A Ryad, la cheffe de la diplomatie allemande évoque la situation à Gaza

Les deux responsables ont passé en revue les relations diplomatiques de leurs pays (X/@KSAMOFA)
Les deux responsables ont passé en revue les relations diplomatiques de leurs pays (X/@KSAMOFA)
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Publié le Jeudi 05 septembre 2024

A Ryad, la cheffe de la diplomatie allemande évoque la situation à Gaza

  • Les deux ministres ont parlé des "derniers développements sur les scènes régionale et internationale, notamment les développements dans la bande de Gaza"
  • Mercredi, le gouvernement allemand a appelé toutes les parties impliquées dans les négociations à être "extrêmement flexibles et disposées à faire des compromis".

RIYAD : La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a discuté jeudi des "derniers développements à Gaza" avec son homologue saoudien, Fayçal ben Farhane, à Ryad, première étape de sa tournée au Moyen-Orient.

Après le royaume du Golfe, Mme Baerbock doit se rendre en Jordanie, ainsi qu'en Israël et dans les territoires palestiniens.

Les deux ministres ont parlé des "derniers développements sur les scènes régionale et internationale, notamment les développements dans la bande de Gaza", a indiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères sur le réseau social X.

Vendredi, Mme Baerbock rencontrera entre autres le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, pour parler d'un accord de cessez-le-feu devant "conduire à la libération des otages et à une aide humanitaire urgente pour les habitants de Gaza", a annoncé une de ses porte-parole, Kathrin Deschauer, lors d'une conférence de presse à Berlin.

La cheffe de la diplomatie allemande a également prévu de rencontrer les représentants palestiniens à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Ce nouveau déplacement d'Annalena Baerbock, le neuvième en Israël et le onzième dans la région depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, intervient à un moment où les Occidentaux, Washington en tête, multiplient les efforts diplomatiques pour obtenir une trêve après la découverte récente des corps de six otages israéliens à Gaza.

Mercredi, le gouvernement allemand a appelé toutes les parties impliquées dans les négociations à être "extrêmement flexibles et disposées à faire des compromis".

Depuis des mois, l'Arabie saoudite oeuvre avec d'autres pays pour tenter de mettre fin au conflit qui menace d'embraser la région, et de faire dérailler son ambitieux programme de réformes Vision 2030.

Le royaume, premier exportateur de pétrole au monde et poids lourd du monde arabe, menait avant la guerre des discussions sur un éventuel accord de normalisation avec Israël, accompagné d'un renforcement de son partenariat de sécurité avec Washington.

"L'opportunité historique pour Israël de normaliser ses relations avec ses voisins ne doit pas être gâchée", a indiqué Mme Baerbock, d'après une source au sein de la délégation allemande ayant requis l'anonymat.


Pour le Hamas, Gaza devra être dirigée par les Palestiniens dans un «  gouvernement palestinien commun »

Pour le Hamas, Gaza devra être dirigée par les Palestiniens dans un «  gouvernement palestinien commun »
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  • Un haut responsable du Hamas a affirmé dimanche que la capacité du mouvement islamiste palestinien à combattre Israël restait "élevée", malgré les pertes subies au cours de plus de onze mois de guerre dans la bande de Gaza
  • Ces déclarations interviennent moins d'une semaine après celles du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui avait affirmé que le Hamas "n'existait plus" en tant que formation militaire à Gaza

ISTANBUL: Un haut responsable du Hamas a affirmé dimanche que la capacité du mouvement islamiste palestinien à combattre Israël restait "élevée", malgré les pertes subies au cours de plus de onze mois de guerre dans la bande de Gaza.

"La capacité de la résistance à continuer est élevée", a déclaré Oussama Hamdane dans un entretien à l'AFP.

"Il y a eu des martyrs et des sacrifices (...), mais en retour, il y a eu une accumulation d'expériences et le recrutement de nouvelles générations au sein de la résistance", a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent moins d'une semaine après celles du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui avait affirmé que le Hamas "n'existait plus" en tant que formation militaire à Gaza.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis de détruire le mouvement islamiste après son attaque sans précédent menée le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Sur les 251 personnes enlevées lors de cette attaque, 97 sont toujours retenues dans la bande de Gaza assiégée, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

La riposte israélienne a fait au moins 41.206 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire dirigé par le Hamas depuis 2007, qui ne précise pas le nombre de civils et de combattants tués.

Négociations dans l'impasse

Dans ce contexte, le Premier ministre Netanyahu est soumis à une pression croissante pour conclure un accord de cessez-le-feu associé à la libération des otages en échange de prisonniers palestiniens.

L'annonce par Israël ce mois-ci de la découverte dans un tunnel à Gaza des corps de six otages, "exécutés" par le Hamas, a suscité une vague d'indignation dans le pays et des manifestations appelant le gouvernement Netanyahu à conclure un accord.

Mais après des mois de négociations par l'entremise des Etats-Unis, de l'Egypte et du Qatar, les discussions semblent dans l'impasse, les deux parties s'accusant mutuellement de les bloquer.

Le responsable du Hamas a accusé dimanche les Etats-Unis, principal soutien d'Israël, de ne pas exercer une "pression suffisante" sur lui.

"L'administration américaine n'exerce pas une pression suffisante ou appropriée sur la partie israélienne. Elle tente plutôt de justifier la soustraction de la partie israélienne à tout engagement", a-t-il déclaré.

Après l'annonce de la mort des six otages, M. Netanyahu avait accusé le Hamas de refuser tout compromis et affirmé qu'il ne céderait pas "à la pression" sur les points de blocage.

Il avait également indiqué qu'au moins 17.000 combattants du Hamas avaient été tués depuis le début de la guerre à Gaza.

« Message » à la région

La guerre entre Israël et le Hamas mobilise d'autres mouvements dans la région, qui se disent solidaires des Palestiniens, notamment le Hezbollah libanais et les rebelles houthis au Yémen.

Ces derniers ont revendiqué dimanche une attaque de missile sur le centre d'Israël, qui n'a pas fait de victimes, mais poussé de nombreux israéliens dans les abris.

Pour Oussama Hamdane, c'est "un message adressé à toute la région, montrant qu'Israël n'est pas une entité immunisée", et que "ses capacités ont des limites".

Il a également évoqué l'attaque perpétrée au début du mois par un chauffeur de camion jordanien à un poste-frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée, ayant tué trois gardes de sécurité israéliens, estimant qu'elle soulignait la colère populaire envers Israël dans la région.

S'adressant aux dirigeants arabes ayant normalisé leurs relations diplomatiques avec Israël ou envisageant de le faire, Oussama Hamdane leur a demandé ce qu'ils ressentiraient si leur pays était occupé et que le monde restait indifférent. "Si vous considérez Israël comme une bénédiction (...), donnez-lui une partie de votre pays", a-t-il ironisé.

Le responsable palestinien a également évoqué les scénarios post-guerre, en assurant que le chef du Hamas, Yahya Sinouar, ne quittera jamais le territoire assiégé.

Le Hamas exige un retrait israélien complet de Gaza, y compris du corridor de Philadelphie, une étroite bande de terre le long de la frontière égyptienne qui s'est révélée être un point d'achoppement majeur dans les pourparlers de trêve.

Oussama Hamdane a affirmé qu'après la guerre, Gaza devra être dirigée par les Palestiniens dans un "gouvernement palestinien commun", ajoutant que les représentants des différentes factions palestiniennes se réuniront bientôt au Caire pour élaborer une vision commune pour l'après-guerre.


L'Égypte salue la décision des Nations unies de créer un poste d'envoyé spécial pour l'eau

La ministre indonésienne des affaires étrangères, Retno Marsudi, occupera le poste d'envoyée spéciale des Nations unies pour l'eau en novembre. (File/AFP)
La ministre indonésienne des affaires étrangères, Retno Marsudi, occupera le poste d'envoyée spéciale des Nations unies pour l'eau en novembre. (File/AFP)
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  • La ministre indonésienne des affaires étrangères Retno Marsudi prendra ses fonctions en novembre.
  • Cette initiative, qui a obtenu le soutien de 151 pays, visait à créer le poste d'envoyé spécial des Nations unies pour l'eau afin d'aider les États membres, en particulier les pays souffrant d'une pénurie d'eau.

LE CAIRE : L'Egypte a salué la décision du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de créer un poste d'envoyé spécial de l'ONU pour l'eau, et l'annonce que la ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi, occupera ce poste de haut rang en novembre.

Dans un communiqué publié par le ministère des affaires étrangères, Le Caire a déclaré que l'Égypte, en collaboration avec l'Allemagne, avait mené une vaste initiative en préparation de la conférence de l'ONU sur l'eau de 2023.

Cette initiative, qui a obtenu le soutien de 151 pays, visait à créer le poste d'envoyé spécial des Nations unies pour l'eau afin d'aider les États membres, en particulier les pays souffrant d'une pénurie d'eau, à relever le défi de la réalisation du sixième objectif de développement durable concernant l'accès de tous à l'eau.

La décision de M. Guterres de créer ce poste est l'aboutissement des efforts de l'Égypte pour renforcer l'action multilatérale en réponse aux défis émergents.

L'Égypte se réjouit de renforcer la coopération avec le nouvel envoyé spécial de l'ONU pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2030 dans la lutte contre la pénurie d'eau, ajoute le communiqué.

Cette nouvelle intervient à la lumière des efforts significatifs déployés par l'Égypte pour la gestion rationnelle des ressources en eau et la promotion de la coopération transfrontalière, conformément au droit international.

Par ailleurs, le ministre égyptien des affaires étrangères, Badr Abdelatty, a reçu vendredi un appel téléphonique du secrétaire général des Nations unies. L'appel portait sur les derniers développements dans la bande de Gaza et sur la dangereuse escalade du conflit en Cisjordanie.

Tamim Khallaf, porte-parole du ministère des affaires étrangères, a déclaré que l'appel soulignait l'importance d'un cessez-le-feu immédiat, de l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza et de la facilitation du travail de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Premier ministre égyptien arrive à Riyad

Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly est arrivé dimanche à Riyad. (SPA)
Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly est arrivé dimanche à Riyad. (SPA)
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  • M. Madbouly et la délégation qui l'accompagne ont été reçus par le gouverneur adjoint de la région de Riyad.

RIYADH : Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly est arrivé à Riyad dimanche, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

M. Madbouly et la délégation qui l'accompagne ont été reçus par le gouverneur adjoint de la région de Riyad, le prince Mohammed bin Abdulrahman bin Abdulaziz.

L'ambassadeur saoudien en Égypte, Saleh bin Eid Al-Husseini, et l'envoyé égyptien au Royaume, Ahmed Farouk Mohammed Tawfik, ont également accueilli M. Madbouly à son arrivée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com