Il a fallu plusieurs jours à Vladimir Poutine pour admettre que l’attaque terroriste contre une salle de concert à Crocus, près de Moscou, était l’œuvre de membres de l’Etat islamique venus d’Asie centrale. Pourtant, il a continué à faire flotter son précédent cerf-volant sur la responsabilité de l’Ukraine.
Cette affirmation, dans le sens où elle est envisagée par le dirigeant russe, est trop ridicule pour mériter d’être réfutée. Néanmoins, examiné sous d’autres angles, il contient plus qu’une part de vérité.
Depuis plus de deux ans, l’Ukraine tient en otage l’appareil d’État russe, l’empêchant d’accomplir les tâches essentielles de tout État bien organisé, notamment assurer la sécurité des citoyens. Les hommes qui dirigent le FSB, le service de sécurité russe, ont détourné leurs ressources pour traquer les ombres liées à l’Ukraine dans un monde imaginaire.
Des unités spéciales ont été envoyées au Kazakhstan, en Turquie, en Serbie, à Chypre et en Slovaquie, où environ 2,2 millions de Russes ont fui pour éviter d'être enrôlés dans une guerre qu'ils désapprouvent.
Certaines de ces unités ont été transférées de Syrie, d'Ouzbékistan et du Kirghizistan, où elles surveillaient les groupes terroristes islamistes depuis les insurrections de Kolyab et de la vallée de Fergana il y a vingt ans.
Avant l’invasion de l’Ukraine, la Russie maintenait une « force d’assistance » de 2 000 hommes au Tadjikistan, près de la frontière afghane, pour surveiller les mouvements en provenance des badlands au sud de l’Oxus.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.