Cinq choses à savoir sur Marcello Mastroianni

L'Italien a joué avec Brigitte Bardot, Claudia Cardinale, Monica Vitti, Ursula Andress ..., mais c'est avec Sophia Loren qu'il a le plus tourné (Photo, X).
L'Italien a joué avec Brigitte Bardot, Claudia Cardinale, Monica Vitti, Ursula Andress ..., mais c'est avec Sophia Loren qu'il a le plus tourné (Photo, X).
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Publié le Mardi 21 mai 2024

Cinq choses à savoir sur Marcello Mastroianni

  • A sa mort le 19 décembre 1996 à Paris, Rome fait arrêter les eaux de la fontaine
  • Mastroianni détestait cette image médiatique de «latin lover»

PARIS: Marcello Mastroianni, que sa fille Chiara incarne dans un film de Christophe Honoré en salles et présenté mardi à Cannes, a été l'acteur italien le plus célèbre au monde, incarnant l'âge d'or du cinéma de son pays de la Libération au milieu des années 70.

La Dolce Vita 

Il aura suffi du génie de Fellini et d'un bain nocturne dans la fontaine de Trevi pour transformer Mastroianni en star dans "La Dolce Vita" (1960).

"Marcello!", lance Anita Ekberg depuis le bassin où elle se baigne, ceinte dans sa phénoménale robe bustier noire, sous le regard hypnotisé de Mastroianni.

Palme d'Or, le film fait scandale: cette "douce vie" présente une Italie qui vacille sur ses bases traditionnelles.

"Marcello et moi avons échappé de justesse au lynchage. J'ai pris un crachat à la figure et lui a reçu des insultes comme fainéant, lâche, débauché, communiste", racontait Fellini.

"Marcello ressemble à +Platonov+ de Tchekhov, pour cette nécessité de l'homme moderne de trouver une raison de vivre, de trouver toutes les sensations, d'avoir des aventures pour se justifier, pour justifier sa journée", décryptait l'acteur.

A sa mort le 19 décembre 1996 à Paris, Rome fait arrêter les eaux de la fontaine.

L'acteur-miroir de Fellini 

Visconti l'initie au théâtre mais c'est Fellini qui, en préférant un "visage quelconque" à celui de Paul Newman, le rend célèbre avec "la dolce vita".

A 36 ans, malgré ses 40 films au compteur, l'acteur devient un jeune premier: "Avant je jouais les chauffeurs de taxi, après j'ai été classé dans les acteurs pour intellos. Je suis devenu l'acteur-miroir de Fellini et même son double dans +Huit et demi+ (1963) et +Intervista+ (1987)".

Pour le comédien qui tourna sept films avec Fellini, travailler avec lui était "magique": "un chef d'orchestre de génie obtient toujours le maximum de son premier violon. Ma rencontre avec lui m'a offert la vraie amitié, celle rare et précieuse d'un grand frère, plus intelligent, plus profond, plus sensible que moi".

"Marcello est mon double, l'excroissance de mon bras (...), rétorquait Fellini. "L'Italien sympathique sur lequel on projette ce qu'il y a de meilleur en nous et à qui on pardonne tous ses défauts parce qu'ils sont les nôtres".

Catherine et Chiara 

Il rencontre Catherine Deneuve en 1970 à Londres chez Roman Polanski. Il a alors le crâne rasé, elle ne le reconnaît pas. Peu après, elle soumet son nom à Nadine Trintignant pour incarner son mari dans "Ca n'arrive qu'aux autres".

Marcello, 46 ans et marié depuis 1950, Catherine, 27 ans et bientôt divorcée, entament une idylle. En 1971, ils tournent le troublant "Liza". Le 28 mai 1972 naît Chiara.

Ils tournent "L'Evénement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune" (1973) et "Touche pas à la femme blanche" (1974) avant que Deneuve rompe en 1974.

Il mourra avec les deux femmes à son chevet.

Il ne divorcera jamais de l'actrice Flora Carabella, la mère de sa première fille, Barbara.

L'anti-latin lover 

Mastroianni détestait cette image médiatique de "latin lover".

Il n'aura de cesse de prendre le contre-pied du "mâle" italien: mari impuissant dans "Le Bel Antonio" (1960), pilote fornicateur inopérant et recouvert d'excréments dans "La Grande bouffe" (1973), conjoint désabusé dans "La Nuit" (1961), homosexuel mélancolique dans "Une journée particulière" (1978), homme enceint dans "L'événement le plus important..."

Golden Globe, deux prix à Cannes et trois à Venise (qui a créé un prix à son nom pour le meilleur espoir), Mastroianni affirmait avoir "un métier de pute adorable, sympathique et de sublime bouffon. On me paye pour mes charmes quoi".

Sophia Loren 

L'Italien a joué avec Brigitte Bardot, Claudia Cardinale, Monica Vitti, Ursula Andress ..., mais c'est avec Sophia Loren qu'il a le plus tourné.

De l'effeuillage espiègle dans "Hier, aujourd'hui et demain" (1963) qui fait hurler Marcello à la lune à la scène de mambo dans "Une journée particulière" (1977), le couple mythique de "Mariage à l'italienne" (1964) a porté l'âge d'or du cinéma italien au gré d'une quinzaine de films.

"C'était la famille. Avec sa mort, j'ai perdu un bout de moi-même", avait confié l'actrice.


L'artiste français Patrick Tresset expose son art robotique au Qatar

Patrick Tresset, «Time to Read», 2024. (Photo fournie)
Patrick Tresset, «Time to Read», 2024. (Photo fournie)
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  • L'exposition, qui se tient au Media Majlis Museum de la Northwestern University jusqu'au 15 mai, s'attarde sur la relation entre l'intelligence artificielle et la créativité humaine 
  • «Time to Read» invite les visiteurs à s'asseoir et à lire un livre pendant 30 minutes, tandis que deux bras robotisés dessinent leur portrait

DOHA: L'artiste français Patrick Tresset, basé à Bruxelles et connu pour intégrer la robotique dans son art, présente une installation qui incite à la réflexion, intitulée «Time to Read», dans le cadre de l'exposition «Ai or Nay? Artificial vs. Intelligent» au Qatar.

L'exposition, qui se tient au Media Majlis Museum de la Northwestern University jusqu'au 15 mai, s'attarde sur la relation entre l'intelligence artificielle et la créativité humaine à travers les œuvres de plus de 20 artistes régionaux et internationaux.

«Time to Read» invite les visiteurs à s'asseoir et à lire un livre pendant 30 minutes, tandis que deux bras robotisés dessinent leur portrait. Les portraits qui en résultent font partie d'une collection mondiale qui comprend désormais plus de 50 000 dessins créés par des installations similaires dans le monde entier.

«L'idée est née lors d'un déjeuner avec le directeur d'une galerie à Paris», a expliqué M. Tresset à Arab News. «Nous parlions de la lecture, des réseaux sociaux et du fait que nous n'ayons plus l'attention nécessaire. Après le déjeuner, je me suis dit que je devrais faire quelque chose à ce sujet.»

La carrière de M. Tresset a pris un tournant décisif lorsqu'il est passé de la peinture traditionnelle à la robotique après avoir été confronté à un blocage créatif.

«J'étais peintre, mais à un moment donné, je me suis perdu. Tout ce que je faisais ne me convenait plus», explique-t-il. «Comme j'avais un ordinateur quand j'étais très jeune, j'ai eu l'intuition que je pouvais faire quelque chose avec des systèmes informatiques et je me suis donc tourné vers cela.»

Son travail avec la robotique a conduit à des installations telles que «Time to Read», qui intègrent des éléments de performance et d'interaction avec le public.

«J'ai réalisé le potentiel théâtral et c'est pourquoi j'ai commencé à exposer ce type d'installations où les robots sont des acteurs. C'est une performance. C'est une installation artistique. C'est un dessin», a-t-il déclaré.

En ce qui concerne les implications de la technologie dans le domaine de la création, M. Tresset a déclaré: «Un stylo est une technologie, tout comme un marteau – vous pouvez les utiliser de manière constructive ou destructive.»

Avec «Time to Read», a-t-il ajouté, il a voulu montrer comment la technologie peut nous aider à réfléchir, à nous reconnecter et à ralentir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Festival du Conte de Diriyah célèbre l'héritage littéraire saoudien

Le Festival du Conte de Diriyah célèbre l'héritage littéraire saoudien
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  • L'événement propose une immersion dans la riche tradition du Royaume
  • Les locaux et visiteurs explorent la littérature saoudienne

RIYAD : Le Festival du Conte de Diriyah s'impose comme un événement culturel majeur, réunissant écrivains, éditeurs et passionnés de littérature autour du riche patrimoine narratif saoudien et de son évolution contemporaine.

Cette manifestation, qui se déroule jusqu'au 8 février, propose un programme diversifié: tables rondes, séances de dédicaces, performances artistiques et ateliers interactifs, attirant aussi bien le public local qu’international.

L'une des sessions phares, "Les Racines du Conte", a mis en vedette la célèbre romancière et journaliste saoudienne Badryah Al-Bishr, qui a évoqué la transformation du conte en littérature moderne.

"Mon travail examine comment la sagesse des contes populaires s'est transformée en structure romanesque", a-t-elle expliqué. "Ces récits ont toujours joué un rôle fondamental dans nos sociétés, qu'il s'agisse d'éduquer les enfants, d'apaiser les cœurs ou de transmettre des valeurs."

"C'est ce que nous appelons aujourd'hui le 'soft power'", poursuit-elle. "Les contes ont façonné les esprits à travers les cultures, comme en témoigne l'histoire de Cendrillon, que l'on retrouve de la Russie à l'Europe, jusqu'au Najd."

L'événement met particulièrement l'accent sur l'accessibilité de la littérature saoudienne aux visiteurs internationaux, proposant des traductions et des éditions accessibles d'œuvres locales.

Modi Al-Dossari, des éditions Tashkeel, souligne: "Nous observons un intérêt croissant des visiteurs étrangers pour notre culture.  Nous travaillons sur quelque chose d'important ici au festival. Les visiteurs sont très diversifiés, y compris de nombreux étrangers désireux d'en apprendre davantage sur notre culture."
 
"Nos traductions anglaises de livres saoudiens rencontrent un vif succès, facilitant le partage de notre patrimoine culturel", a-t-il ajouté. 

Les traductions d'œuvres saoudiennes ont créé de nouveaux ponts entre les récits locaux et les lecteurs du monde entier, révélant la richesse et la dimension universelle de cette littérature.

Le festival se déploie sur trois sites emblématiques - Bujairi Terrace, l'Hôtel Bab Samhan et Al-Zuhayra - accessibles pour 40 riyals (10,66 dollars) par personne, transport inclus.

Au-delà de sa dimension littéraire, l'événement offre aux visiteurs une expérience culturelle complète et totalement immersive, leur permettant d'explorer la profondeur historique et artistique de Diriyah, avec restaurants, cafés et boutiques.

"Diriyah, et particulièrement Bujairi Terrace, offre une expérience exceptionnelle", témoigne Hind Mohammed, une visiteuse. "L'atmosphère y est vivante, entre cafés animés et espaces familiaux accueillants."

Le site lui-même participe à la magie du festival : au coucher du soleil, la lumière dorée baigne l'architecture traditionnelle, créant un cadre spectaculaire pour cet événement culturel.

Cette initiative s'inscrit dans l'essor remarquable de la scène littéraire saoudienne, qui gagne en reconnaissance internationale. Le Festival du Conte de Diriyah joue un rôle catalyseur dans cette dynamique, offrant une plateforme de dialogue, de créativité et d'échange culturel qui contribue à la valorisation de la littérature saoudienne sur la scène mondiale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une académie saoudienne lance un programme d’immersion en arabe

Cinquante étudiants non natifs arabophones ont participé à la deuxième édition du programme d’immersion linguistique en langue arabe de l’Académie mondiale King Salman (SPA).
Cinquante étudiants non natifs arabophones ont participé à la deuxième édition du programme d’immersion linguistique en langue arabe de l’Académie mondiale King Salman (SPA).
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  • Ce programme de huit semaines permettra aux participants d'améliorer leurs compétences en arabe à des fins culturelles et touristiques.
  • Les étudiants acquerront une compréhension approfondie de la langue grâce à une expérience immersive qui leur permettra de s'intégrer dans la société saoudienne.

RIYAD : L’Académie mondiale de langue arabe du roi Salman a accueilli 50 étudiants non natifs pour le deuxième programme d’immersion linguistique.

Le programme, qui se déroule au siège de l’académie à Riyad, comprend des participants de 20 pays et intègre deux nouveaux titres, selon l’agence de presse saoudienne.

S’appuyant sur le succès de l’édition 2023 à Djeddah, qui a attiré plus de 100 apprenants de 34 pays, ce programme de huit semaines vise à améliorer les compétences des participants en arabe à des fins culturelles et touristiques.

Les étudiants acquerront une compréhension approfondie de la langue grâce à une expérience immersive axée sur l’intégration dans la société saoudienne, a rapporté le SPA.

Cette initiative s’inscrit dans la mission de l’Académie de promouvoir l’arabe à l’échelle mondiale et soutient le programme de développement des capacités humaines de l’Arabie saoudite.

Les participants ont été sélectionnés selon un processus d'admission rigoureux afin de s'assurer qu'ils répondaient aux critères de l'initiative phare.

Le programme, divisé en deux volets, répond à différents besoins d’apprentissage. La piste touristique permet à 25 étudiants, touristes et visiteurs de se familiariser avec la langue arabe dans des situations réelles, tout en explorant la culture saoudienne lors de visites sur le terrain et de formations.

La piste culturelle s’adresse aux étudiants et aux participants des centres de langues, leur permettant d'améliorer leur maîtrise linguistique dans un environnement d’apprentissage complet.

Le programme propose des cours d'arabe culturel et d'arabe touristique, basés sur le Cadre européen commun de référence pour les langues au niveau B1. Ils apprennent ainsi à communiquer efficacement en arabe dans divers contextes.

En utilisant une approche communicative, l’institut intègre la grammaire et la syntaxe à des activités interactives basées sur les compétences. L’apprentissage est soutenu par le travail de groupe, du matériel audiovisuel et des ressources de lecture.

Structuré autour d’un programme de formation avancée, le programme combine des cours en classe avec des activités culturelles telles que l’accueil d’expériences avec des familles saoudiennes, des célébrations nationales comme la Journée de la fondation et la Fête nationale, ainsi que des voyages culturels hebdomadaires.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com