Le prince héritier d’Arabie saoudite et Antony Blinken discutent de la situation à Gaza

Les deux dirigeants ont «passé en revue les relations bilatérales et les domaines de coopération commune, ainsi que les dernières évolutions sur les plans régional et international». (Agence de presse saoudienne)
Les deux dirigeants ont «passé en revue les relations bilatérales et les domaines de coopération commune, ainsi que les dernières évolutions sur les plans régional et international». (Agence de presse saoudienne)
Les deux dirigeants ont «passé en revue les relations bilatérales et les domaines de coopération commune, ainsi que les dernières évolutions sur les plans régional et international». (Agence de presse saoudienne)
Les deux dirigeants ont «passé en revue les relations bilatérales et les domaines de coopération commune, ainsi que les dernières évolutions sur les plans régional et international». (Agence de presse saoudienne)
Les deux dirigeants ont «passé en revue les relations bilatérales et les domaines de coopération commune, ainsi que les dernières évolutions sur les plans régional et international». (Agence de presse saoudienne)
Les deux dirigeants ont «passé en revue les relations bilatérales et les domaines de coopération commune, ainsi que les dernières évolutions sur les plans régional et international». (Agence de presse saoudienne)
Short Url
Publié le Jeudi 21 mars 2024

Le prince héritier d’Arabie saoudite et Antony Blinken discutent de la situation à Gaza

  • M. Blinken affirme que les États-Unis «font pression pour un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages»
  • Cette visite intervient dans un contexte de relations tendues entre le président américain, Joe Biden, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a reçu à Djeddah le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, annonce jeudi l’Agence de presse saoudienne, au moment où le diplomate américain effectue sa sixième tournée dans la région.

La réunion a abordé «l’évolution de la situation dans la bande de Gaza et les efforts déployés pour mettre fin aux opérations militaires et faire face à leurs répercussions sécuritaires et humanitaires», ajoute la SPA.

Les deux dirigeants ont «passé en revue les relations bilatérales et les domaines de coopération commune, ainsi que les dernières évolutions sur les plans régional et international».

M. Blinken a atterri à Djeddah mercredi, pour la première étape d’une tournée régionale qui a été étendue à Israël.

Plus tôt, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et Antony Blinken ont discuté de «l’importance d’un cessez-le-feu immédiat» à Gaza.

S’adressant à Al-Hadath, M. Blinken affirme que les États-Unis «font pression pour un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages. Cela permettrait de soulager immédiatement les souffrances de tant de personnes à Gaza».

Les États-Unis ont soutenu Israël avec des armes et une couverture diplomatique dans sa guerre de cinq mois contre l’enclave, pour tenter de libérer les otages emmenés à Gaza par le Hamas le 7 octobre. Mais les méthodes d’Israël ont suscité l’indignation mondiale, déclenchant une plainte pour génocide contre le pays devant la Cour internationale de justice.

Cette visite intervient dans un contexte de relations tendues entre le président américain, Joe Biden, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, alors que Washington est de plus en plus frustré par l’incapacité de son allié à réduire la mortalité civile ou à autoriser l’acheminement d’une aide vitale.

Un autre sujet de préoccupation majeur pour les États-Unis est le sort de Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza. Le président Biden a fait pression sur Netanyahou pour qu’il se retire d’une offensive terrestre à grande échelle sur cette minuscule zone, où près d’1,5 million de Palestiniens se réfugient après avoir été chassés de leurs foyers.

«Le président Biden a été très clair: nous ne pouvons soutenir une opération militaire majeure à Rafah», insiste Blinken. Mais mercredi, Netanyahou a informé les sénateurs américains, qu’Israël poursuivrait son opération visant à vaincre le Hamas.

Les acteurs régionaux, ainsi que les États-Unis, tentent d’inciter les deux parties belligérantes à accepter une trêve qui comprendrait des échanges d’otages et une augmentation de l’aide à l’enclave, mais aucun accord n’a été trouvé jusqu’à présent.

M. Blinken se dit «plus qu’optimiste» qu’un accord entre Israël et le Hamas soit possible et qu’il puisse être conclu.

La situation humanitaire à Gaza a été qualifiée de désastreuse et mardi, un rapport international a fait état d’une «famine imminente».

Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l’UE, a déclaré qu’Israël provoquait la famine et l’utilisait comme arme de guerre. Israël a rejeté l’accusation.

M. Blinken souligne qu’un couloir maritime pour acheminer l’aide à Gaza, annoncé par M. Biden la semaine dernière, sera mis en service «dans quelques semaines».

Il ajoute que le couloir «ne remplace pas l’acheminement de l’aide par voie terrestre, certes plus importante, et cela signifie qu’Israël doit ouvrir davantage de points d’accès à Gaza».

Énumérant les précédentes attaques du Hamas contre Israël, M. Blinken a déclaré que la situation ne pouvait durer et constituait le plus grand obstacle à une paix et une sécurité pérennes, y compris à un État palestinien, «qui est le seul moyen, à notre avis, de mettre en place une solution qui perdure et qui pourrait apporter une sécurité durable pour les Palestiniens, les Israéliens et la région».

Concernant les attaques des Houthis en mer Rouge, le diplomate a déclaré que Washington «aimerait voir l’Iran exercer son influence, compte tenu du fait qu’il est le principal fournisseur d’armes, d’informations et de technologie aux Houthis. Nous aimerions le voir dire aux Houthis d’arrêter».

blinken
Le secrétaire d’État, Antony Blinken, s’adresse à Christiane Baissary d’Al-Hadath. (Al-Hadath)

Dès l’arrivée du secrétaire d’État en Arabie saoudite, la principale agence humanitaire du Royaume, KSrelief, a fait don de 40 millions de dollars (1 dollar = 0,92 euro) à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) qui a été confrontée à des réductions massives de financement. Israël a par ailleurs appelé à sa dissolution.

Les nouveaux fonds permettraient de «fournir de la nourriture à plus de 250 000 personnes et des tentes à 20 000 familles», indique le centre KSrelief.

Les forces israéliennes ont continué leurs ravages avec des chars et des troupes à l'hôpital Al-Chifa dans la ville de Gaza – la quatrième attaque de ce genre depuis le début de la guerre. L’armée israélienne a affirmé avoir tué 90 combattants du Hamas et en avoir arrêté 160.

Jeudi, M. Blinken doit se rendre en Égypte, pays voisin de Gaza et dont les envoyés ont été impliqués dans de précédents efforts de médiation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Short Url
  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Short Url
  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Short Url
  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".