Paralympiques: Thomas Jolly veut sortir des clichés «  héroïsants » dans une cérémonie «  utopiste  »

Le personnel assiste les athlètes au centre de réparation de prothèses Ottobock dans le village des athlètes paralympiques à Saint-Denis, le 24 août 2024, avant les Jeux paralympiques de Paris 2024. (Photo par Dimitar DILKOFF / AFP)
Le personnel assiste les athlètes au centre de réparation de prothèses Ottobock dans le village des athlètes paralympiques à Saint-Denis, le 24 août 2024, avant les Jeux paralympiques de Paris 2024. (Photo par Dimitar DILKOFF / AFP)
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Publié le Mardi 27 août 2024

Paralympiques: Thomas Jolly veut sortir des clichés «  héroïsants » dans une cérémonie «  utopiste  »

  • "Mettre les athlètes paralympiques au coeur de la ville, c'est déjà un premier marqueur politique au sens où la ville n'est pas suffisamment adaptée à toutes les personnes en situation de handicap", a souligné le directeur artistique des JOP,
  • Il a également appelé à "sortir (...) des clichés héroïsants concernant les personnes en situation de handicap parce que ce n'est pas être un héros que de relever des défis du quotidien (...) liés aux barrières sociétales et urbaines".

Des artistes en situation de handicap ou non qui dansent ensemble, des tenues bleu-blanc-rouge et des plumes: Thomas Jolly et son équipe ont levé le voile lundi, côté danse et mode, sur la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, appelant à sortir des "clichés héroïsants".

Comme la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, celle des Paralympiques mercredi soir se fera en dehors d'un stade, sur la place de la Concorde et les Champs-Elysées, avec comme fil directeur l'inclusion.

"Mettre les athlètes paralympiques au coeur de la ville, c'est déjà un premier marqueur politique au sens où la ville n'est pas suffisamment adaptée à toutes les personnes en situation de handicap", a souligné le directeur artistique des JOP, dans l'atelier où ont été confectionnés les tenues des quatre cérémonies olympiques.

Il a également appelé à "sortir (...) des clichés héroïsants concernant les personnes en situation de handicap parce que ce n'est pas être un héros que de relever des défis du quotidien (...) liés aux barrières sociétales et urbaines".

Baptisée "Paradoxe", cette cérémonie, qui entend mettre en valeur tous les corps, est chorégraphiée par le Suédois Alexander Ekman.

Lors d'une répétition place de la Concorde à laquelle a assisté l'AFP, quelques 150 danseurs, dont une vingtaine en situation de handicap, ont interprété l'un des cinq tableaux artistiques de mercredi, intitulé "Sportography".

Tout le long de la scène qui entoure la célèbre obélisque, sur une bande son de paroles chuchotées, traversée de coups de sifflets, on pouvait les voir courir, puis interrompre leur mouvement, reprendre, pour balancer ensemble leurs bras, ou leurs poings fermés, dans un rythme saccadé.

Plus tard, en solo, un artiste unijambiste tournoyait sur ses béquilles, bientôt rejoint par toute la troupe munie de béquilles s'élançant sur ces supports dans une même énergie.

- plumes, doré, argenté -

C'est "comme une rêverie", dans laquelle "les performeurs en situation de handicap et d'autres qui ne sont pas en situation de handicap (...) créent une sorte de nouveaux jeux, des jeux tout court, ni olympiques ni paralympiques", a expliqué Thomas Jolly.

"C'est une utopie vers laquelle il faut tendre", a-t-il dit, soulignant que l'ensemble de la cérémonie "raconte une histoire qui va de la discorde à la concorde."

La scénographie sera "minimaliste" pour "mettre au mieux en valeur le patrimoine architectural de la place et les artistes", a précisé l'un des scénographes, Bruno de Lavenère.

Côté costumes, la directrice stylisme des JOP Daphné Bürki a recruté le styliste français Louis-Gabriel Nouchi, qui a conquis les costumières de la série "Emily in Paris", pour créer quelque 700 tenues.

Ce dernier a revisité le drapeau français, en y ajoutant des pointes de doré et des plumes. "Tout le show est une déconstruction du bleu-blanc-rouge avec du +silver+ (argenté) et du doré pour rappeler les médailles", a révélé lundi le styliste. Son défi le plus important a été de "créer pour des personnes en situation de handicap qui, en plus, sont des performeurs", a-t-il confié.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.