d'actionnisme pur" et pointé les effets désastreux sur les quelque 12.800 salariés qui franchissent chaque jour la frontière.


Tentative présumée d'assassinat de Trump: les médias américains désignent un suspect

Les médias américains ont désigné Ryan Wesley Routh, que l'AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s'était rendu en soutien au peuple ukrainien, comme l'auteur de la tentative présumée d'assassinat contre le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump.(AFP)
Les médias américains ont désigné Ryan Wesley Routh, que l'AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s'était rendu en soutien au peuple ukrainien, comme l'auteur de la tentative présumée d'assassinat contre le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump.(AFP)
Le suspect s'est échappé des buissons dans lesquels il s'était caché et a pris la fuite à bord d'une voiture noire avant d'être retrouvé par les autorités, selon les médias. (AFP)
Le suspect s'est échappé des buissons dans lesquels il s'était caché et a pris la fuite à bord d'une voiture noire avant d'être retrouvé par les autorités, selon les médias. (AFP)
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  • Le suspect s'est échappé des buissons dans lesquels il s'était caché et a pris la fuite à bord d'une voiture noire avant d'être retrouvé par les autorités, selon les médias.
  • Les chaînes CNN et CBS ont rapporté que M. Routh était un constructeur indépendant de logements à Hawaï

WASHINGTON: Les médias américains ont désigné Ryan Wesley Routh, que l'AFP avait interviewé en 2022 à Kiev où il s'était rendu en soutien au peuple ukrainien, comme l'auteur de la tentative présumée d'assassinat contre le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump.

Les médias américains ont indiqué que M. Routh, 58 ans, avait été arrêté après que des agents des services secrets américains eurent "ouvert le feu sur un homme armé" portant un fusil de type AK-47 près du terrain de golf de M. Trump en Floride, où l'ancien président était en train de jouer dimanche.

Le suspect s'est échappé des buissons dans lesquels il s'était caché et a pris la fuite à bord d'une voiture noire avant d'être retrouvé par les autorités, selon les médias.

Les chaînes CNN et CBS ont rapporté que M. Routh était un constructeur indépendant de logements à Hawaï. Il affiche un casier judiciaire s'étalant sur plusieurs décennies et publie régulièrement des articles sur la politique et l'actualité, critiquant parfois M. Trump.

M. Routh a clairement exprimé son soutien à l'Ukraine après l'invasion russe.

"JE SUIS PRÊT À PRENDRE L'AVION POUR CRACOVIE ET À ME RENDRE À LA FRONTIÈRE DE L'UKRAINE POUR ME PORTER VOLONTAIRE, ME BATTRE ET MOURIR... Puis-je être l'exemple que nous devons gagner ?", avait écrit M. Routh dans un message sur Twitter (depuis devenu X), en mars 2022.

L'AFP avait interviewé M. Routh à Kiev fin avril 2022, alors qu'il participait à une manifestation de soutien aux Ukrainiens piégés dans la ville portuaire de Marioupol.

"Poutine est un terroriste et il faut en finir avec lui. Nous avons donc besoin que tout le monde, dans le monde entier, arrête ce qu'il fait et vienne ici maintenant", avait-il déclaré à l'époque à l'AFP.

Les États-Unis soutiennent fermement l'Ukraine depuis que la Russie a envahi son territoire en février 2022.

Le président américain Joe Biden sera remplacé en janvier prochain soit par sa vice-présidente Kamala Harris, qui a indiqué qu'elle poursuivrait sa politique de soutien à l'Ukraine, soit par Donald Trump, qui n'a pas voulu dire lors d'un débat en début de semaine s'il souhaitait que Kiev gagne la guerre.

 


Donald Trump en toute sécurité après des coups de feu dans son entourage, selon sa campagne

Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président Donald Trump, arrive à l'aéroport international Harry Reid pour embarquer dans un avion après un voyage de campagne à Las Vegas, samedi. (AP)
Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président Donald Trump, arrive à l'aéroport international Harry Reid pour embarquer dans un avion après un voyage de campagne à Las Vegas, samedi. (AP)
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  • Reuters n'a pas pu déterminer immédiatement où se trouvait M. Trump au moment où la campagne a publié le communiqué.
  • M. Trump a été blessé lors d'une tentative d'assassinat en Pennsylvanie le 13 juillet.

WEST PALM BEACH, Floride : Le candidat républicain à la présidence Donald Trump est sain et sauf après des coups de feu tirés dans son entourage, a annoncé sa campagne dans un communiqué dimanche. Aucun autre détail n'est disponible.

Reuters n'a pas pu déterminer immédiatement où se trouvait M. Trump au moment où la campagne a publié le communiqué.

Le porte-parole de la campagne, Steven Cheung, n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

M. Trump a été blessé lors d'une tentative d'assassinat en Pennsylvanie le 13 juillet.

Selon le Wall Street Journal, M. Trump se trouvait à Palm Beach dimanche. Le club Mar-a-Lago de Trump est basé à Palm Beach.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com