MOSCOU : Le président russe Vladimir Poutine a dit mardi au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, en visite à Moscou, être "préoccupé" par les morts de civils palestiniens tués dans les frappes israéliennes dans la bande de Gaza.
"Nous sommes avant tout préoccupés par les pertes civiles", a dit Vladimir Poutine au dirigeant palestinien devant la télévision russe.
"Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir la Palestine et le peuple palestinien", a-t-il ajouté, répétant être attaché à l'établissement d'un "Etat palestinien à part entière".
Samedi, un raid israélien sur une école abritant des déplacés dans la ville de Gaza (nord) a tué 93 Palestiniens, selon la Défense civile palestinienne.
L'armée israélienne, selon laquelle l'école serait utilisée par le Hamas et le Jihad islamique, a affirmé lundi que sa frappe avait "éliminé" 31 combattants des deux mouvements palestiniens armés.
Cette attaque, dont il est impossible de vérifier le bilan de source indépendante, a soulevé un tollé international.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre qui a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée israélienne.
Après l'attaque, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.
Entrée dans son onzième mois, l'offensive israélienne lancée en représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 39.929 morts, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.
Israël a accepté de reprendre jeudi les discussions en vue d'un cessez-le-feu et d'une libération des otages, en réponse à un appel des médiateurs américain, égyptien et qatari.