Le Royaume-Uni pourrait suspendre d'autres licences d'exportation d'armes vers Israël en raison de craintes de crimes de guerre

Des véhicules militaires israéliens manœuvrent lors d'une opération dans la ville de Jenin en Cisjordanie, jeudi 5 septembre 2024. (AP)
Des véhicules militaires israéliens manœuvrent lors d'une opération dans la ville de Jenin en Cisjordanie, jeudi 5 septembre 2024. (AP)
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Publié le Jeudi 05 septembre 2024

Le Royaume-Uni pourrait suspendre d'autres licences d'exportation d'armes vers Israël en raison de craintes de crimes de guerre

  • La Grande-Bretagne serait également préoccupée par les actions de Tel-Aviv en Cisjordanie.
  • Le gouvernement avait suspendu lundi 30 des 350 licences d'exportation d'armes vers Israël.

LONDRES : Le Royaume-Uni pourrait suspendre d'autres licences d'exportation d'armes vers Israël par crainte que ces armes ne soient utilisées pour violer le droit humanitaire international à Gaza et en Cisjordanie.

Les licences d'exportation sont réexaminées toutes les six semaines et les ministres pourraient agir à nouveau si de nouvelles preuves de crimes de guerre potentiels apparaissaient, a rapporté le Times jeudi, citant une source gouvernementale.

« Personne n'est en train de se féliciter et de déclarer que l'affaire est close », a déclaré la source.

Le ministre des affaires étrangères, David Lammy, a déclaré lundi que le Royaume-Uni suspendrait immédiatement 30 de ses 350 licences d'exportation d'armes avec Israël, car il existe un risque que ces équipements soient utilisés pour commettre de graves violations du droit humanitaire international.

M. Lammy a déclaré que la décision de suspendre les licences n'équivalait pas à une interdiction générale ou à un embargo sur les armes, mais concernait uniquement celles qui pouvaient être utilisées dans la guerre d'Israël contre Gaza.

« Nous reconnaissons, bien sûr, la nécessité pour Israël de se défendre contre les menaces qui pèsent sur sa sécurité, mais nous sommes profondément inquiets des méthodes employées par Israël et des rapports faisant état de victimes civiles et de la destruction d'infrastructures civiles en particulier », a déclaré M. Lammy au Parlement.

Un résumé de la position juridique du gouvernement publié lundi cite des allégations « crédibles » selon lesquelles les prisonniers de guerre palestiniens sont maltraités et la fourniture « insuffisante » d'aide à Gaza comme raisons de l'embargo sur les armes.

Selon l'avis juridique, le gouvernement n'a pas été en mesure de parvenir à un « jugement déterminant » sur la conduite des hostilités par Israël à Gaza, où il existe un « environnement d'information opaque et contesté ».

La Cisjordanie a fait l'objet d'une couverture internationale importante, contrairement à Gaza où Israël a empêché les journalistes étrangers de rendre compte du conflit.

Selon la source gouvernementale, M. Lammy a condamné les récentes opérations militaires israéliennes en Cisjordanie, et une détérioration de la situation sécuritaire dans le territoire occupé pourrait entraîner de nouvelles actions.

Toutefois, la source a ajouté qu'il y avait peu d'armes exportées par la Grande-Bretagne susceptibles d'être utilisées en Cisjordanie qui n'étaient pas déjà couvertes par l'interdiction existante.

La décision de la Grande-Bretagne de suspendre certaines ventes d'armes à Israël a été vivement critiquée mardi, certains hommes politiques britanniques et groupes juifs accusant le gouvernement travailliste d'abandonner Israël, tandis que d'autres ont déclaré que la décision n'allait pas assez loin.

Bien que la Grande-Bretagne soit un plus petit exportateur d'armes vers Israël que les États-Unis et l'Allemagne, la décision a été perçue par certains analystes comme un signe de l'isolement diplomatique croissant de Tel-Aviv.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.