Le procureur général de la CPI déclare que « justice doit être rendue » au sujet des mandats d'arrêt délivrés à des ministres israéliens.

Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan. (File/AFP)
Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan. (File/AFP)
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Publié le Jeudi 05 septembre 2024

Le procureur général de la CPI déclare que « justice doit être rendue » au sujet des mandats d'arrêt délivrés à des ministres israéliens.

  • Karim Khan a déclaré à la BBC que certains dirigeants mondiaux avaient fait pression sur lui pour qu'il n'émette pas ces mandats.
  • La demande de mandats doit encore être approuvée par les juges de la CPI.

LONDRES : Après avoir demandé un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant en mai, le procureur général de la Cour pénale internationale a déclaré qu'il fallait que justice soit faite.

S'exprimant dans le cadre de l'émission de radio « Political Thinking with Nick Robinson » de la BBC, Karim Khan a déclaré qu'il était important de montrer que la CPI mettrait tous les pays sur un pied d'égalité en ce qui concerne les crimes de guerre présumés.

Il a également salué la décision du nouveau gouvernement britannique de ne plus s'opposer aux mandats d'arrêt contre M. Netanyahu et M. Gallant.

« Il y a une différence de ton et, je pense, de fond en ce qui concerne le droit international de la part du nouveau gouvernement. Et je pense que c'est une bonne chose », a-t-il déclaré à Robinson.

M. Khan avait également demandé des mandats d'arrêt contre trois dirigeants du Hamas, dont deux ont été tués depuis.

Le procureur a déclaré que la Cour devait demander des mandats d'arrêt pour les dirigeants des deux camps afin de s'assurer que les gens du monde entier voient que la Cour applique « la loi de manière égale sur la base de normes communes ».

M. Khan a déclaré : Si l'on avait demandé des mandats pour des responsables israéliens et non pour Gaza, (certains) diraient : « C'est une obscénité » et « Comment diable est-ce possible ?

« On ne peut pas avoir une approche pour les pays qui bénéficient d'un soutien, qu'il s'agisse du soutien de l'OTAN, du soutien de l'Europe (ou) de pays puissants qui vous soutiennent, et une approche différente lorsque la juridiction est claire », a-t-il ajouté.

En mai, M. Khan a déclaré qu'il existait des motifs raisonnables de croire que M. Netanyahou et M. Gallant, ainsi que les dirigeants du Hamas Yahya Sinwar, Mohammed Deif et Ismail Haniyeh, portaient la responsabilité pénale de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis à partir du 7 octobre.

La demande de mandats doit encore être approuvée par les juges de la CPI.

M. Khan a déclaré que le premier ministre et le ministre de la défense d'Israël étaient soupçonnés de crimes, notamment d'avoir affamé des civils en tant que méthode de guerre, d'avoir commis des meurtres, d'avoir dirigé intentionnellement des attaques contre une population civile et d'avoir commis des actes d'extermination.

Il a accusé les dirigeants du Hamas de crimes tels que l'extermination, le meurtre, la prise d'otages, le viol et la violence sexuelle, et la torture.

Israël et le Hamas ont tous deux rejeté ces allégations. Le président américain Joe Biden a déclaré que la demande de mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens était « scandaleuse ».

M. Khan a déclaré à la BBC que certains dirigeants mondiaux avaient fait pression sur lui pour qu'il n'émette pas de mandats d'arrêt.

« Plusieurs dirigeants et d'autres personnes me l'ont dit, m'ont conseillé et m'ont mis en garde », a-t-il déclaré.

M. Khan a également déclaré à la BBC que, contrairement à ses détracteurs, il avait examiné les preuves sur lesquelles reposaient les demandes de mandat.

« J'ai au moins un avantage. J'espère que même eux admettront que j'ai vu les preuves. Ils ne l'ont pas fait », a-t-il déclaré.

« La demande n'est pas publique. Elle est confidentielle. Elle est déposée auprès de la chambre. Ils cherchent donc à deviner les preuves qui ont été soumises », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Égypte salue la décision des Nations unies de créer un poste d'envoyé spécial pour l'eau

La ministre indonésienne des affaires étrangères, Retno Marsudi, occupera le poste d'envoyée spéciale des Nations unies pour l'eau en novembre. (File/AFP)
La ministre indonésienne des affaires étrangères, Retno Marsudi, occupera le poste d'envoyée spéciale des Nations unies pour l'eau en novembre. (File/AFP)
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  • La ministre indonésienne des affaires étrangères Retno Marsudi prendra ses fonctions en novembre.
  • Cette initiative, qui a obtenu le soutien de 151 pays, visait à créer le poste d'envoyé spécial des Nations unies pour l'eau afin d'aider les États membres, en particulier les pays souffrant d'une pénurie d'eau.

LE CAIRE : L'Egypte a salué la décision du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de créer un poste d'envoyé spécial de l'ONU pour l'eau, et l'annonce que la ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi, occupera ce poste de haut rang en novembre.

Dans un communiqué publié par le ministère des affaires étrangères, Le Caire a déclaré que l'Égypte, en collaboration avec l'Allemagne, avait mené une vaste initiative en préparation de la conférence de l'ONU sur l'eau de 2023.

Cette initiative, qui a obtenu le soutien de 151 pays, visait à créer le poste d'envoyé spécial des Nations unies pour l'eau afin d'aider les États membres, en particulier les pays souffrant d'une pénurie d'eau, à relever le défi de la réalisation du sixième objectif de développement durable concernant l'accès de tous à l'eau.

La décision de M. Guterres de créer ce poste est l'aboutissement des efforts de l'Égypte pour renforcer l'action multilatérale en réponse aux défis émergents.

L'Égypte se réjouit de renforcer la coopération avec le nouvel envoyé spécial de l'ONU pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2030 dans la lutte contre la pénurie d'eau, ajoute le communiqué.

Cette nouvelle intervient à la lumière des efforts significatifs déployés par l'Égypte pour la gestion rationnelle des ressources en eau et la promotion de la coopération transfrontalière, conformément au droit international.

Par ailleurs, le ministre égyptien des affaires étrangères, Badr Abdelatty, a reçu vendredi un appel téléphonique du secrétaire général des Nations unies. L'appel portait sur les derniers développements dans la bande de Gaza et sur la dangereuse escalade du conflit en Cisjordanie.

Tamim Khallaf, porte-parole du ministère des affaires étrangères, a déclaré que l'appel soulignait l'importance d'un cessez-le-feu immédiat, de l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza et de la facilitation du travail de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Premier ministre égyptien arrive à Riyad

Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly est arrivé dimanche à Riyad. (SPA)
Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly est arrivé dimanche à Riyad. (SPA)
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  • M. Madbouly et la délégation qui l'accompagne ont été reçus par le gouverneur adjoint de la région de Riyad.

RIYADH : Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly est arrivé à Riyad dimanche, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

M. Madbouly et la délégation qui l'accompagne ont été reçus par le gouverneur adjoint de la région de Riyad, le prince Mohammed bin Abdulrahman bin Abdulaziz.

L'ambassadeur saoudien en Égypte, Saleh bin Eid Al-Husseini, et l'envoyé égyptien au Royaume, Ahmed Farouk Mohammed Tawfik, ont également accueilli M. Madbouly à son arrivée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Jordanie: le roi Abdallah II nomme un nouveau Premier ministre après les législatives

"Le roi Abdallah a chargé dimanche Jaafar Hassan de former un nouveau gouvernement", a indiqué le Palais dans un communiqué. (AFP)
"Le roi Abdallah a chargé dimanche Jaafar Hassan de former un nouveau gouvernement", a indiqué le Palais dans un communiqué. (AFP)
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  • En vertu de la Constitution, le gouvernement présente sa démission après les législatives, mais c'est le roi qui nomme le Premier ministre et non le Parlement qui jouit de pouvoirs limités
  • "Le roi Abdallah a chargé dimanche Jaafar Hassan de former un nouveau gouvernement", a indiqué le Palais dans un communiqué

AMMAN: Le roi Abdallah II de Jordanie a chargé dimanche son directeur de cabinet de former un nouveau gouvernement peu après la démission du Premier ministre sortant, à la suite des élections législatives du 10 septembre, a annoncé le Palais.

En vertu de la Constitution, le gouvernement présente sa démission après les législatives, mais c'est le roi qui nomme le Premier ministre et non le Parlement qui jouit de pouvoirs limités.

"Le roi Abdallah a chargé dimanche Jaafar Hassan de former un nouveau gouvernement", a indiqué le Palais dans un communiqué.

M. Hassan, 56 ans, remplace Bicher Khasawneh qui a dirigé le gouvernement depuis octobre 2020 et qui a remis plus tôt sa démission au roi, selon la télévision d'Etat.

Directeur du cabinet du roi Abdallah II, le nouveau chef du gouvernement a notamment occupé le poste de ministre de la Planification.

Dans une lettre publiée par le Palais, le roi Abdallah II a appelé le Premier ministre désigné à "déployer tous les efforts pour soutenir la détermination de nos frères palestiniens sur leur terre et défendre leurs droits."

Il a également appelé le nouveau chef du gouvernement à "œuvrer avec toute notre énergie au niveau arabe et international pour protéger le peuple palestinien, et mettre un terme aux agressions et aux flagrantes violations des principes humanitaires et du droit international."

Lors des législatives tenues mardi, le Front d'action islamique (FAI), bras politique des Frères musulmans et principal parti d'opposition en Jordanie, est arrivé en tête des formations politiques à l'issue d'un scrutin marqué par une faible participation, sur fond d'économie morose et de guerre dans la bande de Gaza.

Sur un total de 138 sièges, les islamistes en ont remporté 31, dont 17 (sur 41) réservés aux partis politiques et le reste attribué aux régions.

Le Parlement jordanien est bicaméral. Outre les 138 députés élus, il compte 69 sénateurs désignés par le monarque. L'assemblée peut retirer sa confiance au gouvernement, approuver et promulguer des lois.

La guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement palestinien Hamas a influencé selon des analystes le résultat des législatives dans le royaume lié à Israël par un traité de paix depuis 1994, où près de la moitié de la population jordanienne est d'origine palestinienne.

Des manifestations réclament régulièrement l'annulation de ce traité.

La guerre à Gaza a aussi porté un coup dur à l'économie jordanienne, voisine d'Israël et de la Cisjordanie occupée, en particulier au secteur du tourisme (14% du PIB).

Le royaume dépend fortement des aides étrangères, notamment des Etats-Unis et du Fonds monétaire international, et le chômage atteignait 21% au premier trimestre 2024.