TEHERAN: Le président iranien Massoud Pezeshkian a averti lundi qu'Israël commettrait "une grave erreur" s'il attaquait le Liban, après un tir meurtrier sur le Golan occupé imputé par l'Etat israélien au Hezbollah libanais, lors d'un appel avec son homologue français Emmanuel Macron.
"Le régime sioniste (Israël) commettra une grave erreur lourde de conséquences s'il attaque le Liban", a déclaré M. Pezeshkian à M. Macron, selon le site Internet de la présidence iranienne.
Dimanche, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a mis en garde Israël, ennemi juré de l'Iran, des "conséquences" d'une attaque de représailles au Liban après le tir de roquette sur un terrain de football dans la ville de Majdal Shams qui a tué 12 jeunes Druzes.
Israël a mis en cause le mouvement islamiste libanais Hezbollah, qui a nié être l'auteur du tir meurtrier sur le Golan syrien occupé et annexé par Israël.
"Toute action (...) du régime sioniste peut conduire à l'aggravation" de "la guerre dans la région", a déclaré M. Kanani, qui a accusé Israël de rejeter la faute sur le Hezbollah afin de détourner l'attention de l'opinion publique et du monde de ses actions dans la bande de Gaza, où la guerre fait rage depuis le 7 octobre.
Lors de son entretien lundi avec son homologue français, Massoud Pezeshkian a également reproché à Israël d'avoir violé "tous les cadres et lois internationaux" en commettant des "crimes" contre les Palestiniens.
L'Iran, allié du mouvement islamiste palestinien Hamas en guerre contre Israël à Gaza, ne reconnaît pas l'Etat israélien et a fait du soutien à la cause palestinienne un élément central de sa politique étrangère depuis la Révolution islamique de 1979.
Le plateau du Golan est une région stratégique au carrefour de trois pays (Syrie, Liban, Israël), conquise en grande partie par Israël en 1967. Israël en a annexé les deux tiers en 1981 mais la communauté internationale n'a jamais reconnu cette annexion.