Cinq mois après son lancement, le nouveau programme d’aide au logement, mis en place par l’actuel gouvernement, piétine. Le qualificatif, employé par le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, reflète le retard dans l’avancement de ce chantier : au 9 mai dernier, 8.500 dossiers seulement avaient reçu l’aval des autorités pour bénéficier de l’aide directe de l’État pour l’acquisition de logements, alors que 65.000 demandes ont été déposées sur la plateforme «Daam Sakane». Pourquoi ce programme n’a pas connu, dès son lancement, le même succès fulgurant que l’ancien programme de logements sociaux, lancé en 2010 ? D’autant que 75% des demandes déposées le sont pour les logements à moins de 300.000 DH.
Même en l’absence d’un observatoire de l’immobilier, Anice Benjelloun, vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), invité de l’émission «L’Info en Face» de «Groupe Le Matin», révèle quelques chiffres qui expliqueraient ce retard. «Les recettes des taxations des communes et des Agences urbaines ont baissé de 50 à 80% dans certaines Agences urbaines, selon nos investigations.
Idem en ce qui concerne les droits perçus par l’Agence nationale de la conservation foncière», souligne-t-il. Cela veut dire qu’il y a eu un recul du nombre d’autorisations de mise en chantier en 2023. Cette baisse serait aux alentours de 50%, selon notre invité. Et pour cause, «il n’y a plus de projets structurants qui sont autorisés dans les grandes agglomérations. Il y a donc un problème», explique M. Benjelloun.
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