Royaume-Uni: le gouvernement Starmer sonne le glas de l'hérédité à la Chambre des Lords

Les Gardes à pied de la Household Division sont en service alors que le drapeau royal flotte au-dessus du palais de Buckingham à Londres, le 17 juillet 2024, lors de la cérémonie d'ouverture du Parlement. (Photo AFP)
Les Gardes à pied de la Household Division sont en service alors que le drapeau royal flotte au-dessus du palais de Buckingham à Londres, le 17 juillet 2024, lors de la cérémonie d'ouverture du Parlement. (Photo AFP)
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Publié le Mercredi 17 juillet 2024

Royaume-Uni: le gouvernement Starmer sonne le glas de l'hérédité à la Chambre des Lords

LONDRES : Mettre fin à un anachronisme: le nouveau gouvernement travailliste britannique a annoncé mercredi la fin des 92 membres héréditaires à la Chambre des Lords, avec la volonté affichée d'achever une modernisation de la chambre haute amorcée sous Tony Blair il y a 25 ans.

"Des mesures pour moderniser la Constitution seront introduites, comprenant une réforme de la Chambre des Lords pour supprimer le droit des pairs héréditaires de siéger et voter" à la chambre haute du Parlement britannique, a déclaré le roi Charles III lors du traditionnel discours du trône.

C'est justement sous les ors de la Chambre des Lords et sous les yeux de ces membres héréditaires du Parlement que le souverain a présenté, lors de ce rendez-vous solennel du calendrier de la vie politique britannique, le programme législatif du gouvernement de Keir Starmer.

Il s'agit du premier sous une majorité travailliste depuis 15 ans.

Selon les propres termes de Downing Street, "la présence continue de pairs héréditaires à la Chambre des Lords est datée et indéfendable".

Ces pairs sont tous des hommes, largement issus de l'aristocratie.

Dans la droite ligne du programme du Labour, le futur projet de loi annoncé mercredi - sans que son calendrier ne soit précisé - est présenté comme une "première étape" dans le cadre d'une "réforme plus large" de la chambre haute du Parlement, qui compte au total plus de 800 membres et où siègent par exemple des membres du clergé.

Sa taille n'est pas fixée par la loi et il s'agit de la plus grande chambre haute dans le monde. Ses membres, d'une moyenne d'âge actuelle de 71 ans, sont la plupart du temps nommés à vie.

- "Nés dans certaines familles" -

Il s'agit parfois d'anciens députés, qui peuvent par exemple être nommés par d'anciens Premiers ministres après leur démission.

Existant depuis le XIVe siècle, la Chambre des Lords a pour rôle d'étudier les projets de loi qui lui sont envoyés par la Chambre des Communes et peut également être à l'initiative de nouvelles lois.

Elle s'est par exemple montrée opiniâtre pour tenter d'adoucir le projet de loi conservateur, désormais abandonné par le Labour, d'expulser des migrants vers le Rwanda.

Comme la chambre basse du Parlement, elle dispose de commissions spécialisées qui lui permettent de prendre part au contrôle de l'activité du gouvernement.

"Au XXIe siècle, il ne devrait pas y avoir près de 100 places réservées à des individus qui sont nés dans certaines familles", "une réforme n'a que trop tardé et est essentielle", fait valoir Downing Street dans un document détaillant les mesures du discours du trône.

En 1999, le gouvernement travailliste de Tony Blair avait pour intention de faire disparaître totalement les membres héréditaires de la Chambre des Lords. Mais le texte prévoyait une exception pour conserver 92 membres.

- Masculin et "statique" -

"Vingt-cinq ans plus tard, ils font partie du statu quo" qui a subsisté "plus par accident que par dessein", poursuit Downing Street, soulignant que le nouveau projet de loi vise à faire un pas vers "une Chambre des Lords adaptée au XXIe siècle".

"Aucune autre démocratie moderne comparable ne permet à des individus de siéger et voter dans leur assemblée législative par droit de naissance", met en avant Downing Street.

"Etre détenteur d'un siège au sein d'un Parlement sur une base héréditaire est incroyablement rare", soulignent les services du Premier ministre, "il n'y a aucun équivalent dans les démocraties occidentales comparables".

En outre, les membres héréditaires à la Chambre des Lords sont actuellement exclusivement masculins, là où le reste de la chambre haute compte 36% de femmes (242), 64% d'hommes (429).

De plus, argumente le gouvernement, le spectre politique des pairs héréditaires reste "statique" et majoritairement conservateur.

Parmi les autres arguments en faveur de la réforme mis en avant par l'exécutif se trouve le fait que les pairs héréditaires ne fassent pas l'objet de procédures de contrôle, contrairement aux membres à vie de la Chambre des Lords.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.