Tunisie: la plupart des migrants vivent à la rue ou dans des campements improvisés

Les migrants sont pris au piège entre les mauvais traitements subis en Tunisie et les pressions exercées par l'Union européenne pour que Tunis renforce sa lutte contre l'immigration irrégulière, selon le FTDES. (AFP)
Les migrants sont pris au piège entre les mauvais traitements subis en Tunisie et les pressions exercées par l'Union européenne pour que Tunis renforce sa lutte contre l'immigration irrégulière, selon le FTDES. (AFP)
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Publié le Mercredi 24 juillet 2024

Tunisie: la plupart des migrants vivent à la rue ou dans des campements improvisés

  • Avec ses côtes situées à moins de 150 kilomètres de l'Italie, la Tunisie est, avec la Libye voisine, le principal point de départ en Afrique du nord pour les migrants subsahariens
  • Selon le ministère de l'Intérieur tunisien, du début de l'année jusqu'au 14 juillet, plus de 74.464 migrants ont été interceptés alors qu'ils tentaient de "franchir les frontières maritimes en direction de l'Europe"

TUNIS: Plus de la moitié des migrants, réfugiés et demandeurs d'asile qui proviennent surtout d'Afrique subsaharienne en Tunisie vivent dans des conditions "inadaptées", à la rue ou dans des campements improvisés, a dénoncé mardi une ONG tunisienne spécialisée.

"Plus de la moitié" de ces migrants survivent dans "les rues, des parcs publics, des campements (de fortune) et d'autres zones à l'air libre", selon une étude du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).

Avec ses côtes situées à moins de 150 kilomètres de l'Italie, la Tunisie est, avec la Libye voisine, le principal point de départ en Afrique du nord pour les migrants subsahariens cherchant à traverser la Méditerranée et à rejoindre clandestinement l'Europe.

Selon le ministère de l'Intérieur tunisien, du début de l'année jusqu'au 14 juillet, plus de 74.464 migrants ont été interceptés alors qu'ils tentaient de "franchir les frontières maritimes en direction de l'Europe", plus que sur l'ensemble de 2023 (environ 70.000).

Après un discours aux accents xénophobes du président Kais Saied en février 2023 dénonçant l'arrivée de "hordes de migrants subsahariens", des dizaines de milliers d'entre eux se sont retrouvés sans logement ni travail.

Plusieurs milliers de migrants avaient alors été rapatriés en urgence par leurs ambassades ou avaient pris la mer pour fuir la Tunisie. Ceux qui sont restés, rejoints par un flux continu de nouveaux migrants entrant notamment par la frontière algérienne, ont été chassés à partir de septembre 2023 de grandes villes comme Sfax vers des champs d'oliviers plus au nord.

A Tunis aussi, des campements de fortune installés devant des institutions onusiennes comme le HCR et l'OIM ont été évacués de force ces derniers mois.

Selon l'étude du FTDES, plus des deux tiers des migrants ont dû changer de lieu de vie au moins une fois l'an passé à cause de "contraintes sécuritaires" et de "violences infligées par la population locale".

Un total de 77% des personnes interrogées dans l'étude du FTDES ont dit avoir été victimes d'agressions verbales ou physiques. Même malades, neuf personnes sur 10 ont dit renoncer à se faire soigner "par peur d'être arrêtées".

Les migrants sont pris au piège entre les mauvais traitements subis en Tunisie et les pressions exercées par l'Union européenne pour que Tunis renforce sa lutte contre l'immigration irrégulière, selon le FTDES.

Cette situation est exploitée politiquement par le pouvoir tunisien "à la fois pour recevoir davantage de fonds (de l'étranger) et pour se présenter en interne comme protégeant les Tunisiens", selon le porte-parole du FTDES, Romdhane Ben Amor.

A l'été 2023, la Tunisie et l'UE ont signé un partenariat qui prévoit le versement de 105 millions d'euros en échange d'efforts accrus de la Tunisie pour freiner l'émigration clandestine vers l'Europe.


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com