JO-2024: l'état sanitaire de la Seine s'améliore à un mois des épreuves

Un bateau touristique navigue sur la Seine à Paris le 26 juin 2024. (Photo: AFP)
Un bateau touristique navigue sur la Seine à Paris le 26 juin 2024. (Photo: AFP)
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Publié le Jeudi 04 juillet 2024

JO-2024: l'état sanitaire de la Seine s'améliore à un mois des épreuves

  • L'état sanitaire de la Seine s'est amélioré fin juin pour devenir conforme aux standards de baignade certains jours, quatre semaines avant les épreuves olympiques prévues dans le fleuve
  • Pour la mairie et la préfecture de région, cette amélioration "est la conséquence du retour du soleil et de la chaleur", mais aussi "des travaux réalisés dans le cadre du Plan d'amélioration de la qualité de l’eau de la Seine" depuis 2

PARIS: L'éclaircie, enfin: l'état sanitaire de la Seine s'est amélioré fin juin pour devenir conforme aux standards de baignade certains jours, quatre semaines avant les épreuves olympiques prévues dans le fleuve. Mais le suspense demeure.

L'empressement avec lequel la mairie de Paris, la préfecture de région et le Comité d'organisation (Cojo) ont communiqué jeudi à l'AFP, avec un jour d'avance, le bulletin hebdomadaire de qualité de l'eau de la Seine en dit long sur leur soulagement.

Impropre à la baignade quasiment tout le mois en raison d'une pollution bactériologique trop élevée, le fleuve est enfin passé sous les seuils définis par la directive européenne pendant quatre jours, dont deux consécutifs (28 et 29 juin), dans l'ensemble des quatre points de prélèvement de la capitale.

Ces premiers bons résultats, liés notamment à un temps ensoleillé aux premiers jours de l'été, ont été obtenus malgré un débit du fleuve "quatre à six fois" supérieur "au débit habituel d'été", soulignent les organisateurs.

Pour la mairie et la préfecture de région, cette amélioration "est la conséquence du retour du soleil et de la chaleur", mais aussi "des travaux réalisés dans le cadre du Plan d'amélioration de la qualité de l’eau de la Seine" qu'elles copilotent depuis 2016.

Ce plan permet "aujourd'hui d'envisager sereinement la tenue des épreuves", a réagi la ministre des Sports et des JO Amélie Oudéa-Castéra, saluant des résultats "satisfaisants".

- "De bon augure" -

Pour l'adjoint aux JO et à la Seine de la mairie de Paris, Pierre Rabadan, ces résultats positifs malgré le fort débit, un "facteur défavorable pour la qualité de l'eau", sont "plutôt de bon augure pour la suite".

Le suspense demeure néanmoins pour la suite.

Si la qualité de l'eau s'est retrouvée "conforme" sur six jours "pour presque l'ensemble des quatre points" de prélèvement, comme le soulignent les autorités, les résultats montrent une dégradation locale le 27 juin, et générale le 30.

En cause, "une pollution locale ponctuelle" et les "précipitations en amont".

L'heure de vérité approche pour les organisateurs des Jeux: après la cérémonie d'ouverture le 26 juillet, la Seine doit accueillir les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août), natation-marathon (8 et 9 août) et paratriathlon (1er et 2 septembre).

En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée - mélange de pluie et d'eaux usées - peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que des ouvrages de rétention inaugurés avant les Jeux ont vocation à empêcher.

Si ces ouvrages se révélaient insuffisants en cas de fortes pluies, le plan B consiste à reporter de quelques jours les épreuves, mais pas à changer de lieu.

- "Adaptation" au débit -

Le débit de la Seine reste en outre anormalement élevé pour la saison, causant aux organisateurs bien du mouron.

En raison de fortes pluies continues au printemps et depuis début juin, le débit s'est inscrit quasiment tout le mois au-dessus de 300 m3/s, soit deux à trois fois la normale estivale établie habituellement entre 100 et 150 m3/s. Il est parfois monté au dessus de 600.

"Ce qu'il faut éviter, c'est au dessus de 500 m/s (car) les bateaux ne vont non plus à 9 km/h mais à 12 km/h", a expliqué jeudi à l'AFP Thierry Reboul, directeur des cérémonies au comité d'organisation, en référence à la flotte de bateaux sur le fleuve lors de la cérémonie d'ouverture.

Entre 300 et 500 mètres cubes, il y aura "une adaptation", "comme enlever les bateaux qui sont les plus hauts", a-t-il indiqué.

M. Reboul, qui a reçu jeudi matin les prévisions météo des trois prochaines semaines, assure qu'"on va revenir dans les normes".

Autre rayon de soleil bienvenu pour les organisateurs: la réouverture cette semaine du pont de Sully, point de passage central de la cérémonie entre l'île Saint-Louis et la rive gauche, dont des arches avaient été endommagées en janvier par une péniche.

Après plusieurs mois de travaux, le chantier sera libéré samedi et la circulation routière rouverte sur le pont, a indiqué Pierre Rabadan à l'AFP.

Sous le pont, la circulation fluviale a retrouvé un rythme normal mardi, a-t-il précisé.


Second tour des législatives: les Français commencent à voter en métropole pour un scrutin historique

Un homme entre dans un isoloir pour voter au second tour des élections législatives françaises dans un bureau de vote au Touquet, dans le nord de la France, le 7 juillet 2024. (Photo: AFP)
Un homme entre dans un isoloir pour voter au second tour des élections législatives françaises dans un bureau de vote au Touquet, dans le nord de la France, le 7 juillet 2024. (Photo: AFP)
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  • Les Français ont commencé à voter dimanche pour le second tour des législatives, un scrutin historique dont le Rassemblement national pourrait sortir vainqueur
  • Les électeurs peuvent se rendre aux urnes jusqu'à 18H00 ou 20H00 dans les grandes villes, heure à laquelle se dessineront les premiers résultats

PARIS: Les Français ont commencé à voter dimanche pour le second tour des législatives, un scrutin historique dont le Rassemblement national pourrait sortir vainqueur, avec une grande incertitude toutefois sur sa capacité à obtenir la majorité absolue à l'Assemblée et à pouvoir former un gouvernement.

Dans un des bureaux de vote de Rosheim, petite commune de 5.000 habitants à 25 kilomètres de Strasbourg, la file d'attente est déjà longue.

"On est à un tournant de l'histoire de la République", relève Antoine Schrameck, retraité de 72 ans, "angoissé" par la situation.

Même fébrilité chez Emilie, une fonctionnaire de 44 ans. "J'espère qu'il y aura un sursaut dans la participation, comme au premier tour. Après j'ai donné mon vote, advienne que pourra".

Les premières personnalités politiques ont voté à l'image de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (Horizons) dans son fief du Havre en Seine-Maritime, du maire RN de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales Louis Aliot ou du député sortant LFI Alexis Corbière à Bagnolet en Seine-Saint-Denis.

Les électeurs peuvent se rendre aux urnes jusqu'à 18H00 ou 20H00 dans les grandes villes, heure à laquelle se dessineront les premiers résultats.

76 députés ont été élus dès le premier tour et il en reste 501 à désigner.

Dimanche dernier, les Français ont placé le Rassemblement national - et ses alliés issus de LR - largement en tête (33%), devant l'alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP, 28%), et le camp présidentiel Ensemble (20%).

La mobilisation s'annonce toujours forte avec une participation attendue au même niveau qu'au premier tour où elle avait atteint 66,7%, du jamais-vu depuis la précédente dissolution en 1997.

Les premiers résultats sont tombés dans certains territoires d'outre-mer, des résultats qui ne présument en rien d'une tendance nationale.

En Guadeloupe, les deux candidats RN qualifiés pour le second tour n’ont pas transformé l’essai: les quatre députés sortants indépendants et de gauche retrouvent leur siège, avec des scores compris entre 69 et 77,5% des voix.

En Martinique, les quatre circonscriptions vont à des candidats du Nouveau Front populaire.

En Guyane, les deux sortants soutenus par le NFP sont confortés, Davy Rimane totalisant même 100% des suffrages, faute d’adversaire.

- nombreux désistements -

Un gouvernement issu de l'extrême droite en France serait une première depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Mais la campagne de l'entre deux-tours a été marquée par le désistement de très nombreux candidats du camp macroniste et du NFP, au nom d'un "front républicain" revigoré par la perspective d'une nomination du président du RN Jordan Bardella, 28 ans, à Matignon.

Au total 130 candidats NFP et 80 Ensemble se sont retirés, faisant passer le nombre de triangulaires de 306 à 89.

Conséquence de ces retraits, la perspective d'une majorité absolue pour le RN semble s'éloigner.

Quelques heures avant la fin de la campagne électorale vendredi à minuit et le début d'une période de réserve, plusieurs sondages semblaient montrer un resserrement entre les trois blocs (RN/NFP/Ensemble).

Encore faut-il noter la fragilité de ces prévisions avec, comme le soulignait le président délégué d'Ipsos Brice Teinturier vendredi, une "cinquantaine de circonscriptions qui se joue dans un mouchoir de poche".

Marine Le Pen juge, elle, "sérieuses" les chances du RN "d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée", estimant que les projections en sièges "ne sont pas une science exacte".

- "Au pied du mur" -

Si tel n'était pas le cas, s'ouvrirait après des élections éprouvantes pour les partis et le pays une période d'incertitude et d'intenses tractations.

Le Rassemblement national en situation de majorité relative parviendra-t-il à rallier les voix lui manquant pour constituer une majorité absolue?

A l'inverse, les autres partis réussiront-ils à constituer une majorité alternative, comme l'ont appelé de leurs voeux plusieurs ténors de la majorité?

Dans cette hypothèse, "chacun sera quelque part au pied du mur pour avancer au service de nos concitoyens" au-delà des "clivages", a affirmé le Premier ministre Gabriel Attal, en écartant la possibilité de gouverner avec le RN ou LFI, qui ne le souhaitent de toute façon pas.

La droite ne semble pour l'instant guère encline à entrer dans une construction de ce type. "Il est hors de question de faire quelque coalition que ce soit avec qui que ce soit", a déclaré mercredi à l'AFP l'ancien président du groupe LR à l'Assemblée, Olivier Marleix.

Ecologistes et socialistes semblent encore indécis. Marine Tondelier (EELV) estime qu'il "faudra sûrement faire des choses que personne n'a jamais faites auparavant dans ce pays" en l'absence de majorité claire.

Mais, pour le patron du PS Olivier Faure, le prochain gouvernement "ne sera pas en mesure de s'imposer", ce qui contraindra de chercher des majorités "texte par texte".

Retrouvant par la grâce du front républicain son statut de meilleur opposant au "système", le RN a dénoncé par avance des "magouilles" destinées à le priver du pouvoir.

Reste encore l'hypothèse d'un gouvernement technique, comme celui qui avait sauvé l'Italie de la crise de la dette en 2011.

Gabriel Attal s'est en tout cas déclaré disponible pour assurer la continuité de l'Etat "aussi longtemps que nécessaire", c'est-à-dire expédier les affaires courantes en attendant la formation d'un nouveau gouvernement. La question se pose d'autant plus que Paris accueillera les Jeux Olympiques du 26 juillet au 11 août.

"Je pense que nous allons dans une situation (…) qui reste instable, inédite, historique et extraordinairement difficile", a craint M. Teinturier.

La fin de campagne, dans un climat de grande tension, a été marquée par des agressions et violences envers des candidats ou militants.

Face à d'éventuels débordements dimanche soir, 30.000 policiers seront mobilisés, dont 5.000 à Paris.


France : d’une élection à l’autre le barrage républicain perd en efficacité

Un électeur dépose son bulletin dans une urne dans un bureau de vote lors du second tour des élections législatives françaises à l'ambassade de France à Tokyo, le 7 juillet 2024. La France vote le 7 juillet pour des élections législatives qui seront décisives pour son avenir politique et qui pourraient voir l'extrême droite devenir le premier parti au Parlement pour la première fois (Photo: AFP).
Un électeur dépose son bulletin dans une urne dans un bureau de vote lors du second tour des élections législatives françaises à l'ambassade de France à Tokyo, le 7 juillet 2024. La France vote le 7 juillet pour des élections législatives qui seront décisives pour son avenir politique et qui pourraient voir l'extrême droite devenir le premier parti au Parlement pour la première fois (Photo: AFP).
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  • En attendant les résultats du scrutin, et si le recul du RN est acté, le président de ce parti Jordan Bardella pourrait ne pas occuper le poste de chef du prochain gouvernement
  • Les différents sondages réalisés auprès des Français tout au long de la semaine de campagne électorale pour le second tour indiquent un tassement du Rassemblement en nombre de sièges parlementaires par rapport au premier tour du 30 juin

PARIS: En ce jour de second tour des élections législatives anticipées, il semble improbable que le Rassemblement National (RN) parti d’extrême droite puisse obtenir une majorité absolue dans le nouveau Parlement français.

En attendant les résultats du scrutin, et si le recul du RN est acté, le président de ce parti Jordan Bardella pourrait ne pas occuper le poste de chef du prochain gouvernement.

Les différents sondages réalisés auprès des Français tout au long de la semaine de campagne électorale pour le second tour indiquent un tassement du Rassemblement en nombre de sièges parlementaires par rapport au premier tour du 30 juin.

Le tout dernier sondage effectué par l’institut Ifop, indique que contrairement au premier tour où le parti extrémiste était gratifié de presque 333 sièges parlementaires, il obtiendra entre 170 et 210 sièges à l’issue du second tour.

Ce résultat est bien loin du nombre des députés requis pour avoir la majorité absolue, qui est de 289 députés sur 577 députés qui constituent l’Assemblée nationale.

Le nouveau front populaire, regroupant les différents partis de gauche se retrouve conforté avec 155 à 185 sièges, de même que les candidats d’Ensemble, proche de Macron, qui remporteront entre 120 et 150 sièges, mais tous deux sans majorité.

Les Républicains, parti de droite traditionnelle ne recueillera que 50 à 65 sièges, alors que les petits partis dissidents toute tendance confondue se partageront le reste.

La classe politique française aura donc réussi le pari d’endiguer une victoire écrasante de l’extrême droite en activant une fois de plus, le barrage républicain essentiellement dans des circonscriptions où le premier a donné lieu à une triangulaire qui opposent un candidat RN à deux autres appartenants au nouveau front où à Ensemble.

Cet état de fait ne peut que susciter un sentiment d’amertume, car il est difficile de ne pas se rappeler de mai 2017, où Macron tout juste élu pour son premier mandat présidentiel, s’engageait dans un discours prononcé au pied de la pyramide du Louvre à tout faire « pour que les Français n’aient plus à voter pour les extrêmes ».

Il avait affronté au second tour de ces élections la candidate et dirigeante du Rassemblement, les forces démocratiques ont eu recours au front républicain, pour l’empêcher d’accéder à la présidence.

Toutefois sa promesse solennelle n’a jamais été tenue puisque cinq ans plus tard, aux élections présidentielles de 2022, Macron se retrouve de nouveau face à face avec Le Pen et de nouveau la classe politique a dû activer le fameux front républicain, pour lui barrer le chemin de la victoire.

Vingt ans plus tôt, en 2002 le fondateur du parti d’extrême droite Jean-Marie Le Pen, père de Marine crée la surprise et se qualifie pour le second tour de la présidentielle face à l’ancien président Jacques Chirac.

Le candidat socialiste malheureux de l’époque, l’ancien premier ministre Lionel Jospin annonce son retrait de la vie politique et demande à ses électeurs de donner leur voix au second tour à Chirac, le front républicain a bien fonctionné, Le Pen est évincé de la course.

À la suite de cela l’extrême droite qui portait à l’époque le nom de Front National a connu une période de repli et de conflit interne, jusqu’à l’accession de Marine à la direction du parti en 2011.

Sous son impulsion le parti est assaini et rajeuni, les prises de positions sont moins provocantes que sous la direction du père et son image s’en est trouvée lissée et adoucie.

Le parti commence à gagner de plus en plus de terrain, profitant du détachement et de la déception des Français vis-à-vis des forces traditionnelles aussi bien de droite et de gauche et de leur détresse grandissante face à un quotidien de plus en plus dur.

Les efforts de Le Pen sont récompensés en 2022, lorsque à la suite des élections législatives son parti obtient pour la première fous un bloc parlementaire de poids qui lui permet de positionner comme un bloc d’opposition principal.

Ce parti n’est plus comme par le passé à la marge de la vie politique, il est désormais légitimement représenté au sein du pouvoir législatif, grâce à électeurs qui adhèrent à ses positions et à sa méthode.

Depuis, le succès n’a pas été démentit bien au contraire puisque le RN est arrivé en tête des élections européennes du 9 juin, ce qui a provoqué la décision précipitée de Macron de dissoudre le parlement et d’appeler à des législatives anticipées.

Le premier tour de ces élections a montré qu’environ 12 millions de Français ont voté pour l’extrême droite qu’ils perçoivent comme une alternative plus crédible et efficace que les forces traditionnelles.

A partir de là et quelques soient les résultats du second tour de ces élections, le Rassemblement national n’en reste pas moins le grand vainqueur, car une fois de plus sa victoire a été sapée par un barrage circonstanciel érigé contre lui.

Pourtant ce barrage commence à perdre de son efficacité et très vite les forces politiques ne pourront plus se contenter de lancer des cris effarouchés et de procéder à des unions contre nature pour affronter chaque nouvelle percée du RN.

De nombreuses études ont déjà montré que les électeurs de ce parti ne sont pas tous forcément raciste et xénophobe, mais cherchent par leur choix électoral à sanctionner une classe politique qui au fil des décennies leur a tourné le dos.

Face à cet abandon et face à la dégradation continuelle des services publics en tout genre, et l’altération du pouvoir d’achat et des conditions de vie des classes populaires et même moyennes, leur adhésion grandissante au Rassemblement National est surtout un cri de désespoir.


Accusé de vouloir suspendre la loi immigration, Attal dénonce une "fausse information"

La ministre de la Culture Rachida Dati (C-R) et le Premier ministre Gabriel Attal (C-L) s'adressent à la presse lors d'une visite de campagne pour soutenir la candidate du MoDem Maud Gatel (3L) et le candidat de la Renaissance Jean Laussucq (C-R arrière) pour les élections législatives, sur un marché, à Paris, le 5 juillet 2024. (Photo: AFP)
La ministre de la Culture Rachida Dati (C-R) et le Premier ministre Gabriel Attal (C-L) s'adressent à la presse lors d'une visite de campagne pour soutenir la candidate du MoDem Maud Gatel (3L) et le candidat de la Renaissance Jean Laussucq (C-R arrière) pour les élections législatives, sur un marché, à Paris, le 5 juillet 2024. (Photo: AFP)
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  • Gabriel Attal a dénoncé vendredi soir une "fausse information" et "des méthodes trumpistes" après la publication par le JDD d'un article, repris par Jordan Bardella, affirmant que le gouvernement s’apprêterait à suspendre la controversée loi immigration
  • "Opération bien huilée ! Juste avant la fin de campagne, une fausse information reprise immédiatement par le RN dans l’espoir que nous n’ayons pas le temps de répondre et influer sur le vote", a écrit sur X (ex-twitter) le chef du gouvernement

PARIS: Le Premier ministre Gabriel Attal a dénoncé vendredi soir une "fausse information" et "des méthodes trumpistes" après la publication par le JDD d'un article, repris par Jordan Bardella, affirmant que le gouvernement s’apprêterait à suspendre la controversée loi immigration.

"Opération bien huilée ! Juste avant la fin de campagne, une fausse information reprise immédiatement par le RN dans l’espoir que nous n’ayons pas le temps de répondre et influer sur le vote", a écrit sur X (ex-twitter) le chef du gouvernement répondant à un.

"Belle coordination, mais dommage pour vous : information sitôt démentie. Cela ne montre qu’une chose : votre fébrilité", a-t-il complété.

"Les Français méritent mieux que ces méthodes trumpistes", a-t-il encore ajouté.

Le Journal du Dimanche a mis en ligne vendredi soir un article affirmant que "le gouvernement s'apprête à suspendre la loi immigration".

"L'exécutif pourrait envisager de retarder, de suspendre ou même de ne pas promulguer ces dispositions", est-il écrit en spéculant sur la publication d'un décret destinée à appliquer une disposition de la loi immigration.

"Alors qu’une immense majorité de Français souhaite maîtriser l’immigration, le gouvernement s’apprête à suspendre les quelques maigres mesures de fermeté de la Loi immigration", a commenté le président du RN Jordan Bardella sur X, quelques minutes après la publication de l'article.

"C'est bien sûr totalement faux", a répondu sur X, le ministre de l'Intérieur Gérard Darmanin.