Un avion Fouga Magister civil s'abîme en mer dans le sud de la France, le pilote tué

 Un avion civil Fouga Magister s'est abîmé en mer vendredi au large du Lavandou, dans le sud de la France, avec le pilote resté coincé dans l'habitacle. (Photo d'illustration AFP)
Un avion civil Fouga Magister s'est abîmé en mer vendredi au large du Lavandou, dans le sud de la France, avec le pilote resté coincé dans l'habitacle. (Photo d'illustration AFP)
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Publié le Vendredi 06 septembre 2024

Un avion Fouga Magister civil s'abîme en mer dans le sud de la France, le pilote tué

  • L'avion à réaction biplace subsonique, mythique et très prisé des amoureux de l'aviation mais dépourvu de siège éjectable, se produisait juste avant une démonstration de la Patrouille de France (PAF)
  • Il s'est abîmé en mer sans possibilité pour le pilote de s'en éjecter

MARSEILLE: Semaine macabre pour l'aviation. Un avion civil Fouga Magister s'est abîmé en mer vendredi au large du Lavandou, dans le sud de la France, avec le pilote resté coincé dans l'habitacle, deux jours après la mort de deux militaires dans la collision de leur Rafale dans l'est.

Il s'agit d'un homme d'environ 65 ans, né en 1959, a précisé à l'AFP Samuel Finielz, le procureur du Var.

L'avion à réaction biplace subsonique, mythique et très prisé des amoureux de l'aviation mais dépourvu de siège éjectable, se produisait juste avant une démonstration de la Patrouille de France (PAF), selon un porte-parole de l'Armée de l'Air et de l'Espace (AAE).

Il s'est abîmé en mer sans possibilité pour le pilote de s'en éjecter. Son corps a été retrouvé rapidement par les secours, coordonnés par le Cross Med, la Direction interrégionale de la mer Méditerranée, "avec des moyens du service départemental d'incendie et de secours du Var et de la gendarmerie maritime", selon la préfecture dans un communiqué.

L'office du tourisme du Lavandou a indiqué à l'AFP que le meeting avait été interrompu et définitivement annulé. "Compte-tenu des tragiques circonstances, la PAF a annulé la démonstration et est repartie sur la base de Hyères" (Var), a précisé le porte-parole militaire à l'AFP.

La « Solidarité » de l'armée

Des images sur les réseaux sociaux, authentifiées par l'AFP, montraient l'appareil légèrement désaxé et manifestement sans contrôle, s'abîmer au milieu d'embarcations de plaisanciers. Il appartenait à un collectionneur ou une entreprise privée, selon la préfecture.

"Les pilotes et l'ensemble de la communauté de l'armée de l'Air et de l'Espace témoignent de leur solidarité dans ces moments difficiles", a indiqué l'AAE dans un message sur X.

Selon le parquet de Toulon, l'enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens. "Sur les circonstances, on y verra plus clair demain ou après-demain", a indiqué une source proche du dossier.

Le Fouga Magister, mis en circulation dans les années 50, a longtemps fait les beaux jours de la PAF, notamment pour sa grande maniabilité. Il a cessé en 1980 d'équiper la Patrouille, désormais sur Alpha Jet. Il a aussi quitté l'armée en 1996 et fait désormais la fierté de quelques aéroclubs privés.

Ce drame, même s'il concerne un civil, intervient deux jours après la mort de deux pilotes d'un avion de chasse Rafale tués dans la collision avec un autre appareil au cours d'un exercice de combat dans le secteur de Colombey-les-Belles (Meurthe-et-Moselle).

Le pilote du premier Rafale s'était éjecté et avait été récupéré blessé par les secours, tandis que de vastes opérations de recherches avaient été entamées pour retrouver les deux occupants de l'autre aéronef, un biplace.

Le président de la République a annoncé leur décès mercredi soir. Une enquête judiciaire a été ouverte à Metz pour déterminer les causes du drame. Le Bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l'aéronautique d'État (BEA-E) s'est pour sa part saisi de l'enquête de sécurité, comme c'est l'usage en pareille situation.


Fusillade samedi près de Grenoble: décès de l'un des deux blessés

Un homme prend la parole lors d'une marche blanche commémorative à Grenoble, dans le sud-est de la France, le 15 septembre 2024, en hommage à l'employé municipal Lilian Dejean, tué par un chauffard à Grenoble le 8 septembre 2024. (AFP)
Un homme prend la parole lors d'une marche blanche commémorative à Grenoble, dans le sud-est de la France, le 15 septembre 2024, en hommage à l'employé municipal Lilian Dejean, tué par un chauffard à Grenoble le 8 septembre 2024. (AFP)
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  • "Le consommateur de cannabis italien, qui a reçu une balle dans la tête samedi soir à Fontaine est décédé hier soir dimanche vers 23H00 à l'hôpital"
  • L'homme était âgé de 31 ans. Le second blessé, du même âge et "connu des services de police pour des outrages, violence et usage de stupéfiants", a été légèrement atteint dans le dos.

GRENOBLE: L'un des deux hommes blessés par des tirs de Kalachnikov dans la nuit de samedi à dimanche à Fontaine, près de Grenoble, un Italien dont le pronostic vital était engagé, est décédé, a indiqué lundi le procureur de Grenoble.

"Le consommateur de cannabis italien, qui a reçu une balle dans la tête samedi soir à Fontaine est décédé hier soir dimanche vers 23H00 à l'hôpital", a déclaré Eric Vaillant dans un message à la presse.

L'homme était âgé de 31 ans. Le second blessé, du même âge et "connu des services de police pour des outrages, violence et usage de stupéfiants", a été légèrement atteint dans le dos.

Les deux hommes avaient été la cible de tirs à la kalachnikov samedi vers 23H30, à Fontaine, commune limitrophe de Grenoble.

Une vingtaine de douilles de calibre 7,62 ont été retrouvées sur les lieux de la fusillade.

Dans leur fuite, les auteurs des coups de feu "ont eu un accrochage matériel avec un automobiliste qui les a poursuivis, jusqu'au moment où deux passagers l'ont menacé avec leurs armes", avait indiqué dimanche le procureur.

Le véhicule des "auteurs de ces tentatives de meurtre" a été retrouvé incendié dans un quartier ouest de Grenoble, peu après les faits.

Dimanche soir à Grenoble, un autre homme a été blessé par balle au tibia, "sans gravité" alors qu'il circulait à trottinette, après avoir été visé par un homme "cagoulé", a ajouté lundi le procureur de Grenoble.

Ce blessé, âgé de 21 ans, est connu de la justice, a indiqué une source policière.

Ces faits surviennent dans un contexte de tensions dans la métropole alpine, après un été marqué par une série de violences et fusillades entre trafiquants de stupéfiants. Depuis le début de l'année, une vingtaine d'épisodes de violence par arme à feu ont été recensés.

Dimanche, une marche blanche a rassemblé à Grenoble un millier de personnes en hommage à Lilian Dejean, un employé municipal tué par balle dans le centre-ville une semaine avant par un homme toujours en cavale et connu de la justice notamment pour violences et trafic de stupéfiants.


Le procès du jihadiste Peter Cherif, proche des assaillants de Charlie Hebdo, s'ouvre à Paris

Egalement connu sous le pseudonyme d'Abou Hamza, Peter Cherif encourt la réclusion criminelle à perpétuité.  Converti à l'islam en 2003, il est, comme les frères Saïd et Cherif Kouachi avec qui il a grandi dans le 19e arrondissement de Paris, une des figures de la filière terroriste dite des Buttes-Chaumont (un quartier parisien). (AFP)
Egalement connu sous le pseudonyme d'Abou Hamza, Peter Cherif encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Converti à l'islam en 2003, il est, comme les frères Saïd et Cherif Kouachi avec qui il a grandi dans le 19e arrondissement de Paris, une des figures de la filière terroriste dite des Buttes-Chaumont (un quartier parisien). (AFP)
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  • Aujourd'hui âgé de 42 ans, il sera jugé par la cour d'assises spécialement composée pour association de malfaiteurs terroriste criminelle entre 2011 et 2018, période de sa présence au Yémen au sein d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa)
  • Peter Cherif comparaîtra aussi pour l'enlèvement et la séquestration en bande organisée en 2011, pendant plus de cinq mois, de trois ressortissants français, membres de l'ONG Triangle génération humanitaire

PARIS: Le procès du vétéran français du jihad Peter Cherif, soupçonné notamment d'avoir joué un rôle auprès de Chérif Kouachi, un des assaillants de Charlie Hebdo en 2015, s'ouvre lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris

Aujourd'hui âgé de 42 ans, il sera jugé par la cour d'assises spécialement composée pour association de malfaiteurs terroriste criminelle entre 2011 et 2018, période de sa présence au Yémen au sein d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

Peter Cherif comparaîtra aussi pour l'enlèvement et la séquestration en bande organisée en 2011, pendant plus de cinq mois, de trois ressortissants français, membres de l'ONG Triangle génération humanitaire.

Mais c'est sa potentielle implication dans la tuerie commise à Paris dans les locaux de l'hebdomadaire Charlie Hebdo par Chérif et Saïd Kouachi le 7 janvier 2015, âprement débattue lors de l'instruction, qui devrait être au coeur du procès.

Les juges d'instruction estiment qu'il a "facilité l'intégration au sein d'Aqpa d'un des frères Kouachi, très probablement Chérif", et qu'il avait "connaissance" de "la mission" de perpétrer un attentat en France confiée à son ami d'enfance lors d'un court séjour à l'été 2011 au Yémen.

Selon plusieurs témoins, dont la défunte compagne de Peter Cherif, Aqpa conseillait aux combattants étrangers arrivant au Yémen de retourner dans leurs pays d'origine commettre des attentats. Une suggestion qui aurait été faite aussi à Peter Cherif qui ne pouvait donc l'ignorer.

L'intéressé aurait en outre "maintenu des contacts" avec Chérif Kouachi lors de son retour en France.

« Rien à voir »

Devant les enquêteurs, Peter Cherif a contesté avoir su en quoi consistait cette mission qui aurait été confiée à son ami.

Entendu à l'automne 2020 comme témoin lors du procès des attentats de janvier 2015, commis notamment par les frères Kouachi avant qu'ils ne soient abattus par les forces de l'ordre, et qui ont fait au total 17 morts, il a assuré n'avoir "rien à voir" dans ces attaques, avant de se murer dans le silence.

Selon Me Sefen Guez Guez, l'un de ses avocats, Peter Cherif "sait que le procès Charlie Hebdo pèse lourd dans la balance mais il viendra porter une parole sincère".

Egalement connu sous le pseudonyme d'Abou Hamza, Peter Cherif encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Converti à l'islam en 2003, il est, comme les frères Saïd et Cherif Kouachi avec qui il a grandi dans le 19e arrondissement de Paris, une des figures de la filière terroriste dite des Buttes-Chaumont (un quartier parisien).

En 2004, il part combattre en Irak et est capturé quelques mois plus tard par les Américains dans les ruines de Falloujah.

Là-bas, il est condamné en 2006 à 15 ans de prison, mais il s'échappe en 2007 pour la Syrie. Il finit par se présenter à l'ambassade de France à Damas et est expulsé début 2008, puis mis en examen à Paris.

Il est jugé début 2011 mais prend la fuite, juste avant sa condamnation à cinq ans de prison, pour le Yémen, via la Tunisie et Oman.

Il y passe sept ans, avant de se rendre à Djibouti en 2018 sous une fausse identité, avec sa femme -- décédée depuis -- et ses deux enfants, et d'y être arrêté trois mois plus tard et d'être remis à la France.

Selon l'accusation, pendant son long séjour au Yémen, Peter Cherif a "rencontré Anwar al-Awlaqi", un prédicateur radical américano-yéménite, haut responsable d'Aqpa tué par drone en septembre 2011, "participé aux activités militaires du groupe, en ayant notamment combattu +brièvement+ selon lui", et "contribué à la fabrication d'engins explosifs improvisés, à la recherche de cibles pour les attentats".

Le procès est prévu jusqu'au 4 octobre.


Bayrou : "pour le renouvellement intégral ou quasi intégral du gouvernement"

Le président du Mouvement démocrate (MoDem) et maire de Pau, François Bayrou, arrive au palais présidentiel de l'Élysée à Paris le 23 août 2024. (Photo Dimitar DILKOFF / AFP)
Le président du Mouvement démocrate (MoDem) et maire de Pau, François Bayrou, arrive au palais présidentiel de l'Élysée à Paris le 23 août 2024. (Photo Dimitar DILKOFF / AFP)
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  • Le patron du Modem a appelé le chef du gouvernement à tenir compte dans la composition de son exécutif de la "diversité" et du "pluralisme" issu des urnes lors des législatives anticipées.
  • S'il y avait une "mainmise", "ça ne pourrait pas marcher", a assuré M. Bayrou.

PARIS : Le patron du MoDem François Bayrou a assuré dimanche qu'il était favorable à un renouvellement "intégral ou quasi intégral du gouvernement", tout en prévenant qu'une "mainmise" des Républicains sur l'exécutif du Premier ministre Michel Barnier "ne marcherait pas".

"Je suis pour le renouvellement intégral ou quasi intégral du gouvernement pour qu'on ait une autre approche, une autre sensibilité, d'autres visages", a déclaré M. Bayrou sur BFMTV, à un moment où Michel Barnier multiplie les contacts pour former son exécutif.

Le patron du Modem a appelé le chef du gouvernement à tenir compte dans la composition de son exécutif de la "diversité" et du "pluralisme" issu des urnes lors des législatives anticipées.

"Le message de cette élection c'est qu'on a besoin de rassembler nos forces pour affronter les défis qui sont devant nous", a-t-il expliqué, écartant "l'hypothèse" d'un gouvernement dominé par Les Républicains, la famille politique de Michel Barnier.

S'il y avait une "mainmise", "ça ne pourrait pas marcher", a assuré M. Bayrou, écartant que le Modem participe à un exécutif dominé par la droite, et disant ne pas croire que le Premier ministre puisse "s'enfermer dans une option partisane hyper-minoritaire."

Le président du groupe MoDem à l'Assemblée Marc Fesneau était déjà monté au créneau ce week-end, assurant dans La Tribune Dimanche qu'un groupe de 47 députés "ne peut pas imposer sa politique"; de même que le ministre démissionnaire Jean-Noël Barrot, également MoDem, qui a estimé dans le JDD que le poids de LR au gouvernement "ne saurait excéder celui de son groupe à l'Assemblée nationale".

Les LR ont approuvé jeudi le principe d'une participation au gouvernement que doit composer M. Barnier, membre de leur parti, nommé à Matignon par Emmanuel Macron deux mois après les législatives pour tenter de dénouer la crise politique liée à l'absence de majorité.

Les noms des principaux dirigeants LR (Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Annie Genevard) circulent pour une entrée au gouvernement.

Nommé le 5 septembre, Michel Barnier doit annoncer "la semaine prochaine" la composition de son gouvernement.