Le Liban, qui vient de fêter son centenaire, est victime d’aspirations hégémoniques. En conséquence, son siège présidentiel a été vacant pendant des périodes après la fin de chaque mandat depuis la fin du mandat du président Emile Lahoud il y a 16 ans. Le pays a ainsi été privé de l'atmosphère optimiste qui suit l'élection d'un nouveau président en raison de son déséquilibre national des pouvoirs, conséquence de la guerre civile. Ce déséquilibre a ensuite été exacerbé et renforcé par la présence des forces syriennes et la trahison du « soulèvement pour l’indépendance » de 2005.
Depuis la fin du mandat de Lahoud en 2008, le siège présidentiel est resté vacant pendant cinq ans au total, et des gouvernements intérimaires (comme son gouvernement actuel, au pouvoir depuis ses dernières élections parlementaires il y a deux ans) dotés d'une autorité limitée ont été au « pouvoir » depuis plus de six ans.
Ce qui souligne encore davantage cet état de choses, c'est que les sièges de hautes fonctions sont restés vacants pendant des périodes depuis l'arrivée au pouvoir d'Elias Hrawi au début des années 1990, à la suite de l'accord de Taëf. Le problème s’est aggravé avec la présidence de Lahoud, atteignant de nouveaux sommets avec les présidences de Michel Sleiman et Michel Aoun. Ces postes vacants visent à marginaliser la présidence et à affaiblir son rôle. Tout a commencé avec le coup d’État contre les accords de Taëf et la Constitution, avec la montée de la « Troïka » (trois chefs d’État au lieu d’un président) et s’est perpétué lorsque chacun des trois s’est vu attribuer une « spécialité ».
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