La nuit du 13 au 14 avril occupe une place particulière dans la mémoire de la région. Il y a longtemps que les salles de rédaction des journaux, des plateformes et des télévisions n'ont pas été infectées par un tel degré de fièvre. Peut-être pas depuis la nuit du 19 au 20 mars 2003, lorsque les missiles américains se sont abattus sur Bagdad, inaugurant le renversement du régime de Saddam Hussein. Il n'est pas exagéré de dire que la nouvelle nuit était plus excitante et plus dangereuse. L'ancienne nuit était claire et décisive : l'énorme machine militaire américaine n'avait pas commencé la guerre pour la perdre.
La nouvelle nuit était passionnante, dangereuse et susceptible d'avoir des conséquences désastreuses. Elle a révélé la fragilité du Moyen-Orient. Et sa vulnérabilité. L'espace aérien est fermé, les aéroports sont plongés dans l'obscurité et les avions sont cloués au sol. Les habitants du redoutable Moyen-Orient ont vu des volées d'oiseaux de feu traverser le ciel de la carte, ralentissant ou accélérant. De leur côté, les avions et les missiles décollaient d'ici, de là et d'ailleurs pour chasser les oiseaux voyageurs et les empêcher d'atteindre les cibles qu'ils espéraient attaquer. La nuit a été longue et les chefs d'État, les commandants de l'armée et les "généraux" des factions et des milices ont veillé tard.
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