Suite à la destruction de l’avion ukrainien à Téhéran, l’ONU améliore la sécurité aérienne

Le CGRI iranien a abattu l’avion de l’Ukraine Airlines alors qu’il était en état d’alerte dans un climat de tensions avec les États-Unis. (Photo/Reuters)
Le CGRI iranien a abattu l’avion de l’Ukraine Airlines alors qu’il était en état d’alerte dans un climat de tensions avec les États-Unis. (Photo/Reuters)
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Publié le Vendredi 08 janvier 2021

Suite à la destruction de l’avion ukrainien à Téhéran, l’ONU améliore la sécurité aérienne

  • L’anniversaire de la destruction en janvier 2020 par l’Iran d’un avion de ligne civil ukrainien au-dessus de Téhéran, a été l’occasion pour les experts de l’ONU d’appeler à prendre des mesures urgentes pour protéger les avions civils volant dans les zones
  • Agnès Callamard, rapporteure spéciale du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires a estimé que si un avion civil faisait l’objet d’une d’attaque militaire, «l’État qui a lancé l’attaque militaire

À l’occasion de l’anniversaire de la destruction par l’Iran d’un avion de ligne civil ukrainien au-dessus de Téhéran, les experts de l’ONU ont appelé à prendre des mesures urgentes pour protéger les avions civils volant dans les zones de conflit ou de fortes tensions militaires.

Le 8 janvier 2020, le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) d’Iran a abattu le vol PS752 de l’Ukraine International Airlines quelques minutes après son décollage de Téhéran à destination de Kiev, causant la mort des 176 passagers.

Agnès Callamard, rapporteure spéciale du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, a déclaré que cet incident «met en lumière les lacunes des conventions internationales relatives à la sécurité aérienne, à la fois en ce qui concerne la prévention des actions militaires contre des avions civils, et la réalisation d’enquêtes appropriées si ces actions se produisent. Cette tragédie évitable exige une action urgente de la part de toutes les parties prenantes, y compris les États et les compagnies aériennes».

Elle a présenté une série de recommandations qui, selon elle, amélioreraient la sécurité des civils et protégeraient leur droit à la vie. L’une de ces recommandations est que si un avion civil fait l’objet d’une d’attaque militaire, «l’État qui a lancé l’attaque militaire n’est pas le seul responsable de l’enquête».

Mme Callamard a également souligné que les pays dont des citoyens ont été victimes d’un incident «devraient avoir le statut de participants à part entière à l’enquête en raison de leur intérêt national évident».

Ces recommandations semblent avoir été motivées par la réticence de Téhéran à partager les détails de sa propre enquête sur la chute de l’avion de ligne ukrainien. À la suite de la frappe aérienne, les médias officiels iraniens ont rapporté que le crash avait été causé par «une défaillance technique due à un incendie» dans l’avion. L’autorité iranienne d’aviation civile a refusé d’envoyer les enregistreurs de bord de l’avion à son fabricant Boeing pour analyse.

Conformément aux règles de l’aviation mondiale, l’Iran avait le droit de mener l’enquête seul, et a refusé la demande du président ukrainien d’impliquer son pays lorsqu’il s’est avéré que Téhéran savait que ses propres missiles étaient responsables de la destruction de l’avion.

«Les nombreux échecs du système et des institutions internationaux témoignent de la nécessité d’un organe totalement indépendant (émanant à la fois des États et des compagnies aériennes) pour contrôler la sécurité aérienne relative aux conflits», a expliqué Mme Callamard avant d’ajouter: «Nous devons agir tout de suite afin d’empêcher de futurs incidents et sauver des vies.»

Linus Bauer, directeur général de Bauer Aviation Advisory, a affirmé à Arab News que les recommandations proposées par l’ONU étaient «attendues depuis longtemps». Il a indiqué que si le système aéronautique restait globalement sûr et sécurisé, des événements tels que la destruction du vol PS752 ont soulevé de nombreuses questions sur les lacunes dans la gestion globale de l’espace aérien.

La destruction de par l’Iran de l’avion ukrainien montre que les pays «des quatre coins du monde doivent considérer la prévention des attaques contre l’aviation civile internationale comme hautement prioritaire, grâce à une approche multidimensionnelle mettant l’accent sur la sécurité terrestre et aérienne».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : le pape François appelle au « respect immédiat » de la trêve

Le  pape François (Photo AFP)
Le  pape François (Photo AFP)
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  • « J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.
  • « Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le  pape François a appelé samedi au « respect immédiat » du cessez-le-feu à Gaza et a plaidé en faveur d'un renforcement de l'aide humanitaire ainsi que du retour des otages.

« J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Merci à toutes les parties impliquées dans cet important résultat. J'espère que les parties respecteront immédiatement l'accord tel que convenu, et que tous les otages pourront enfin rentrer chez eux pour embrasser à nouveau leurs proches », a-t-il déclaré.

« Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

« Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de signes clairs d'espoir. J'espère que les autorités politiques des deux pays, avec l'aide de la communauté internationale, parviendront à une solution juste basée sur deux États », a-t-il encore déclaré. « Que chacun dise oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. »


La start-up Perplexity AI propose une fusion avec TikTok

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  • La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok,
  • Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA.

WASHINGTON : La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que la plateforme est menacée de disparition dans quelques heures.

TikTok est sous le coup d'une loi qui prend effet dimanche et qui impose à sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, de vendre le réseau social sous peine d'interdiction.

ByteDance a jusqu'ici refusé d'envisager une cession et, vendredi, TikTok a annoncé qu'il se préparait à débrancher l'application à l'expiration de la limite fixée par une loi votée au Congrès américain en avril 2024.

Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA, a précisé la source.

Les titres de cette holding seraient distribués en partie aux actionnaires existants de Perplexity AI et de ByteDance, le solde allant à de nouveaux investisseurs prêts à acquérir une participation dans le nouvel ensemble.

Les actionnaires de ByteDance qui ne souhaitent pas participer à cette nouvelle structure verront leurs titres rachetés.

Environ 60 % du capital de ByteDance sont détenus par des investisseurs institutionnels, 20 % par les fondateurs de l'entreprise et 20 % par ses salariés.

La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, « mais je ne vois pas un accord intervenir avec une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars », a expliqué la source proche du dossier.

Compte tenu de la nature de l'opération, très peu d'argent changerait effectivement de mains, l'idée étant d'attribuer aux parties prenantes des actions du nouveau conglomérat.

Cette union permettrait à Perplexity AI d'enrichir les contenus proposés à ses utilisateurs, selon la même source.

Lancé fin 2022 et soutenu par Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Perplexity AI combine un assistant IA et un moteur de recherche pour trouver des informations sur Internet.

Il se positionne comme un concurrent des grands moteurs de recherche, en premier lieu Google.

En décembre, la start-up a effectué une nouvelle levée de fonds qui a valorisé l'entreprise à 9 milliards de dollars.

D'autres investisseurs ont fait part de leur intérêt pour TikTok.

L'homme d'affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d'autres partenaires pour les activités américaines de l'application, en dehors de son puissant algorithme.

Samedi, Donald Trump a déclaré qu'il étudierait de près le dossier une fois investi à la présidence des États-Unis, et qu'un report de 90 jours de la mise en œuvre de la loi serait « probablement décidé ».


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.