Le Hezbollah lance une attaque majeure après la mort d'un commandant dans une frappe israélienne

Un avion de pompiers israélien largue du retardateur de flamme après que des roquettes tirées depuis le Sud-Liban aient touché une zone de la région de Haute Galilée, dans le nord d'Israël, le 4 juillet 2024. (AFP)
Un avion de pompiers israélien largue du retardateur de flamme après que des roquettes tirées depuis le Sud-Liban aient touché une zone de la région de Haute Galilée, dans le nord d'Israël, le 4 juillet 2024. (AFP)
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Publié le Vendredi 05 juillet 2024

Le Hezbollah lance une attaque majeure après la mort d'un commandant dans une frappe israélienne

  • Le front sud "restera actif et fort", déclare le chef du Conseil exécutif
  • L'armée israélienne fait état d'un soldat tué et d'autres gravement blessés

BEYROUTH : Le Hezbollah a lancé jeudi une importante attaque à la roquette et au drone contre Israël et a menacé de viser de nouveaux sites en représailles à l'assassinat de l'un de ses principaux commandants.


Le parti a tiré des attaques de roquettes avancées Burkan et Falaq sur différents sites dans le nord d'Israël, dont cinq casernes, un centre commercial à Acre et le plateau du Golan.

L'armée israélienne a déclaré qu'un soldat était mort dans l'attaque et que plusieurs autres avaient été gravement blessés. Le journal israélien Yedioth Ahronoth a indiqué que 25 équipes de pompiers avaient été déployées pour lutter contre 10 incendies dans le Golan et en Haute Galilée, déclenchés par l'incident.

Le chef de l'unité Aziz du Hezbollah, Mohammed Nimah Nasser, et son compagnon ont été tués lors d'une attaque de l'aviation israélienne sur la route de Tyr. Nasser est le commandant de terrain le plus important à avoir été tué depuis le début du conflit.

Le mois dernier, le commandant de l'unité Al-Nasr du Hezbollah, Talib Sami Abdullah, a été tué lors d'un bombardement d'une maison à Juwaya.

Une source proche du Hezbollah a déclaré que Nasser avait "un grand symbolisme dans le parti". Il s'était engagé pour la première fois dans la résistance à l'occupation israélienne du Sud-Liban en 1984 et était impliqué dans le conflit actuel depuis le 8 octobre.

"Lorsqu'Israël a établi la bande frontalière, il a participé à toutes les incursions jusqu'à la libération du sud en 2000. Il a joué son rôle dans la guerre de juillet 2006 et dans les guerres en Syrie et en Irak entre 2011 et 2016", a déclaré la source.

Hachem Safieddine, chef du conseil exécutif du Hezbollah, a déclaré que le front sud "restera actif et fort" et que l'armée israélienne était sur le point de subir une "défaite retentissante face à la fermeté de la population de Gaza et à la résistance qui demeurera à Gaza".

Selon des sources sécuritaires, le Hezbollah a lancé 25 drones depuis le territoire libanais en direction du nord d'Israël, de la Haute Galilée et du Golan, "après avoir vidé le Dôme de fer de ses missiles d'interception".

Les médias israéliens ont indiqué que plusieurs explosions de drones avaient été signalées et que des sirènes avaient retenti à Kidmat Zvi, dans le sud du Golan. D'autres rapports indiquent qu'un soldat a été tué et que d'autres ont été blessés.

Un communiqué du Hezbollah a indiqué qu'il avait "pris pour cible une position nouvellement établie de soldats israéliens dans la colonie de Kfar Blum avec une salve de roquettes Katioucha".

Le Hezbollah a également tiré plus de 200 roquettes de différents types sur le quartier général de la 91e brigade à la caserne Ayelet, sur le quartier général de la 7e brigade blindée à la caserne Katsavia, sur le quartier général du bataillon blindé de la 7e brigade à la caserne Gamla, sur le quartier général de la brigade 210 (brigade du Golan) à la base de Nafah et sur le quartier général du bataillon d'artillerie de la brigade 210 à la caserne de Yarden.

Le Hezbollah a déclaré avoir visé le site Al-Baghdadi avec une roquette Burkan.

Mercredi soir, en réponse à la mort de Nasser, le Hezbollah a déclaré avoir bombardé "la caserne de Zarit avec des roquettes Burkan, le quartier général du bataillon des forces terrestres dans la caserne de Kila'a avec des dizaines de roquettes Katyusha et le quartier général du commandement de la brigade 769 dans la caserne de Kiryat Shmona avec des roquettes Falaq".

Le groupe a également pris pour cible les sites de Birkat Risha et d'Al-Raheb.

Une source militaire a déclaré à la radio de l'armée israélienne que l'ampleur de l'attaque était "tout à fait conforme à l'annonce du Hezbollah".

L'armée israélienne a déclaré avoir "observé le tir d'environ 160 obus et de 15 drones suicides depuis le Liban, et les défenses aériennes ont intercepté la plupart d'entre eux".

Les médias israéliens ont indiqué que "le trafic ferroviaire entre Haïfa et Nahariya a été interrompu en raison de la situation sécuritaire".

L'escalade militaire au Sud-Liban a coïncidé avec l'arrivée d'une délégation de la commission des affaires étrangères du Parlement libanais au quartier général de la FINUL à Naqoura, au son des sirènes.

La délégation a été accueillie par le commandant de la mission de la FINUL, le général de corps d'armée Aroldo Lazaro, et des hauts fonctionnaires. La réunion a permis de passer en revue le rôle et les missions de la FINUL avant le renouvellement, le mois prochain, du mandat des forces internationales pour une année supplémentaire.

L'attaque du Hezbollah a fait l'objet d'une violente riposte israélienne, qui a résonné à Beyrouth lorsque les avions de guerre ont franchi le mur du son au-dessus du sud, atteignant Beyrouth et sa banlieue sud, ainsi que Metn, dans le Mont-Liban.

Le Hezbollah a déclaré qu'un membre du parti, Hady Ahmed Shreym, âgé de 28 ans, avait été tué lors d'une attaque de drone israélien contre une maison à Houla.

Les avions de guerre israéliens ont également lancé des frappes sur Aitaroun, Aita Al-Shaab et Ramia, tandis que l'artillerie israélienne a pris pour cible les villes de Khiam, Udaysah, Kafr Kila, Rab El-Thalathine, Qantara, Deir Seryan, Qabrikha et Naqoura.

Plusieurs civils ont été blessés lors du bombardement de Kfar Shouba, dont Ahmad Ghanem, membre du conseil municipal, et Ali Al-Hajj qui se trouvait dans la même maison.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.