LONDRES: Le journaliste de la chaîne privée Iran International TV Pouria Zeraati a quitté l'hôpital après avoir été agressé vendredi au couteau dans un contexte de menaces visant la chaîne basée à Londres, a annoncé lundi la police.
Dans un communiqué lundi, le chef de l'antiterrorisme Dominic Murphy a souligné les "progrès" effectués dans l'enquête, sans pouvoir communiquer de manière plus détaillée sur les responsables de l'agression.
Il a néanmoins assuré que les "suspects ne présentent pas de risque" pour la population de la capitale britannique ou du Royaume-Uni.
Sur le réseau social X (ex-Twitter), Pouria Zeraati a quant à lui indiqué qu'il se sent "mieux" et se trouve avec son épouse "en lieu sûr sous supervision de la police".
Le journaliste de 36 ans a souligné que l'enquête a "bien avancé" et que l'agression était préparée.
La police de Londres, dont le commandement antiterroriste est saisi de l'enquête en raison des menaces pesant contre la chaîne, avait annoncé samedi soir que la victime avait été retrouvée à Wimbledon, dans le sud-ouest de la capitale britannique, blessée à une jambe après une agression à l'arme blanche.
La chaîne Iran International TV, qui avait dû fermer sur recommandation de la police ses bureaux londoniens pendant sept mois l'année dernière, avait indiqué que le journaliste avait été agressé près de son domicile dans la capitale britannique.
"Nous contestons tout lien" avec ces faits, a de son côté déclaré vendredi le chargé d'affaires iranien à Londres, Mehdi Hosseini Matin.
Depuis plusieurs années, la police de Londres enquête sur des menaces émanant de l'Iran et visant des journalistes britanniques travaillant pour des médias en langue persane.
En décembre, un ressortissant autrichien a été condamné à trois ans et demi de prison pour avoir effectué des repérages en vue de représailles contre Iran International TV.
Le gouvernement iranien a classé la chaîne comme organisation terroriste après sa couverture des manifestations qui ont suivi la mort de Mahsa Amini en 2022 à la suite de son arrestation par la police des moeurs.