On ne peut pas dire que les députés se sont pressés au Palais Bourbon pour le débat sur la proposition de résolution relative à la reconnaissance et la condamnation du massacre des Algériens du 17 Octobre 1961 à Paris. Elle a été adoptée par 44 voix pour et deux contre, sur 50 députés présents.
Il faut dire que cette résolution, désormais inscrite dans le marbre du législateur, n’a pas force de loi mais intervient seulement comme un rappel que les gouvernements, actuel et futurs, seront libres d’appliquer… Il n’est pas inutile de rappeler d’ailleurs que le cimetière des résolutions restées sans suite est particulièrement encombré dans les grands livres de la Chambre des députés ou du Sénat.
Le débat a cependant permis d’aborder officiellement la sanglante répression envers les Algériens le 17 Octobre 1961. Et de rappeler le caractère raciste du Rassemblement national, qui a tenu des propos xénophobes, nostalgiques de l’Algérie française et révisionnistes, refusant de reconnaître la violence de la police en 1961.
Le parti d’extrême droite, créé par le tortionnaire Le Pen, reste, 63 ans après la tuerie parisienne, foncièrement anti-algérien. La seule nouveauté c’est que désormais, ses députés l’expriment sur les bancs de l’Assemblée nationale. Et l’intérêt est que leurs interventions ségrégationnistes sont désormais lisibles noir sur blanc dans les rapports de séance.
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