BEYROUTH : Une source de sécurité libanaise a déclaré à l'AFP qu'une frappe aérienne israélienne avait tué samedi deux civils dans le sud du Liban, l'armée israélienne disant y avoir tué deux membres du Hezbollah.
La source sécuritaire a déclaré sous couvert d'anonymat que "deux civils prenaient de l'eau d'une source au bord de la route" dans la région de Deir Mimas lorsqu'ils ont été tués dans une "frappe aérienne israélienne".
Une source proche du Hezbollah a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat que l'une des victimes était membre du mouvement islamiste libanais, tandis que le deuxième homme appartenait au mouvement Amal, allié du Hezbollah.
Les deux hommes étaient "des civils et non des combattants", a ajouté la source.
L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que "des soldats ont identifié deux terroristes du Hezbollah s'apprêtant à lancer des projectiles vers le territoire israélien dans la région de Deir Mimas dans le sud du Liban".
"Peu de temps après l'identification, l'armée de l'air a frappé les terroristes", ajoute le communiqué.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, le Hezbollah, allié du Hamas, échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël, qui font craindre une guerre à plus grande échelle.
L'Agence nationale de presse libanaise (ANI) a déclaré qu'un "drone ennemi" avait tué les deux hommes samedi, dont un membre du conseil local du mouvement Amal dans le village voisin de Kfar Kila, frontalier d'Israël.
L'ANI a indiqué qu'ils allaient chercher de l'eau à la source "pour la donner au bétail de Kfar Kila".
Le mouvement Amal a publié un communiqué affirmant qu'un de ses membres, né en 1964, avait été tué.
Les violences à la frontière israélo-libanaise ont fait plus de 500 morts au Liban, dont plus de 90 civils, selon un décompte de l'AFP.
Du côté israélien, au moins 29 personnes, dont 13 civils, ont été tuées, selon les autorités.