C’est sous une tente au bord de la mer à Cannes que nous avons rencontré le réalisateur de «Haifa», «Palestine Stéréo», «Arafat mon frère» et tant d’autres opus focalisés sur la cause palestinienne. Il nous parle, ici, de son projet «Ground Zero» qui a offert l’opportunité à 22 jeunes réalisateurs palestiniens de témoigner de l’horreur de la guerre et de leur terrible quotidien sous les bombes de l’armée israélienne, à Gaza. Ces courts métrages de 2 à 7 minutes, entre documentaire, fiction et animation, ont été projetés au sein du marché du film, hors de la programmation du festival de Cannes, dans le but important de sauvegarder la mémoire de la guerre destructrice et ravageuse à Gaza. Entretien.
Dites-nous d’abord pourquoi le choix de ce titre, «Ground Zero» ?
C’est la traduction du terme «El Massafa el Sifr», ce qui signifie que tous ces réalisateurs qui sont sur place apportent leur témoignage et racontent leur quotidien tragique à une distance zéro de ces milliers de bombes qui ont détruit leur ville et des milliers de vies avec leur cortège de malheur et de souffrance. Et comme ils ont senti tout ça dans leur chair en ayant perdu leurs parents, leurs frères et sœurs, leurs amis, leurs maisons, leurs lieux d’études et de travail et tant d’autres choses, ils étaient donc, à mes yeux, les mieux indiqués pour réaliser ces films et raconter l’enfer de la guerre qu’ils vivent depuis huit mois.
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