TEL-AVIV : Plusieurs manifestations ont lieu dimanche en Israël pour réclamer du gouvernement qu'il accepte un accord de cessez-le-feu et la libération des otages, alors que la guerre entre dans son dixième mois.
Cette journée de "perturbation" a débuté à 06H29, heure à laquelle l'attaque de combattants du Hamas contre le sud d'Israël a commencé le 7 octobre 2023.
Des manifestants ont notamment bloqué la circulation, pour le deuxième jour consécutif, sur certains axes de Tel-Aviv, a constaté une journaliste de l'AFP.
Parmi eux, beaucoup reprennent des slogans appelant à la tenue d'élections en agitant des drapeaux israéliens.
Au milieu de la place de la Démocratie, une fanfare accompagnait des manifestants portant des vêtements barrés de slogans politiques. La foule est parsemée de jaune - bannières, rubans, chapeaux...- une couleur devenue incontournable dans les rassemblements exigeant du gouvernement qu'il fasse de la libération des otages une priorité.
"Ramenez-les à la maison maintenant", scandaient encore des participants, en référence aux 116 personnes enlevées le 7 octobre et toujours retenues dans la bande de Gaza (dont 42 sont mortes, selon l'armée israélienne).
La police a renforcé la sécurité autour de la résidence du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, après l'annonce d'un rassemblement à venir.
Samedi soir des manifestants avaient fait face à des policiers à cheval avant que des coups de canon à eau ne soient tirés pour disperser le rassemblement qui bloquait une autoroute.
"C'est une journée où nous mettons le pays à l'arrêt pour dire à notre gouvernement que c'est inacceptable de ne pas accepter un accord pour les otages", a déclaré dimanche à l'AFP Orly Nativ, une manifestante de 57 ans originaire de Tel-Aviv.
Son drapeau israélien en main, elle cheminait avec une centaine de personnes vers le centre-ville.
"La coupe est pleine, et nous allons mettre le pays à l'arrêt jusqu'à ce qu'ils quittent le pouvoir (les ministres actuels, NDLR", a-t-elle poursuivi, "que les choses changent".
Plus loin, d'autres manifestants clamaient en hébreu: "nous n'abandonnerons pas".
Depuis des semaines, des milliers de personnes se rassemblent en Israël, principalement à Tel-Aviv, pour manifester contre le gouvernement.
L'attaque sans précédent du Hamas a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
En représailles, la campagne militaire israélienne a tué plus de 38.153 Palestiniens, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza.