TEHERAN : Le président élu iranien, Massoud Pezeshkian, a souligné lundi le soutien de la République islamique au Hezbollah libanais, décriant les "politiques bellicistes et criminelles" d'Israël à l'encontre des Palestiniens et d'autres peuples de la région.
"La République islamique d'Iran a toujours soutenu la résistance des peuples de la région contre le régime sioniste illégitime", a déclaré M. Pezeshkian en référence à Israël, dans un message adressé au chef du puissant mouvement libanais, Hassan Nasrallah, diffusé par l'agence de presse nationale IRNA.
"Le soutien à la résistance est ancré dans les politiques fondamentales de la République islamique d'Iran", ajoute le réformateur M. Pezeshkian, qui a remporté samedi la présidentielle face à l'ultraconservateur Saïd Jalili.
Il exprime sa confiance dans le "mouvement de résistance" pour ne pas permettre à Israël, ennemi juré de l'Iran, "de poursuivre ses politiques bellicistes et criminelles" contre la Palestine et d'autres nations de la région.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, avait auparavant déclaré que la République islamique "n'hésitera pas à soutenir la nation libanaise et la sécurité de ce pays au moment opportun".
"Le régime sioniste doit être conscient des conséquences de toute action aventureuse dans la région, en particulier à l'égard du Liban", a-t-il ajouté.
Israël et le Hezbollah, allié du Hamas, échangent presque quotidiennement des tirs des deux côtes de la frontière israélo-libanaise depuis le début de la guerre à Gaza, faisant redouter le déclenchement d'un nouveau conflit régional.
L'élection présidentielle iranienne, prévue en 2025, a été précipitée par la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère en mai.
M. Nasrallah avait félicité samedi M. Pezeshkian pour son élection, soulignant le rôle de Téhéran en tant que soutien "fort" des groupes de "résistance" dans la région.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, avait lui estimé que le résultat du scrutin constituait un "message clair de demande de changement et d'opposition" de la part du peuple iranien.
L'Iran avait mené une attaque inédite aux drones et aux missiles contre Israël le 13 avril, affirmant avoir agi en "légitime défense" après l'attaque qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril et coûté la vie à sept de ses militaires dont deux hauts gradés.
Israël n'a ni confirmé ni démenti son implication dans cette frappe.