WASHINGTON : Les États-Unis ont approuvé, mardi, la vente d'armement à leur allié israélien pour plus de 20 milliards de dollars (1 dollar = 0,91 euro), balayant ainsi les pressions des organisations de défense des droits humains pour que ces livraisons cessent.
L'annonce survient alors que la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas entre dans son 11e mois et que le président américain Joe Biden pousse pour un cessez-le-feu.
Le département d'État a déclaré dans une notification au Congrès américain que cette vente allait « améliorer la capacité d'Israël à faire face aux menaces ennemies actuelles et futures ».
Le vente inclut 50 avions de chasse F-15 pour une valeur de 18,82 milliards de dollars, près de 33 000 munitions pour tanks et 50 000 obus de mortiers.
Ces livraisons prendront des années : les F-15, équipés de radars et d'équipements de communication sécurisés, ne commenceront à être livrés qu'en 2029.
« Les États-Unis sont attachés à la sécurité d'Israël et il est vital pour les intérêts nationaux américains d'aider Israël à développer et à garder une importante capacité d'autodéfense », a déclaré le département d'État dans sa note concernant la vente des F-15, construits par Boeing.
Concernant les munitions pour tanks, le département d'État a fait valoir qu'elles permettront à Israël « de renforcer sa défense intérieure et serviront de moyen de dissuasion face aux menaces régionales ».
Des organisations de défense des droits humains et certains élus du Parti démocrate ont appelé Joe Biden à réduire ou arrêter la vente d'armes à Israël, engagé dans une guerre sanglante à Gaza qui a fait au moins 39 929 morts, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Le Congrès peut en théorie bloquer cette vente d'armes mais un tel processus a peu de chances d'aboutir.
Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les États-Unis et l'Union européenne, après l'attaque du 7 octobre sur son sol qui a entraîné la mort de 1 198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.