Raid israélien toujours en cours à Jénine, 11 morts selon l'Autorité palestinienne

Dans la nuit de mardi à mercredi, le Croissant-Rouge palestinien a affirmé qu'une de ses ambulances avait été la cible de tirs israéliens alors qu'elle tentait de porter secours à un blessé à Jénine, un bastion de groupes armés palestiniens. (AFP).
Dans la nuit de mardi à mercredi, le Croissant-Rouge palestinien a affirmé qu'une de ses ambulances avait été la cible de tirs israéliens alors qu'elle tentait de porter secours à un blessé à Jénine, un bastion de groupes armés palestiniens. (AFP).
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Publié le Jeudi 23 mai 2024

Raid israélien toujours en cours à Jénine, 11 morts selon l'Autorité palestinienne

  • Des explosions et des coups de feu retentissaient à nouveau mercredi à l'intérieur du camp de réfugiés éponyme de cette ville du nord de la Cisjordanie
  • L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué "poursuivre son opération à Jénine" durant laquelle elle a tué "un certain nombre de terroristes" et trouvé des explosifs placés sous des routes

JENINE: Un raid israélien, qui a débuté mardi matin sur la ville de Jénine en Cisjordanie et a fait onze morts, selon le ministère palestinien de la Santé, était toujours en cours mercredi, ont rapporté des journalistes de l'AFP.

Alors que la journée de mardi avait été rythmée par le bourdonnement de drones et le bruit de détonations, des explosions et des coups de feu retentissaient à nouveau mercredi à l'intérieur du camp de réfugiés éponyme de cette ville du nord de la Cisjordanie occupée depuis 1967, comme l'on rapporté des journalistes de l'AFP.

Un véhicule blindé des forces israéliennes patrouillait dans la ville, roulant derrière un bulldozer sur une route principale de Jénine.

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué "poursuivre son opération à Jénine" durant laquelle elle a tué "un certain nombre de terroristes" et trouvé des explosifs placés sous des routes.

"Le martyr de l'enfant Waseem Ahed Jaradat (15 ans) à Jénine porte le nombre des martyrs de l'agression de l'occupation contre la ville depuis mardi à 11 dont 4 enfants", a indiqué le ministère de la Santé du gouvernement de l'Autorité palestinienne, qui siège en Cisjordanie, dans un communiqué.

Dans la nuit de mardi à mercredi, le Croissant-Rouge palestinien a affirmé qu'une de ses ambulances avait été la cible de tirs israéliens alors qu'elle tentait de porter secours à un blessé à Jénine, un bastion de groupes armés palestiniens.

Mardi, des journalistes de l'AFP ont vu les corps de quatre personnes tuées durant l'incursion militaire israélienne.

Dans la soirée, des échanges de tirs ont opposé soldats israéliens et hommes masqués et armés, ont constaté des journalistes de l'AFP.

L'armée israélienne a annoncé dans un communiqué mener une opération, sur la base de renseignements "concernant des activités terroristes menées par des hommes armés appartenant aux organisations terroristes du Hamas et du Jihad islamique dans la région de Jénine".

Elle a fait état "de nombreux échanges de tirs" entre ses forces et "les terroristes armés". "Au cours des échanges, des personnes non impliquées auraient été touchées", a-t-elle ajouté, disant "examiner ces allégations".

« Balle perdue »

De nombreux magasins ont gardé leurs rideaux de fer baissés.

Amer Manasra, un journaliste palestinien indépendant de 25 ans, a déclaré à l'AFP depuis son lit d'hôpital avoir été touché à l'arrière de la jambe par une balle perdue tirée par les forces israéliennes", ajoutant que l'incident avait eu lieu près de l'entrée du camp.

Selon le ministère palestinien de la Santé, un chirurgien travaillant à l'hôpital gouvernemental de Jénine figure parmi les morts. "Oussayed Jabarine a été tué par des tirs de soldats israéliens alors qu'il se rendait à l'hôpital", écrit le ministère dans un communiqué.

L'agence officielle palestinienne Wafa a indiqué qu'un instituteur, Allam Jaradat, et un mineur faisaient également partie des sept morts.

En raison de l'opération israélienne, les écoles de la ville de Jénine et de son camp de réfugiés adjacent ont été évacuées, selon Wafa.

Plus tard, des écoliers se sont rassemblés dans une mosquée à l'est de Jénine pour les funérailles d'Allam Jaradat, enveloppé dans le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien Hamas.

L'Autorité palestinienne a condamné le raid, affirmant dans un communiqué qu'Israël "tuait des innocents, des médecins, et détruisait l'infrastructure des hôpitaux, des villes et des villages palestiniens".

L'armée mène régulièrement à Jénine des opérations qu'elle qualifie d'"antiterroristes", destinées selon elle à empêcher des attentats anti-israéliens en Israël ou en Cisjordanie.

Les violences dans ce territoire occupé ont été exacerbées par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste sur le territoire israélien le 7 octobre.

Au moins 517 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons israéliens en Cisjordanie depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé.

Depuis cette même date, 12 Israéliens au moins ont été tués en Cisjordanie dans des attaques ou des attentats palestiniens, selon des données officielles israéliennes.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.