Un médecin décède en prison, et c’est un tollé général auprès du Conseil de l’ordre des médecins. Un avocat est placé en détention préventive, et c’est tout le corps des robes noires qui se met en branle. Un chauffeur de train placé en détention, et c’est tout le secteur qui bouge. Un directeur d’école et une enseignante sont interpellés, et c’est l’arrêt des cours et des examens. Des grèves, des manifestations de solidarité, des mouvements d’indignation sont observés à chaque fois que la justice ose auditionner un homme d’affaires ou un haut fonctionnaire de l’Etat. Illico presto, les avocats investissent les plateaux et font un plaidoyer en direct sur les ondes des radios. Alors que chaque jour, des centaines d’individus comparaissent devant les tribunaux pour des forfaits et des chefs d’accusation similaires. Ceux-là, personne ne parle d’eux. Pourquoi ? Parce qu’ils sont tout simplement des citoyens ordinaires. Ils n’ont pas de statut social particulier qui a fait des privilégiés et n’appartiennent pas à des corps de métiers organisés pour les soutenir et les défendre à cor et à cri. La question qui se pose dès lors est que la loi est-elle taillée sur mesure pour ne s’appliquer qu’aux couches vulnérables ? Pourquoi veut-on d’une justice à deux vitesse ?
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