WASHINGTON : Un porte-parole de la Maison Blanche a évoqué jeudi un "début prometteur" des discussions qui viennent de commencer à Doha sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza ainsi qu'une libération des otages retenus dans le territoire palestinien.
John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a indiqué que les discussions continueraient vendredi, ajoutant: "Nous en sommes à un point où le cadre de l'accord est généralement accepté et où les lacunes à combler concernent sa mise en oeuvre."
"Il reste beaucoup de travail à faire", a-t-il ajouté. "Etant donné la complexité de l'accord, nous n'anticipons pas de terminer les discussions du jour (jeudi, ndlr) sur une solution."
"Les obstacles restants peuvent être surmontés et nous devons parvenir à une solution", a encore dit le conseiller à la Sécurité nationale du président Joe Biden.
"Il faut que les otages soient libérés, il faut du répit pour les civils palestiniens à Gaza, de la sécurité pour Israël et une baisse des tensions dans la région, et tout cela le plus vite possible", a-t-il dit.
M. Kirby a par ailleurs confirmé que le directeur de la CIA William Burns participait aux discussions à Doha, qui se tiennent à l'appel des médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - pour tenter de mettre fin à la guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.
Le bilan humain de la guerre vient de dépasser les 40.000 morts dans le territoire palestinien, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.
La guerre a été déclenchée par Israël après l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.198 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de chiffres officiels.
Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 déclarées mortes par l'armée.
Les pourparlers de Doha se basent sur un plan annoncé fin mai par Joe Biden et qui prévoit dans une première phase une trêve de six semaines, accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages contre des prisonniers palestiniens.
Le président américain a poussé, avec l'Egypte et le Qatar, pour une reprise des pourparlers à Doha car il estime qu'un cessez-le-feu pourrait permettre d'éviter une attaque de l'Iran, qui menace Israël d'un "châtiment sévère" en riposte à l'assassinat, imputé à Israël, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran fin juillet.
"Je ne peux pas dire là que quelque chose les (les Iraniens, ndlr) a fait changer d'avis", a dit jeudi John Kirby à ce sujet.
"Il y a quelques jours nous avions des informations" selon lesquelles "une attaque pourrait venir dans les jours à venir", a-t-il souligné. "Nous les avons toujours."