Le Liban « ouvert à tout effort visant à juguler l'agression israélienne », selon M. Berry

Le Hezbollah soutient que ses actions ont été entreprises en soutien à Gaza face aux nouvelles menaces israéliennes pesant sur le Liban. (AP/Archives)
Le Hezbollah soutient que ses actions ont été entreprises en soutien à Gaza face aux nouvelles menaces israéliennes pesant sur le Liban. (AP/Archives)
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Publié le Samedi 25 mai 2024

Le Liban « ouvert à tout effort visant à juguler l'agression israélienne », selon M. Berry

  • Cependant, dans une déclaration marquant le 24e anniversaire du retrait d'Israël du sud Liban en 2000, Berry a averti que le Liban « ne compte pas céder les moindres de ses droits souverains. »
  • De son côté, le Hezbollah soutient que ses actions ont été entreprises en soutien à Gaza face aux nouvelles menaces israéliennes pesant sur le Liban

BEYROUTH : Le Liban est prêt à coopérer avec tout effort international visant à mettre fin à l'agression israélienne et à apporter la sécurité à la région, a déclaré vendredi le président du Parlement, Nabih Berry. Cependant, dans une déclaration marquant le 24e anniversaire du retrait d'Israël du sud  Liban en 2000, Berry a averti que le Liban « ne compte pas céder les moindres de ses droits souverains. »

Il a également accusé Israël de faire preuve de « cupidité envers le Liban, ses ressources, son entité et ses frontières terrestres, maritimes et aériennes. » La déclaration de Berry est intervenue alors que les hostilités entre le Hezbollah et l'armée israélienne dans la région frontalière sud en sont à leur 230e jour.

Le président du Parlement a appelé à intensifier les efforts internationaux et régionaux pour mettre un terme à l'assaut israélien dans la bande de Gaza, soulignant qu’il s’agit d’un élément crucial pour préserver la sécurité et la stabilité dans toute la région.

De son côté, le Hezbollah soutient que ses actions ont été entreprises en soutien à Gaza face aux nouvelles menaces israéliennes pesant sur le Liban.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré jeudi depuis le quartier général du commandement nord qu’Israël « mettrait en œuvre des plans détaillés, importants et même surprenants pour le retour des colons déplacés vers le nord », tout en affirmant qu'Israël avait éliminé des centaines de combattants du Hezbollah.

Benny Gantz, ministre dans le Cabinet de guerre israélien, a quant à lui déclaré : « Préparez-vous dès à présent au retour des résidents du nord dans leurs maisons en toute sécurité début septembre que ce soit par la force ou par injonction. »

M. Berry est rentré de Téhéran après avoir assisté aux funérailles du président iranien Ebrahim Raïssi, tué dans un accident d'hélicoptère le 19 mai.

Dans son message aux Libanais, il a réaffirmé l'engagement du Liban et son adhésion à la résolution 1701 de l'ONU et à tous ses termes et dispositions.

Cette résolution prévoit la cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah, le retrait des forces israéliennes du Liban et leur remplacement par les troupes libanaises et la Finul dans le sud du Liban, ainsi que le désarmement des groupes armés, y compris le Hezbollah.

En effet, M. Berry a accusé Israël d'ignorer la résolution « depuis son adoption, avec plus de 30 000 violations terrestres, maritimes et aériennes ».

Le Liban « se réserve le droit de défendre son territoire avec tous les moyens dont il dispose face aux hostilités israéliennes », a-t-il déclaré.

Il a plaidé en faveur de la libération du « reste des territoires occupés, notamment les collines de Kfarchouba, les fermes de Chebaa, la partie nord du village de Ghajar, et les points frontaliers contestés avec la Palestine occupée jusqu'au point B1 à Ras al-Naqoura ».

Le ministre sortant de la défense, Maurice Slim, a souligné que le Liban privilégiait la paix à la guerre.

Toutefois, il a ajouté que « la défense de la terre a été et restera le choix de l'État libanais grâce à la résistance de son armée et de son peuple, en particulier ceux qui sont restés dans leurs villages et leurs villes pour repousser l'agression ».

Des chasseurs israéliens ont frappé jeudi le village de Maroun al-Ras dans les environs de Bint Jbeil.

Des sirènes ont retenti dans les colonies israéliennes situées en face de la frontière avec le Liban, faisant craindre d'éventuelles attaques de drones.

Le journal israélien Yedioth Ahronoth a rapporté vendredi que les drones du Hezbollah avaient causé d'importants dégâts dans les villes du nord, faisant également plusieurs victimes.

Un autre journal, Israel Hayom, a affirmé que les drones du Hezbollah représentaient « l'une des plus grandes menaces auxquelles Israël est confronté sur le front nord ».

Il a ajouté que le dirigeant du Hezbollah, Mohammed Hassan Fares, tué par une frappe de drone israélienne la semaine dernière à Cana, était un scientifique spécialisé dans la robotique et l'apprentissage automatique.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.