PARIS: La France a appelé dimanche ses ressortissants français à quitter le Liban "dès que possible", dans le sillage des Etats-Unis et du Royaume Uni, en raison de craintes d'un embrasement au Proche et Moyen-Orient.
"Dans un contexte sécuritaire très volatile, nous appelons à nouveau l'attention des ressortissants français, en particulier ceux de passage, sur le fait que des vols commerciaux directs et avec escales vers la France sont encore disponibles, et nous les invitons à prendre leurs dispositions maintenant pour quitter le Liban dès que possible", souligne le ministère des Affaires étrangères dans sa fiche conseils aux voyageurs pour ce pays.
On estime que plus de 23.000 Français vivent au Liban dont 21.500 Français et ayant-droits inscrits sur les listes consulaires.
Chaque été, de nombreux binationaux sont en outre de passage au Liban.
A fin juillet, il y avait environ 10.000 Français de passage au Liban, selon une source diplomatique à l'AFP.
Cette nouvelle recommandation intervient alors que les compagnies aériennes Air France et Transavia France ont décidé, samedi, de prolonger la suspension de leurs vols vers Beyrouth jusqu'au 6 août inclus au moins "en raison de la situation sécuritaire".
Dès samedi, Washington et Londres avaient recommandé à leurs propres ressortissants de partir.
La Suède avait, elle, annoncé la fermeture de son ambassade à Beyrouth et appelé ses ressortissants à partir.
Jeudi, le Quai d'Orsay avait actualisé sa fiche conseils aux voyageurs en attirant "l'attention des ressortissants français, en particulier ceux de passage, sur le fait que des vols commerciaux pour la France" étaient "encore disponibles".
Mais il n'appelait pas à quitter le pays. Dimanche, il rappelle qu'il est "instamment demandé" aux Français de ne pas aller au Liban.
Les inquiétudes sur une possible escalade militaire au Moyen-Orient sont montés d'un cran cette semaine après la multiplication des menaces de l'Iran et de ses alliés contre Israël.
L'Iran, le groupe islamiste palestinien Hamas et son allié libanais Hezbollah ont accusé Israël de la mort mercredi à Téhéran du chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh.
L'assassinat du leader palestinien était intervenu quelques heures après une frappe revendiquée par Israël qui a tué le chef militaire du mouvement libanais, Fouad Chokr, mardi soir près de Beyrouth.
En face, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que son pays était à un "niveau très élevé" de préparation pour n'importe quel scénario, "tant défensif qu'offensif".