Des dizaines de prisonniers palestiniens, dont le directeur de l'hôpital al-Chifa de la ville de Gaza arrêté en novembre, ont été libérés par Israël et transférés vers des centres médicaux de la bande de Gaza, a indiqué lundi une source médicale dans le territoire palestinien.
Israël "a libéré des dizaines de prisonniers de la bande de Gaza, dont le docteur Mohammed Abou Salmiya", à travers un point de passage à l'est de Khan Younès, a rapporté une source médicale de l'hôpital des martyrs d'Al Aqsa, dans la ville de Deir el-Balah (centre).
Cinq d'entre eux ont été admis dans cet établissement et les autres ont été transférés vers des hôpitaux de Khan Younès, d'après cette source.
Sollicitée par l'AFP à propos de la libération des prisonniers, l'armée israélienne a indiqué "vérifier ces informations".
Les forces israéliennes avaient arrêté Mohammed Abou Salmiya en novembre. Israël accuse le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, d'utiliser les hôpitaux à des fins militaires, ce qu'il dément.
"Sous sa direction, l'hôpital a été le théâtre de nombreuses activités terroristes du Hamas", avait alors déclaré l'armée, qui avait fouillé pièce par pièce l'établissement, le plus grand du territoire palestinien.
"La libération du directeur du centre médical Chifa à Gaza, avec des dizaines d'autres terroristes, est un renoncement à la sécurité", a estimé lundi le ministre israélien à la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, dans un message publié sur X.
Un correspondant de l'AFP à Deir el-Balah a vu des hommes retrouver leurs proches et les enlacer, à l'hôpital des martyrs d'Al Aqsa.
En mai, des associations palestiniennes de défense des droits des détenus avaient affirmé que deux Palestiniens, dont un médecin d'al-Chifa, étaient morts dans une prison israélienne, succombant à des "tortures" et à l'absence de soins.
L'armée israélienne avait indiqué à l'AFP "n'être pas informée" de tels faits.
Elle a ouvert une enquête le 19 décembre après la mort en détention de plusieurs Palestiniens arrêtés à Gaza depuis le 7 octobre.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent, le 7 octobre, du Hamas sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure à Gaza qui a coûté la vie à 37.877 Palestiniens, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.