En 13 ans, la guerre en Syrie a fait plus de 507 000 morts

Des enfants syriens font la queue pour recevoir de la nourriture distribuée par des travailleurs humanitaires dans un camp de fortune au nord d'Alep. (AFP)
Des enfants syriens font la queue pour recevoir de la nourriture distribuée par des travailleurs humanitaires dans un camp de fortune au nord d'Alep. (AFP)
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Publié le Jeudi 14 mars 2024

En 13 ans, la guerre en Syrie a fait plus de 507 000 morts

  • Selon l'ONU, 16.7 millions de personnes en Syrie ont besoin d'assistance humanitaire ou de protection
  • Plus de sept millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, selon la même source

BEYROUTH: La guerre en Syrie a fait plus de 507.000 morts en treize ans, selon les estimations jeudi d'une ONG locale, à la veille du 13e anniversaire du conflit qui a morcelé le pays et déplacé des millions de personnes.

Parti le 15 mars 2011 d'un soulèvement populaire violemment réprimé par le régime de Bachar al-Assad, le conflit s'est complexifié avec l'intervention d'acteurs internationaux et l'afflux de jihadistes du monde entier.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, plus de 164.000 civils, dont plus de 15.000 femmes et 25.000 enfants, ont été tués.

L'ONG estime que plus de 343 000 combattants ont été tués, parmi lesquels des militaires de l'armée du régime, des combattants de groupes pro-iraniens, des forces dirigées par les Kurdes et des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Ces chiffres reflètent une hausse d'environ 4 000 tués par rapport à mars 2023, les lignes de front s'étant généralement stabilisées depuis quelques années.

Bachar al-Assad contrôle à présent environ deux-tiers du territoire syrien, grâce à l'intervention décisive de Moscou, son principal allié, et de Téhéran.

De vastes pans du nord restent toutefois hors de son contrôle.

Selon l'ONU, 16.7 millions de personnes en Syrie ont besoin d'assistance humanitaire ou de protection. Plus de sept millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, selon la même source.

Le séisme dévastateur qui a secoué la Turquie et la Syrie en février 2023 est venu aggraver le problème.

Souhair Zakkout, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge basée à Damas, a déclaré à l'AFP que le conflit avait eu des "conséquences dévastatrices" pour les Syriens, provoquant "des souffrances inimaginables".

"En Syrie, une génération entière n'a rien connu d'autre que la guerre", a-t-elle regretté.

Les sanctions occidentales sont venues aggraver une crise économique due à la guerre qui a ravagé les infrastructures du pays où 90% de la population vivent sous le seuil de pauvreté.

Les organisations humanitaires travaillent "au maintien du niveau minimum des services de base" tels que l'eau et la santé, afin qu'"ils ne s'effondrent pas", a déclaré Souhair Zakkout.

Les efforts menés par l'ONU en faveur d'un processus politique restent au point mort.

L'envoyé spécial Geir Pedersen a déclaré le mois dernier que Moscou et Damas avaient rejeté la tenue de pourparlers à Genève, où s'étaient déroulées des négociations prévoyant entre autres une nouvelle Constitution.

 


Liban: un chef d'un groupe islamiste tué dans une frappe israélienne

 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
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  • Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya
  • Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien

BEYROUTH: Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais.

Selon la Défense civile libanaise, "un drone israélien a visé une voiture" près de la ville côtière de Damour, à une vingtaine de km de Beyrouth, et les secouristes ont extirpé un mort du véhicule.

Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya.

Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien.

La Jamaa islamiya a revendiqué des attaques contre Israël depuis le sud du Liban dans les premiers mois du conflit qui a éclaté en octobre 2024 entre le Hezbollah et ses alliés et Israël, avant de dégénérer en guerre ouverte en septembre 2024.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre 2024, que le Hezbollah affirme respecter. Depuis, des tirs de roquettes ont visé à deux reprises Israël depuis le Liban les 22 et 28 mars, sans être revendiqués.

L'armée libanaise a annoncé la semaine dernière avoir arrêté plusieurs Libanais et Palestiniens à l'origine de ces tirs, parmi lesquels trois membres du Hamas, selon un responsable de la sécurité.

En dépit du cessez-le-feu, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah. Dimanche, elle a annoncé avoir tué deux cadres de la formation pro-iranienne dans une série de frappes aériennes.

Au début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, tirant des roquettes sur son territoire, affirmant agir ainsi en soutien au mouvement palestinien.


Le Premier ministre indien en Arabie saoudite pour renforcer les relations bilatérales

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
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  • Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat
  • L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante

DJEDDAH: Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat.

M. Modi avait reçu lundi le vice-président américain, JD Vance, au moment où New Delhi cherche à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter des droits de douane de 26% sur ses exportations.

"L'Inde accorde une grande importance à ses relations historiques avec l'Arabie saoudite, qui ont gagné en profondeur stratégique et en dynamisme ces dernières années", a déclaré M. Modi, cité par son bureau.

"Ensemble, nous avons développé un partenariat substantiel et mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante.

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi.

Le royaume accueille aussi plus de deux millions de travailleurs indiens, la deuxième plus grande communauté étrangère après les Bangladais, selon le recensement saoudien de 2022.

Ces travailleurs jouent un rôle clé dans l'économie saoudienne, en participant notamment à la construction des méga-projets de l'ambitieuse vision 2030 portée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Ils envoient chaque année des milliards de dollars à leurs familles en Inde, le pays le plus peuplé au monde.

Pendant sa visite de deux jours, M. Modi devrait rencontrer des membres de la communauté indienne, selon son bureau.

Le Premier ministre indien et le prince héritier ont tous deux entretenu des liens étroits avec Donald Trump lors de son premier mandat.

Le président américain est attendu en Arabie saoudite en mai, pour ce qui devrait être sa première visite à l'étranger depuis le début de son second mandat.


Gaza: sept morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
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  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza
  • Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins sept morts dans la bande de Gaza mardi matin.

Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.864 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.240 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne en 2023.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.