BEYROUTH : Le ministère libanais de la Santé a annoncé la mort de deux personnes lundi dans une frappe israélienne dans le sud du Liban, après que le Hezbollah a revendiqué des attaques contre le nord d'Israël.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par Israël le 7 octobre en représailles à l'attaque du Hamas le même jour sur le sol israélien, les échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah et Israël sont quasi quotidiens, le mouvement pro-iranien affirmant attaquer Israël en soutien à son allié du Hamas.
Mais les craintes d'un embrasement régional sont vives depuis une frappe israélienne qui a tué un chef militaire du Hezbollah dans son bastion de la banlieue sud de Beyrouth fin juillet, quelques heures avant l'assassinat du chef du Hamas à Téhéran, qui l'a imputé à Israël. L'Iran et le Hezbollah ont promis de riposter.
"Le raid de l’ennemi israélien sur la localité de Houla (sud) ce matin a fait deux morts", a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.
Le Hezbollah n'a pas annoncé la mort de combattants dans l'immédiat.
Peu auparavant lundi matin, le mouvement pro-iranien a dit avoir mené une "attaque aérienne" avec des "drones chargés d'explosifs" sur deux positions militaires israéliennes - une caserne près de la frontière et une base près de la ville côtière d'Acre, située à environ 15 km de la frontière.
Cette attaque intervient "en réponse" à un "assassinat" israélien dans la région de Tyr, au sud du Liban, selon le groupe qui avait annoncé la mort samedi d'un de ses combattants.
Samedi, l'armée israélienne a annoncé que son aviation avait "éliminé" un membre du Hezbollah dans la région de Tyr, affirmant qu'il s'agissait d'un "commandant" de l'unité d'élite Al-Radwan du groupe.
Dans la nuit de dimanche à lundi, le Hezbollah a également affirmé avoir repoussé à l'aide de "missiles et de l'artillerie" un groupe de soldats israéliens qui s'étaient "infiltrés" en territoire libanais près de la frontière.
Depuis le 8 octobre, les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au moins 584 morts au Liban, majoritairement des combattants du mouvement islamiste mais également au moins 128 civils, selon un décompte de l'AFP.
En Israël et sur le plateau du Golan syrien occupé par Israël, 22 militaires et 26 civils ont été tués, selon les autorités israéliennes.