Trump, pansement sur l'oreille, ovationné par les républicains à son arrivée à Milwaukee

Donald Trump acceptera l'investiture formelle du parti lors d'une soirée spectaculaire jeudi, ponctuée par le lâcher de milliers de ballons rouges, blancs et bleus, point d'orgue d'une semaine déjà historique. (AFP)
Donald Trump acceptera l'investiture formelle du parti lors d'une soirée spectaculaire jeudi, ponctuée par le lâcher de milliers de ballons rouges, blancs et bleus, point d'orgue d'une semaine déjà historique. (AFP)
Short Url
Publié le Mardi 16 juillet 2024

Trump, pansement sur l'oreille, ovationné par les républicains à son arrivée à Milwaukee

  • Deux jours après avoir réchappé à une tentative d'assassinat, l'ancien président a levé le poing en entrant dans l'immense salle décorée de bleu et rouge, sous les acclamations des délégués
  • Dans l'enceinte bondée, les partisans du milliardaire ont scandé "USA!", "USA!", "USA!", ou encore "Fight!", "Fight!", "Fight!" ("Battez-vous!")

MILWAUKEE: Donald Trump est arrivé lundi, pansement sur l'oreille, à la convention républicaine de Milwaukee, accueilli par une foule survoltée qui l'a longuement ovationné debout.

Deux jours après avoir réchappé à une tentative d'assassinat, l'ancien président a levé le poing en entrant dans l'immense salle décorée de bleu et rouge, sous les acclamations des délégués qui l'ont officiellement désigné plus tôt pour être leur candidat à la présidentielle du 5 novembre.

Dans l'enceinte bondée, les partisans du milliardaire ont scandé "USA!", "USA!", "USA!", ou encore "Fight!", "Fight!", "Fight!" ("Battez-vous!") -- les mêmes mots que Donald Trump avait lancés le poing levé et le visage ensanglanté lorsqu'il s'est relevé après les tirs qui l'ont visé samedi. Une image qui a fait le tour du monde.

Pour l'épauler dans la course à la Maison Blanche, Donald Trump a choisi un sénateur de 39 ans comme colistier, installé à ses côtés lundi soir.

"J'ai décidé que la personne la plus apte à assumer la fonction de vice-président des Etats-Unis était le sénateur J.D. Vance , du grand Etat de l'Ohio", a écrit le républicain sur son réseau, Truth Social.

Ancien militaire et auteur à succès, ce jeune élu au profil atypique n'a eu de cesse de défendre au Congrès les causes chères au républicain, comme la lutte contre l'immigration.

Donald Trump acceptera l'investiture formelle du parti lors d'une soirée spectaculaire jeudi, ponctuée par le lâcher de milliers de ballons rouges, blancs et bleus, point d'orgue d'une semaine déjà historique.

« Absolument merveilleux »

L'émotion était palpable dès lundi, car les dizaines de milliers de républicains réunis à Milwaukee ont bien failli perdre leur héros, lors d'un meeting de campagne en plein air, samedi en Pennsylvanie.

Déléguée venue de l'Etat de l'Illinois, Susan Sweeney a exulté en voyant apparaître Donald Trump. "C'était absolument merveilleux, quand je pense à ce qu'il a traversé, qu'il vienne ici, cela montre à quel point il est sensible", a confié à l'AFP la femme coiffée d'un chapeau affichant des images de Trump et d'Abraham Lincoln, véritable icône chez les républicains.

Les Américains ont été choqués par l'image d'un Donald Trump à l'oreille ensanglantée, le poing brandi, évacué de façon précipitée par ses gardes du corps.

Cette attaque a éprouvé une société américaine de plus en plus polarisée et ulcéré les plus radicaux des militants trumpistes, qui accusent ouvertement les démocrates d'en porter la responsabilité.

Avec ses plus de 50.000 participants, la convention de Milwaukee a toutefois connu lundi un lancement bien huilé, dans un univers ultra sécurisé.

Des milliers de policiers sont déployés dans les rues de l'ancienne ville industrielle, sous tension. "S'ils ne sont pas anxieux, alors moi non plus", assure Tim Hawkins, 57 ans, venu de l'autre bout du pays.

Le lieu choisi est un immense complexe sportif, dont les murs sont recouverts de grandes photographies à la gloire du 45e président des Etats-Unis, qui veut aussi être le 47e.

Des périmètres entiers du centre-ville sont clôturés par de grandes grilles métalliques et quadrillés par des agents du Secret Service, la police d'élite qui fait l'objet de vives critiques pour ne pas avoir bien protégé Donald Trump lors de son meeting samedi.

Biden critique J.D. Vance

Mais le dense programme de la convention est maintenu. "En dehors de mesures de sécurité renforcées hors du périmètre, il n'y aura pas un seul changement au planning", a déclaré à l'AFP David Bossie, un proche de Donald Trump qui copréside la convention.

Ses thèmes majeurs sont le pouvoir d'achat, l'immigration, la criminalité et la sécurité garantie par une Amérique forte.

De son côté, Joe Biden a dit vouloir faire baisser la tension suscitée par les tirs ayant visé son rival, lors de plusieurs allocutions solennelles.

Il a en revanche rapidement critiqué J.D. Vance, l'accusant d'être "un clone de Trump".

L'attaque perpétrée contre Donald Trump pourrait être bénéfique pour le républicain sur le plan électoral, estiment des experts.

D'autant qu'il a bénéficié lundi d'une bonne nouvelle sur le plan judiciaire: la juge chargée de l'affaire dans laquelle il est accusé de rétention de documents classifiés a décidé d'annuler la procédure.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.