Une solution diplomatique est possible à Gaza, selon Hochstein

Le premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, rencontre l’envoyé spécial des États-Unis, Amos Hochstein, à Beyrouth le 14 août 2024. (AFP)
Le premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, rencontre l’envoyé spécial des États-Unis, Amos Hochstein, à Beyrouth le 14 août 2024. (AFP)
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Publié le Vendredi 16 août 2024

Une solution diplomatique est possible à Gaza, selon Hochstein

  • La visite de Hochstein au Liban intervient à la veille des négociations de Doha, jeudi.
  • Selon le bureau de presse de Mikati, le premier ministre a souligné « l’importance d’exercer des pressions sur Israël pour mettre fin à ses agressions et menaces.

BEYROUTH : L’envoyé présidentiel américain Amos Hochstein pense qu’une solution peut être trouvée à Gaza. Mercredi, il a déclaré depuis Beyrouth : « Une résolution diplomatique est possible parce que nous continuons de croire que personne ne veut vraiment d’une guerre à grande échelle entre le Liban et Israël. »

La visite de Hochstein au Liban intervient à la veille des négociations de Doha, jeudi, qui visent à éviter un conflit total. L’Iran et le Hezbollah ont promis de venger l’assassinat par Israël d’Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, et de l’éminent commandant militaire du Hezbollah Fuad Shukr.

Le résultat est attendu avec impatience, car le Hezbollah a déclaré qu’il y aurait un cessez-le-feu au Liban si celui-ci était convenu à Gaza.

Selon le Centre international d’information libanais, cette guerre secondaire, lancée dans le sud du Liban le 8 octobre de l’année dernière, a fait 564 victimes à ce jour. Cela comprend 393 membres du Hezbollah, 88 civils, 11 Palestiniens, 18 Syriens et un soldat libanais, ainsi que sept ambulanciers, trois journalistes et d’autres personnes liées à des partis alliés au Hezbollah.

Hochstein a rencontré le premier ministre intérimaire Najib Mikati et le président du parlement Nabih Berri, un allié du Hezbollah et canal de communication avec le parti. Il a également rencontré le commandant de l’armée, Gen. Joseph Aoun et plusieurs députés de l’opposition représentant le parti Kataeb, le parti des forces libanaises, les indépendants et les réformistes.

Lors d’une conférence de presse après une réunion d’une heure avec Berri, Hochstein a déclaré : « Lorsque je me suis rendu au Liban en juin dernier, j’ai dit à tout le monde que nous pensions que le conflit avait duré trop longtemps et qu’une solution diplomatique était possible et urgente. Ce qui était vrai en juin est malheureusement encore vrai aujourd’hui. »

Il a déclaré que ses discussions avec Berri portaient sur « l’accord-cadre qui est sur la table pour un cessez-le-feu à Gaza, et lui et moi avons convenu qu’il n’y avait plus de temps à perdre et qu’aucune des parties ne pouvait plus s’excuser de tout nouveau retard ».

Selon le bureau de presse de Mikati, le premier ministre a souligné « l’importance d’exercer des pressions sur Israël pour mettre fin à ses agressions et menaces. Il a souligné que la clé de la solution réside dans l’établissement d’un cessez-le-feu à Gaza et dans la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité, notamment la résolution 1701, qui assure la stabilité dans la région du sud. »

Le député Hankash a parlé des « grands efforts déployés par la communauté internationale pour parvenir à un cessez-le-feu » et a déclaré : « Toutes les parties doivent respecter cette règle. Le gouvernement libanais doit prendre la décision, déployer l’armée et mettre en œuvre la résolution 1701. »

Une frappe aérienne israélienne a visé une route à la jonction de l’entrée de la ville de Tyr et de la ville d’Abbasiyeh alors que Hochstein se trouvait au Liban. Un motocycliste a été grièvement blessé, tandis que dix civils dans un véhicule à proximité et plusieurs autres personnes ont été blessées. Deux jeunes filles, Sara et Lara Tarmas, et leur grand-père ont été frappés par des éclats d’obus.

Les rapports de sécurité indiquent que le motocycliste, qui a été ciblé, était lié au Hezbollah. Mardi, deux membres de l’organisation, Ibrahim Al-Ashi et Fadi Shihab, ont été tués dans une attaque israélienne par drone contre leur voiture dans la ville de Baraachit.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.