1001 leyla… est le dernier ouvrage de Sari-Ali Hikmet. Il s’agit d’une traduction des poèmes mystiques de Cheikh Benyelles, figure du soufisme maghrébin, l’homme qui, aussi, a appelé en 1911 à la «hidjra» pour protester contre la conscription obligatoire des jeunes Algériens dans l’armée coloniale.
La bibliothèque principale publique Mohammed Dib a accueilli, la semaine dernière, l’auteur pour parler de son livre devant un parterre d’initiés et des amoureux de la littérature. «Cheikh Benyelles est né à Tlemcen en 1854 et inhumé à Damas en 1927. Il fut le maillon de son temps de la chaîne initiatique soufie qui remonte à l’illustre Choaib Abou Madyane dit Sidi Boumédiène, un des pôles du soufisme maghrébin.
En effet, il fut initié et formé par l’ordre derqaoui qui descend de Abû Hassan Chadhuli, élève de Moulay Abdesslam Ibn Machich, élève de Sidi Boumediène», dit-il et d’enchaîner : «Sidi Benyelles apparaît lorsque le système colonial français victorieux dépossède la société algérienne de ses biens matériels et immatériels, et en particulier de sa culture soufie qui est le cœur de l’Islam.» Selon M. Sari-Ali «Sidi Benyelles réussira à devenir un maître soufi et à répandre son enseignement malgré tous les obstacles.
Dans la continuité de cette action culturelle et cultuelle, il s’engage dans la renaissance politique et va s’illustrer par son décret religieux d’obligation de l’exil à Damas. Par un héroïsme tranquille, il déclare l’insoumission des Algériens musulmans à la conscription militaire rendue obligatoire par le colonisateur.»
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