Liban: le ministre des Transports dément la présence d'armes du Hezbollah à l'aéroport

Le ministre libanais des Transports Ali Hamié (fournie)
Le ministre libanais des Transports Ali Hamié (fournie)
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Publié le Lundi 24 juin 2024

Liban: le ministre des Transports dément la présence d'armes du Hezbollah à l'aéroport

  • Dans son article, le quotidien britannique The Telegraph affirme que le Hezbollah stocke missiles et explosifs iraniens à l'aéroport
  • «Je fais cette conférence de presse pour clarifier que tout ce qui a été écrit dans The Telegraph est faux et pour dire qu'il n'y aucune arme qui rentre ou qui sort de l'aéroport de Beyrouth», a déclaré aux journalistes M. Hamié

BEYROUTH, Liban : Le ministre libanais des Transports Ali Hamié a démenti dimanche que le Hezbollah pro-iranien stockait des armes à l'aéroport de Beyrouth, sur fond de craintes d'extension du conflit entre le mouvement chiite et Israël.

Le ministre a organisé une conférence de presse pour démentir les allégations «d'articles absurdes» à ce sujet dans la presse et s'en pris nommément au quotidien britannique The Telegraph.

Dans son article, le quotidien affirme que le Hezbollah stocke missiles et explosifs iraniens à l'aéroport. Il avance en outre que des employés de l'aéroport auraient constaté l'arrivée de «caisses mystérieuses» à l'aéroport de Beyrouth au début des affrontements entre Israël et le Hezbollah.

Le mouvement armé et financé par l'Iran a ouvert le front contre Israël le 8 octobre 2023 en soutien à son allié du Hamas palestinien à Gaza.

«Je fais cette conférence de presse pour clarifier que tout ce qui a été écrit dans The Telegraph est faux et pour dire qu'il n'y aucune arme qui rentre ou qui sort de l'aéroport de Beyrouth», a déclaré aux journalistes M. Hamié, depuis l'aéroport international de Beyrouth, situé au sud de la capitale, dans une zone où le Hezbollah est prépondérant.

Le ministre a en outre invité les ambassadeurs et la presse à une visite d'inspection «ouverte à tous», sur le site de l'aéroport lundi matin.

De son côté, le syndicat libanais du transport aérien a dénoncé dans un communiqué «de simples déclarations erronées et mensonges visant à mettre en danger l'aéroport de Beyrouth et ses employés, tous civils, et ceux qui le fréquentent».

Israël accuse depuis plusieurs années le Hezbollah, de convertir des roquettes en missiles de précision dans différentes installations au Liban, notamment sur un site près de l'aéroport international de Beyrouth, ce que le mouvement chiite dément, estimant qu'Israël «cherche comme d'habitude à retourner le peuple libanais contre le Hezbollah».

Plus de huit mois de violences entre le Hezbollah et l'armée israélienne dans les zones frontalières ont fait au moins 480 morts au Liban, dont une majorité de combattants du Hezbollah et 93 civils, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon Israël.

Les tensions exacerbées à la frontière israélo-libanaise ces derniers jours et l'échange de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah et Israël font craindre une extension du conflit.

 


Pour apaiser les États-Unis, les travaillistes britanniques vont retarder leur promesse de créer un État palestinien

Keir Starmer, leader de l'opposition travailliste britannique, fait le tour d'un supermarché Morrisons lors d'un événement de la campagne électorale du parti travailliste dans le Wiltshire, en Grande-Bretagne. (Reuters)
Keir Starmer, leader de l'opposition travailliste britannique, fait le tour d'un supermarché Morrisons lors d'un événement de la campagne électorale du parti travailliste dans le Wiltshire, en Grande-Bretagne. (Reuters)
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  • Au sein du parti, on craint qu'une action trop rapide après la victoire électorale attendue ne nuise aux relations.
  • Cette reconnaissance se fera de préférence en coordination avec les alliés du Royaume-Uni.

LONDRES : Le parti travailliste britannique, parti d'opposition, serait prêt à suspendre sa décision sur la reconnaissance du statut d'État palestinien, craignant que cela ne nuise à ses relations avec les États-Unis.

Le chef du parti, Keir Starmer, avait inclus un engagement sur la création d'un État dans le manifeste du parti avant les élections générales du 4 juillet, déclarant qu'il était "très important que nous ayons un État palestinien viable aux côtés d'un État d'Israël sûr et sécurisé".

Toutefois, le Times a rapporté que des membres de son équipe de direction s'inquiètent des conséquences qu'une telle décision pourrait avoir sur sa position à Washington si elle était présentée trop tôt après les élections de la semaine prochaine, que le parti travailliste devrait remporter.

La gauche du parti exerce une forte pression pour que l'on s'en tienne à la promesse, mais une source proche de Starmer a déclaré au Times que la création d'un État palestinien serait un "processus" et qu'il serait préférable de le faire en "coordination avec les alliés".

Par le passé, M. Starmer a fait l'objet de pressions sur cette question, ayant été critiqué au sein de son propre parti pour avoir tardé à appeler à un cessez-le-feu dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, qui a coûté la vie à plus de 37 000 Palestiniens jusqu'à présent.

Au mois de novembre, 56 députés travaillistes, dont 10 ministres du cabinet fantôme, ont défié le président pour demander un cessez-le-feu au Parlement.

Lors des élections locales de mai, les travaillistes ont obtenu des résultats moins bons que prévu dans plusieurs régions du pays, de nombreux électeurs citant la position de M. Starmer sur Gaza comme l'une des principales raisons.

Malgré cela et l'engagement pris dans le manifeste, il a semblé le mois dernier jeter un froid sur les suggestions selon lesquelles la reconnaissance du statut d'État palestinien pourrait être imminente.

"Il faut que ce soit au bon moment dans le processus, car nous avons besoin d'un État palestinien viable et d'un État d'Israël sûr et sécurisé", a-t-il déclaré.

"Nous n'avons ni l'un ni l'autre à l'heure actuelle, et il faut donc que ce soit à un moment du processus où nous pourrions voir ces deux résultats".

La guerre menée par Israël à Gaza a recentré les esprits dans le monde entier sur la question de la création d'un État palestinien. L'Irlande, l'Espagne et la Norvège ont récemment reconnu la Palestine comme un État.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Communications rencontre le sous-secrétaire d'État américain

Les deux hommes ont discuté des moyens de renforcer le partenariat entre le Royaume et les Etats-Unis dans le secteur de l'économie numérique. (SPA)
Les deux hommes ont discuté des moyens de renforcer le partenariat entre le Royaume et les Etats-Unis dans le secteur de l'économie numérique. (SPA)
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  • La réunion faisait partie de la visite d'Al-Swaha aux États-Unis, qui vise à renforcer les relations et à soutenir la croissance de l'économie numérique saoudienne
  • Cette visite comprend des réunions dans plusieurs États avec des dirigeants de grandes entreprises technologiques pour stimuler les investissements technologiques

WASHINGTON : Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'Information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré le sous-secrétaire d'État américain, Kurt Campbell, à Washington vendredi.

Les deux ont discuté des moyens de renforcer le partenariat entre le Royaume et les États-Unis dans le secteur de l'économie numérique.

La réunion faisait partie de la visite d'Al-Swaha aux États-Unis, qui vise à renforcer les relations et à soutenir la croissance de l'économie numérique saoudienne.

Cette visite comprend des réunions dans plusieurs États avec des dirigeants de grandes entreprises technologiques pour stimuler les investissements technologiques, encourager le capital-risque, soutenir l'entrepreneuriat et créer des opportunités de coopération entre les entreprises du secteur privé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les ambassades des États-Unis et de la Russie réactivent les mises en garde contre les voyages au Liban

Un employé de la défense civile inspecte une maison détruite par une frappe aérienne israélienne à Chebaa, une ville libanaise située près de la frontière avec Israël, au sud du Liban, mercredi 26 juin 2024. (Photo AP)
Un employé de la défense civile inspecte une maison détruite par une frappe aérienne israélienne à Chebaa, une ville libanaise située près de la frontière avec Israël, au sud du Liban, mercredi 26 juin 2024. (Photo AP)
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  • Selon le bureau de presse de M. Mikati, M. Schallenberg a abordé les «efforts internationaux visant à mettre fin aux attaques israéliennes contre le Liban»
  • L'ambassade de Russie a conseillé à ses ressortissants «de s'abstenir de voyager au Liban jusqu'à ce que la situation dans le sud du pays se stabilise»

BEYROUTH: Jeudi, le Premier ministre libanais sortant, Najib Mikati, a discuté de la «situation dans le sud du Liban et dans la région» lors d'un entretien téléphonique avec le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg. 

Ces échanges interviennent alors que plusieurs ambassades au Liban ont réitéré leurs avertissements à leurs ressortissants contre tout séjour ou voyage au Liban en raison des tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah. 

Selon le bureau de presse de M. Mikati, M. Schallenberg a abordé les «efforts internationaux visant à mettre fin aux attaques israéliennes contre le Liban». 

La semaine dernière, l'armée israélienne a annoncé avoir élaboré «des plans pour une offensive de grande envergure au Liban». 

De son côté, M. Mikati a présidé jeudi une réunion cruciale axée sur «les moyens de soutenir les personnes déplacées et les résidents des villages situés dans les zones exposées aux attaques israéliennes, ainsi que sur la marche à suivre en cas d'urgence». 

Les ministres de l'Intérieur, de la Santé, de l'Environnement et des Affaires sociales, les gouverneurs du Sud et de Nabatieh, le secrétaire général du Conseil suprême de défense, le Conseil national de la recherche scientifique et un représentant du ministère de l'Éducation ont participé aux discussions. 

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l'ambassade des États-Unis a mis en garde ses ressortissants contre tout voyage au Liban en raison de la situation dangereuse sur le plan de la sécurité, soulignant que «les conditions peuvent changer de manière spectaculaire et rapide». 

L'ambassade de Russie a conseillé à ses ressortissants «de s'abstenir de voyager au Liban jusqu'à ce que la situation dans le sud du pays se stabilise». 

En effet, cette déclaration «est une version issue de l'année dernière et reste d’actualité», a déclaré l'ambassadeur russe Alexander Rudakov. 

«Nous recommandons à nos ressortissants de différer tout voyage au Liban jusqu’à ce que la situation dans le sud du pays se stabilise. Nous leur offrons la liberté de choisir de rester sur place ou de partir.» 

Les pays européens ont également déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Liban, tandis que le ministère koweïtien des Affaires étrangères a évacué ses citoyens. 

La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté qu’une source au sein de l'armée israélienne avait déclaré que Tel-Aviv pourrait être amené à prendre des mesures offensives importantes au Liban. 

L'armée a débuté l’entraînement des soldats déployés vers le nord en vue de les préparer au «combat dans un environnement complexe et densément peuplé». 

Selon une source israélienne, «la décision de transférer des forces de la bande de Gaza vers le nord», a été confirmée, «les responsables étant conscients de l'escalade des tensions dans le nord». 

Les États-Unis avaient précédemment exprimé leur inquiétude concernant «le risque d'une guerre générale avec le Liban». 

Malgré les efforts diplomatiques, les affrontements se sont intensifiés entre le Hezbollah et Israël après l'assassinat, il y a deux semaines, d'un haut commandant de terrain du Hezbollah, Taleb Abdallah. 

Hier, à midi, des chasseurs israéliens ont frappé Aïtaroun, détruisant une maison, sans faire de blessés. La zone, abandonnée par ses habitants, est soumise à des frappes israéliennes quotidiennes. 

Un autre raid a été mené sur la ville frontalière de Houla. 

Un drone de combat israélien a pris pour cible et tué un motocycliste sur la route de Sohmor, dans l'ouest de la Bekaa. 

Des chasseurs israéliens ont survolé à basse altitude les régions de Nabatieh et d'Iqlim al-Tuffah, créant une puissante sensation sonique en franchissant le mur du son en deux vagues distinctes. 

En outre, un drone israélien a pris pour cible un immeuble résidentiel à Nabatieh, blessant plus de 20 habitants du quartier de Mashaa, parmi lesquels des membres d'une famille déplacée de la ville frontalière de Taybeh. 

Ce raid, le premier dans la région depuis huit mois, a semé la panique, faisant voler en éclats les portes et les fenêtres des maisons environnantes. 

Mohammed Mehdi, un habitant du quartier, a déclaré jeudi à Arab News que le quartier avait été transformé en zone de guerre après ce raid qui a causé des dommages significatifs à de nombreuses maisons, bâtiments, routes et véhicules. 

M. Mehdi a déclaré que les missiles avaient perforé les murs des maisons et fissuré des balcons des quartiers voisins. 

Le service des urgences de l'hôpital Ragheb-Harb de Toul a traité environ 22 personnes pour des blessures légères ou modérées résultant du raid. 

La plupart des blessés ont pu quitter l'hôpital, tandis que deux patients ont été gardés pour des examens de suivi, a déclaré le responsable des relations publiques de l'hôpital, Raïf Dia. 

Des sirènes ont retenti à Ras al-Naqoura et dans les villes de Galilée occidentale «après l'infiltration présumée d'un drone en provenance du Liban». 

Les médias israéliens ont ensuite rapporté que «le drone lancé du sud du Liban était tombé sans être intercepté dans la zone de la colonie de Shlomi». 

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com