BEYROUTH : Selon des sources sécuritaires à Beyrouth, les frappes israéliennes au Liban se sont intensifiées ces derniers jours.
Sept combattants du Hezbollah ont été tués à la suite d'affrontements dans le sud du Liban et en Syrie. Les attaques sont survenues 48 heures après des offensives dans les villages de Hebbariyeh, Naqoura et Tayr Harfa, au cours desquelles 16 personnes, dont des membres du Hezbollah, des secouristes et des civils, auraient perdu la vie.
Selon les sources sécuritaires, l'armée israélienne « provoque désormais davantage de dégâts en frappant des cibles plus spécifiques, plutôt que des forêts, les abords de villages, des maisons vides et des routes pour entraver les approvisionnements. »
Le front sud a été le théâtre d'hostilités quotidiennes entre l'armée israélienne et le Hezbollah depuis le 8 octobre. Ces affrontements ont entraîné la mort de plus de 300 personnes du côté libanais, une destruction massive des villages frontaliers adjacents et le déplacement d'environ 100 000 personnes.
D’après ces mêmes sources, Israël ne se limitait plus à bombarder des cibles situées au-delà de la Ligne Litani, mais se concentrait sur des zones profondes à l'intérieur du territoire libanais, ainsi que des zones à Baalbek et aux alentours du Hermel.
Et d’ajouter que les hostilités israéliennes avaient ciblé ces derniers jours le Mouvement Amal et le groupe islamique Jamaa Islamiyya, alliés du Hezbollah, qui contribuent ouvertement à l'escalade de la situation sur le front sud libanais.
« L'attaque israélienne, qui a visé à l'aube de vendredi des bases militaires, des rassemblements et des casernes de l'armée syrienne et du Hezbollah aux abords d'Alep, en Syrie, a été un coup sans précédent pour le Hezbollah. »
Les pertes dans les rangs du Hezbollah sont : Ahmed Jawad Chhimi, né en 1964 à Markaba ; Mustafa Ahmad Makki, né en 1983 à Tibnin ; Ibrahim Anis Al-Zein, né en 1982, de Chehour ; Ali Mohammed Al-Haf, né en 1984, de Hallousiyé ; Ali Mohammed Bakka, né en 1994, de Saïda ; Mustafa Ali Nassif, né en 1991, d'Al-Hafir dans la vallée de la Bekaa.
Par ailleurs, Ali Abdel Hassan Naïm a été tué par un drone israélien alors qu'il conduisait le long de la route Bazouriyé — Wadi Gilo dans le district de Tyr. L'armée israélienne a affirmé que Naïm, de Selaa, était le commandant adjoint d'une unité de roquettes et de missiles du Hezbollah.
Le Hezbollah a annoncé vendredi avoir visé la caserne Branit d'Israël en réponse aux attaques à Damas et à Alep. C'est la première fois que l'organisation répond à des attaques en dehors du territoire libanais.
De même, le Hezb a lancé des frappes sur la caserne de Zibdin, dans les fermes de Chebaa occupées, ainsi que sur des soldats au château de Hunin.
Les médias israéliens ont rapporté que des sirènes ont retenti sur le site militaire de Margaliot dans la région de la Galilée et autour de Kiryat Shmona, ainsi qu'à Yer'un, Doviv et Baram, en Galilée occidentale.
Avec des avions de reconnaissance survolant le sud et la vallée de la Bekaa, l'armée israélienne a visé les abords de Wazzani à Marjayoun, tirant au-dessus des têtes de travailleurs agricoles.
Le député du Hezbollah, Hassan Ezzeddine, a déclaré lors des funérailles d'un membre de son parti: « Le parti a le droit de défendre sa patrie et son peuple, de s'armer et d'obtenir des armes qui dissuaderont l'ennemi.
Jusqu'à présent, la résistance se bat avec des armes conventionnelles connues de l'ennemi. Tout le reste est actuellement gardé secret jusqu'à l'heure zéro, si l'ennemi envisage de lancer une offensive. »
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com