L’ONU s’alarme du bilan humain à Gaza, évoque des enfants «  attaqués par des rongeurs et des insectes  » la nuit

Des Palestiniens enterrent un proche tué lors d’un raid israélien à Khan Younis, sud de Gaza, le 15 août 2024. La tombe se situe dans un cimetière devenu refuge pour de nombreux déplacés. (Reuters)
Des Palestiniens enterrent un proche tué lors d’un raid israélien à Khan Younis, sud de Gaza, le 15 août 2024. La tombe se situe dans un cimetière devenu refuge pour de nombreux déplacés. (Reuters)
Préparation de tombes dans un cimetière de Khan Younis, sud de Gaza, le 15 août 2024, en pleine guerre Israël-Hamas. (REUTERS)
Préparation de tombes dans un cimetière de Khan Younis, sud de Gaza, le 15 août 2024, en pleine guerre Israël-Hamas. (REUTERS)
Une Palestinienne déplacée et un enfant s’abritent dans un cimetière à Khan Younis, sud de Gaza, le 15 août 2024, alors que le conflit fait rage. (REUTERS)
Une Palestinienne déplacée et un enfant s’abritent dans un cimetière à Khan Younis, sud de Gaza, le 15 août 2024, alors que le conflit fait rage. (REUTERS)
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Publié le Vendredi 16 août 2024

L’ONU s’alarme du bilan humain à Gaza, évoque des enfants «  attaqués par des rongeurs et des insectes  » la nuit

  • 40,000 Palestiniens tués: un "sombre jalon" dû au non-respect des règles de guerre par Israël, selon l’ONU
  • Le bilan réel pourrait être plus élevé, de nombreuses victimes étant probablement encore sous les décombres

NEW YORK : Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a exprimé jeudi sa consternation face aux pertes palestiniennes à Gaza, le bilan du conflit atteignant 40,000 morts, majoritairement des femmes et des enfants.

Ce bilan "inimaginable", rapporté par le ministère gazaoui de la Santé, résulte "massivement" du non-respect des règles de guerre par l’armée israélienne, a déclaré Volker Turk.

"C'est un jour sombre pour le monde", a-t-il affirmé. "En moyenne, 130 personnes ont péri chaque jour à Gaza ces 10 derniers mois."

"L’ampleur de la destruction des habitations, hôpitaux, écoles et lieux de culte par l’armée israélienne est profondément choquante."

Farhan Haq, porte-parole de l’ONU,  a indiqué que les responsables onusiens sont conscients que "ce chiffre est une estimation". Il a précisé que "vu le nombre considérable et inquiétant de personnes encore non localisées, potentiellement piégées ou décédées sous les décombres, ce bilan pourrait même être en deçà de la réalité".
L’OCHA a rapporté jeudi que les familles palestiniennes endeuillées n’ont pas le temps de pleurer leurs morts, les survivants affrontant quotidiennement "la mort, la douleur, la faim et la soif".

Les hostilités et les évacuations répétées provoquent un "cycle de déplacements sans fin", compliquant l’accès à l’aide humanitaire vitale.

Une équipe humanitaire, parvenue à atteindre deux sites à Khan Younis jeudi, a pu échanger avec des familles déplacées. Elle a révélé que, outre les pénuries alimentaires et la flambée des prix pour les rares denrées disponibles, l’absence de produits d’hygiène et de nettoyage entraîne une propagation d’infections cutanées. Les enfants sont les plus durement touchés par ces conditions sanitaires alarmantes.

Les déplacés construisent des abris de fortune "avec ce qu’ils trouvent", a rapporté l’équipe. "La nuit, les enfants sont attaqués par des rongeurs et des insectes. Et ils pourraient devoir tout recommencer ailleurs."

Turk a rappelé: "Le droit humanitaire international est très clair sur l’importance cruciale de la protection des civils et des infrastructures civiles."

Son bureau a documenté de graves violations de ces lois par l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens, dont le Hamas.
"Face à l’incapacité du monde à prévenir ce carnage, j’exhorte toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat, à déposer les armes et à stopper définitivement les tueries", a déclaré Turk.

"Les otages doivent être libérés. Les Palestiniens détenus arbitrairement doivent être relâchés. L’occupation illégale d’Israël doit cesser et la solution à deux États convenue internationalement doit devenir réalité."


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com