BEYROUTH : Le ministère libanais de la Santé a fait état d'au moins trois morts dimanche dans des frappes israéliennes dans le sud du pays, où Israël a dit avoir mené des raids contre le Hezbollah, qui a pour sa part annoncé une attaque d' envergure contre des cibles militaires israéliennes.
Deux personnes ont été tuées dans "un raid de l'ennemi israélien" sur le village d'At-Tiri et une troisième dans une "attaque de drone israélien sur une voiture dans le village de Khiam", a indiqué le ministère.
Le mouvement Amal, allié du Hezbollah, a annoncé la mort de l'un de ses membres dans des tirs israéliens, précisant qu'il était originaire de Khiam.
Le ministère a également fait état de deux blessés, dont un Syrien, dans "une série de raids israéliens" sur le sud.
Ces frappes interviennent alors que le mouvement pro-iranien a annoncé dimanche avoir lancé une attaque à l'aide "d'un grand nombre de drones" et de plus de "320 roquettes" Katioucha contre Israël, en riposte à la mort d'un haut chef militaire tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth le 30 juillet.
Le Hezbollah, allié du Hamas palestinien et dont le chef Hassan Nasrallah doit s'exprimer à 15H00 GMT, a indiqué que son attaque d'envergure était "terminée" pour la journée de dimanche et avait atteint ses objectifs.
De son côté, l'armée israélienne a dit avoir mené des frappes préventives au Liban après avoir détecté des préparatifs du groupe chiite pour déclencher "des attaques de grande envergure" contre Israël, où l'état d'urgence a été instauré.
L'agence nationale d'information (ANI, officielle) a fait état de raids israéliens sur un grand nombre de localités dans le sud du Liban, certaines relativement éloignées de la frontière des deux pays.
Cette escalade de la tension intervient en pleines négociations au Caire visant à tenter d'obtenir une trêve dans la guerre dans la bande de Gaza.
Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent en territoire israélien le 7 octobre du Hamas, après laquelle le Hezbollah a ouvert un front à la frontière entre les deux pays en soutien au mouvement islamiste palestinien.
Depuis octobre, les violences ont fait 605 morts au Liban, dont 391 combattants du Hezbollah mais également au moins 131 civils, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, 23 militaires et 26 civils ont été tués, selon les autorités.