Le plus grand parc éolien du Moyen-Orient reçoit ses premières turbines

Éoliennes (Guillaume Souvant/AFP)
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Le plus grand parc éolien du Moyen-Orient reçoit ses premières turbines

  • Le projet est chapeauté par EDF Renouvelables en partenariat avec Masdar. Son exploitation commerciale devrait démarrer en 2022
  • Le parc éolien s’inscrit dans le programme Vision 2030 mis en place par l’Arabie Saoudite en 2016 visant à diversifier les sources d’énergie produites par le royaume

RIYAD : C’est une étape majeure pour le projet de développement du parc éolien de 400 mégawatts situé à Dumat Al Jandal en Arabie Saoudite : 20 éoliennes sont arrivées au port de Duba. Elles seront assemblées sur site, à 900km au nord de Riyad dans la région d’Al Jouf. Le Bureau de Développement de Projets en Energie Renouvelable du ministère de l’Énergie Saoudien avait attribué ce parc éolien, estimé à 500 millions de dollars en janvier 2019, au consortium EDF Renouvelable – Masdar, suite à l’appel d’offres qu’il avait remporté. Le groupe avait pour cela proposé un tarif concurrentiel de 19,9$ par Mégawattheure (unité de mesure estimant l’énergie dépensée par un appareil d’une puissance de 1.000.000 de Watts pendant une heure). Ce tarif fait de Dumat Al Jandal le projet éolien le plus rentable du monde.

Lorsqu’il sera fonctionnel, le parc éolien alimentera jusqu’à 70000 foyers dans le pays, pour une production de dioxyde de carbone estimée à 998.000 tonnes par an. Cette production énergétique sera équivalente à celle produite par 894.000 barils de pétrole.

Osama ben Abdulwahab Khawandanah, dirigeant de la Compagnie saoudienne de Fourniture d’Énergie, chargé de l’ensemble des achats du projet Dumat Al Jandal, a déclaré être « heureux de l’arrivée de ces 20 éoliennes » et remercié « le consortium vainqueur pour tous les efforts fournis pour la construction du parc dans l’optique d’arriver à son exploitation commerciale à temps ».

Il ajoute : « Dumat Al Jandal est notre premier projet d’énergie éolienne produisant une telle quantité d’électricité, et en tant que projet phare de l’Initiative King Salman pour les Énergies renouvelables, il joue un rôle clé dans la diversification des sources d’énergie renouvelable de l’Arabie saoudite. ». « Dumat Al Jandal reflète nos liens étroits avec le secteur privé de même que la viabilité économique de l’énergie éolienne qui nous permet de développer notre propre branche compétitive d’énergie renouvelable, tout en réduisant nos émissions de carbone pour atteindre les objectifs fixés par le projet Vision 2030 ».

Frédéric Belloy, Directeur international d’EDF Renouvelables a également commenté : « Nous sommes heureux de participer à cette grande avancée de la transition énergétique de l’Arabie saoudite avec la livraison de ces premières éoliennes dédiées au parc éolien du royaume. Cette étape clé dans la construction du plus grand parc éolien du Moyen-Orient montre les progrès réalisés par le consortium et ses fournisseurs dans l’aspect livraison du projet, grâce au soutien des autorités du royaume et ses équipes chargées de mettre en œuvre le Programme national d’Énergie Renouvelable.

Mohamed Jameel Al Ramahi, dirigeant de Masdar, s’est exprimé sur cette avancée : « En plus d’être le plus grand parc éolien de la région et le plus rentable de sa catégorie, Dumat Al Jandal a pour ambition d’avoir un impact local positif et durable grâce au partage des compétences et matériaux en Arabie saoudite, au soutien des entreprises et emplois locaux, ainsi qu’à travers l’accélération du partage de connaissances.

Muhamed Bou-Zeid, directeur général de Vestas Moyen-Orient et Afrique du Nord déclare que “l’Arabie Saoudite est prête à effectuer la transition et à devenir un exemple pour le développement durable et la production d’énergie verte que les pays environnants suivront. Nous sommes heureux de faire partie du projet du royaume et de ses succès et nous avons hâte de nous développer dans le pays pour de nombreuses années à venir ».


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.