L'ONU fait état d'une frappe contre l'un de ses entrepôts à Gaza, des blessés

Une Palestinienne parle avec un employé alors qu'elle attend de recevoir de l'aide d'un centre de distribution de l'UNRWA qui a été touché lors d'une frappe israélienne à Rafah le 13 mars 2024. (Reuters)
Une Palestinienne parle avec un employé alors qu'elle attend de recevoir de l'aide d'un centre de distribution de l'UNRWA qui a été touché lors d'une frappe israélienne à Rafah le 13 mars 2024. (Reuters)
Short Url
Publié le Mercredi 13 mars 2024

L'ONU fait état d'une frappe contre l'un de ses entrepôts à Gaza, des blessés

  • Un photographe a vu des victimes arriver à l'hôpital de Rafah, dont au moins une a été identifiée par d'autres personnes sur place comme un employé de l'ONU
  • Un premier bateau chargé de 200 tonnes de vivres a quitté mardi le port chypriote de Larnaca pour Gaza

TERRITOIRES PALESTINIENS: Une agence de l'ONU a annoncé que l'un de ses entrepôts avait été touché mercredi par une frappe faisant de "nombreux blessés" dans la bande de Gaza ravagée par la guerre, au moment où les efforts s'accélèrent pour acheminer de la nourriture vers le territoire palestinien assiégé.

"Nous pouvons confirmer qu'un entrepôt et centre de distribution de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Rafah a été touché", a déclaré à l'AFP Juliette Touma, porte-parole de l'agence, faisant état de "nombreux blessés".

"Nous n'avons pas pour le moment plus d'informations sur ce qu'il s'est passé exactement ou sur le nombre d'employés de l'Unrwa affectés", a-t-elle ajouté.

Le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza fait état de quatre morts dans le "bombardement" de l'entrepôt.

Un photographe de l'AFP a vu des victimes arriver à l'hôpital al-Najjar de Rafah, dont au moins une a été identifiée par d'autres personnes sur place comme un employé de l'ONU.

Alors que la guerre entre Israël et le Hamas continue de faire rage, le ministère de la Santé du mouvement islamiste a fait état d'au moins 88 personnes tuées ces dernières 24 heures dans les bombardements israéliens qui ont touché notamment le sud de Gaza.

Au sixième mois de ce conflit déclenché par une attaque sanglante du Hamas contre Israël, le bilan humain ne cesse de s'alourdir à Gaza avec 31 272 morts en majorité des civils depuis le 7 octobre selon le ministère, et la situation humanitaire ne cesse d'empirer, l'ONU redoutant "une famine généralisée".

"Le fait d'affamer la population est utilisé comme une arme de guerre", a déploré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Sans trêve à l'horizon, les aides par voie terrestre sous contrôle d'Israël n'entrant qu'au compte-gouttes dans le territoire palestinien assiégé depuis le 9 octobre par Israël, plusieurs pays ont décidé des voies alternatives, par mer et air.

Un deuxième bateau d'aides prêt 

Un premier bateau chargé de 200 tonnes de vivres a quitté mardi le port chypriote de Larnaca pour Gaza, empruntant un couloir mis en place par plusieurs pays à l'initiative de Chypre. Ce bateau de l'ONG espagnole Open Arms qui évolue à très petite vitesse se trouvait mercredi à environ 260 km de Gaza, selon le site Vessel Finder.

Chypre, distante d'environ 370 km des côtes du territoire palestinien, a annoncé qu'un deuxième bateau était prêt à partir avec une cargaison plus importante.

Quatre bateaux de l'armée américaine ont eux quitté les Etats-Unis avec une centaine de soldats et l'équipement nécessaire à la construction d'une jetée et d'un quai à Gaza pour l'acheminement de l'aide d'humanitaire. Le voyage doit prendre 30 jours environ et l'installation sera prête "d'ici 60 jours", selon les autorités américaines.

Depuis une dizaine de jours, plusieurs pays arabes et occidentaux dont les Etats-Unis parachutent quotidiennement des repas et des aides médicales sur Gaza, surtout le nord où la situation est particulièrement désespérée.

Mais les envois par mer ou les parachutages ne peuvent se substituer à la voie terrestre, martèle l'ONU.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 27 personnes sont mortes de malnutrition et de déshydratation, en majorité des enfants, dans la bande de Gaza, déjà soumise à un blocus israélien total depuis la prise de contrôle en 2007 de ce territoire par le Hamas.

L'armée israélienne a elle annoncé un "projet pilote" qui a permis mardi l'entrée de six camions d'aide du Programme alimentaire mondial (PAM) directement dans le nord de la bande de Gaza, une première.

Mais le PAM estime qu'il faut 300 camions d'aide alimentaire par jour pour répondre aux besoins immenses des quelque 2,4 millions d'habitants dont la grande majorité est menacée de famine d'après l'ONU.

Frappe contre le Hamas au Liban 

En dépit des pressions internationales, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est déterminé à poursuivre son offensive contre le Hamas, considéré comme un groupe terroriste par Israël, l'UE et les Etats-Unis.

"Israël remportera cette guerre quoi qu'il en coûte. Et pour la gagner, Israël doit détruire les derniers bataillons du Hamas à Rafah", a dit M. Netanyahu.

Dans cette ville adossée à la frontière fermée de l'Egypte, s'entassent 1,5 million de Palestiniens en grande majorité des déplacés, qui craignent une offensive terrestre d'Israël.

Le Premier ministre a juré d'"anéantir" le Hamas après l'attaque menée le 7 octobre par des commandos de ce mouvement infiltrés depuis Gaza en Israël.

Au moins 1.160 personnes ont été tuées dans cette attaque, la plupart des civils, selon un décompte établi par l'AFP à partir de sources officielles israéliennes et quelque 250 personnes avaient été enlevées et emmenées à Gaza. 130 otages s'y trouvent encore dont 32 déclarés morts par Israël.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne massive de bombardements contre le territoire exigu, suivie 20 jours plus tard d'une offensive terrestre qui a permis à ses soldats d'avancer du nord au sud de cette bande de terre d'environ 40 km de long et 10 de large.

Face à l'intransigeance des protagonistes, les pays médiateurs -Etats-Unis, Qatar, Egypte- n'arrivent pas à arracher un accord de trêve accompagné de libérations d'otages, qui était espéré pendant le mois de jeûne musulman du ramadan qui a début cette semaine.

"Nous ne sommes pas près d'un accord", a dit le Qatar.

A la frontière israélo-libanaise, les violences ne connaissent elles non plus aucun répit. Mercredi, le Hamas a annoncé la mort d'un membre de sa branche armée, Hadi Moustapha, dans une frappe attribuée à Israël contre une voiture dans le sud du Liban dans laquelle une autre personne a péri.


Liban : le Hezbollah accuse Israël de « centaines de violations » de la trêve

Le chef adjoint du Hezbollah libanais, Cheikh Naim Qassem, prend la parole lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à Beyrouth, au Liban. (File/Reuters)
Le chef adjoint du Hezbollah libanais, Cheikh Naim Qassem, prend la parole lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à Beyrouth, au Liban. (File/Reuters)
Short Url
  • Son discours est intervenu alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se trouve au Liban, à l'approche de la date butoir du 26 janvier pour l'application complète de l'accord de cessez-le-feu.
  • « J'appelle l'État libanais à faire preuve de fermeté face à ces violations qui ont dépassé les centaines, cela ne peut pas continuer », a-t-il dit dans un discours diffusé par la télévision du Hezbollah, al-Manar.

BEYROUTH : Le chef du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, a accusé  samedi Israël de « centaines de violations » de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre et averti de nouveau que sa formation pourrait « perdre patience ».

Son discours est intervenu alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se trouve au Liban, à l'approche de la date butoir du 26 janvier pour l'application complète de l'accord de cessez-le-feu.

« J'appelle l'État libanais à faire preuve de fermeté face à ces violations qui ont dépassé les centaines, cela ne peut pas continuer », a-t-il dit dans un discours diffusé par la télévision du Hezbollah, al-Manar.

« Nous avons fait preuve de patience à l'égard de ces violations pour donner une chance à l'État libanais, qui est responsable de cet accord, ainsi qu'aux parrains internationaux, mais il ne faut pas tester notre patience », a-t-il ajouté.

L'accord de cessez-le-feu stipule que l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays, d'où l'armée israélienne doit se retirer dans un délai de 60 jours, soit jusqu'au 26 janvier.

Sorti affaibli de la guerre, le Hezbollah doit, lui, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne.

Vendredi, M. Guterres, qui s'est rendu auprès des Casques bleus dans le sud, a affirmé que l'« occupation » de cette région par Israël et ses opérations militaires devaient « cesser ».

Il a révélé que les soldats de maintien de la paix avaient découvert « plus de 100 caches d'armes appartenant au Hezbollah ou à d'autres groupes armés depuis le 27 novembre », jour de l'entrée en vigueur de la trêve.

Le chef du Hezbollah, qui avait des réserves sur la nomination de M. Salam, un juriste international respecté, a averti que « personne ne peut nous exclure de la participation politique effective dans le pays ».


Gaza : le cessez-le-feu est prévu pour entrer en vigueur dimanche à 06 h 30 GMT d'après un médiateur qatari

Un garçon court avec un drapeau palestinien sur un monticule de décombres dans un camp pour personnes déplacées par le conflit à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 janvier 2025, suite à l'annonce d'une trêve dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas. (Photo Eyad BABA / AFP)
Un garçon court avec un drapeau palestinien sur un monticule de décombres dans un camp pour personnes déplacées par le conflit à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 janvier 2025, suite à l'annonce d'une trêve dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas. (Photo Eyad BABA / AFP)
Short Url
  • « Conformément à l'accord conclu entre les parties concernées et les médiateurs, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza commencera à 8 h 30, dimanche 19 janvier, heure locale à Gaza », a écrit sur X Majed al-Ansari, le porte-parole qatari .
  • « Nous conseillons aux habitants de faire preuve de la plus grande prudence et de respecter les instructions des sources officielles », a-t-il ajouté.

DOHA : Le cessez-le-feu entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël dans la bande de Gaza entrera en vigueur dimanche à 04 h 30 GMT, a indiqué samedi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur.

« Conformément à l'accord conclu entre les parties concernées et les médiateurs, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza commencera à 8 h 30, dimanche 19 janvier, heure locale à Gaza », a écrit sur X Majed al-Ansari, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères.

« Nous conseillons aux habitants de faire preuve de la plus grande prudence et de respecter les instructions des sources officielles », a-t-il ajouté.

L'accord de cessez-le-feu, annoncé mercredi par le Qatar et les États-Unis, autre pays médiateur, prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

En échange, Israël va relâcher 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, qui a précisé que leur libération n'interviendrait pas avant 16 heures dimanche (14 heures GMT).


Macron à Beyrouth: soutien ferme aux Libanais et leurs nouveaux dirigeants, pour une ère nouvelle

Le président français Emmanuel Macron serre la main de son homologue libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda le 17 janvier 2025. Le 17 janvier, M. Macron a annoncé que Paris accueillerait dans les prochaines semaines une conférence internationale « pour la reconstruction du Liban » après une guerre entre le groupe militant Hezbollah et Israël. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron serre la main de son homologue libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda le 17 janvier 2025. Le 17 janvier, M. Macron a annoncé que Paris accueillerait dans les prochaines semaines une conférence internationale « pour la reconstruction du Liban » après une guerre entre le groupe militant Hezbollah et Israël. (AFP)
Short Url
  • Pour affronter ces défis et amorcer l’écriture de la nouvelle page qui s’ouvre pour le pays, le président français estime qu’il faut s’adosser à trois piliers : restaurer la souveraineté, mettre le Liban sur la voie de la prospérité
  • C’est ce credo que Macron a déroulé lors de ses entretiens avec Aoun et qu’il a réitéré durant ses rencontres avec Salam et le chef du parlement libanais Nabih Berry

PARIS: En se rendant à Beyrouth, quelques jours après l’élection du nouveau président libanais Joseph Aoun et la désignation du nouveau premier ministre Nawaf Salam, le président français Emmanuel Macron a voulu confirmer que la France se tient fermement aux côtés du Liban et des Libanais, dans cette nouvelle ère qui s’ouvre.

C’est une ère porteuse de grands espoirs, pour un pays qui semblait voué au chaos, à cause de l’ineptie de sa classe politique et de ses luttes internes. C’est ce qu’il a voulu constater par lui-même en allant au contact des nouveaux dirigeants et du peuple libanais.

Mais c’est également une ère de défis complexes et difficiles, tant le Liban est fragilisé au niveau de ses institutions, de son économie et de son tissu social par des pratiques mercantiles et communautaires, les ingérences externes, puis récemment une guerre avec Israël qui a laissé une partie de son territoire en lambeaux.

Pour affronter ces défis et amorcer l’écriture de la nouvelle page qui s’ouvre pour le pays, le président français estime qu’il faut s’adosser à trois piliers : restaurer la souveraineté, mettre le Liban sur la voie de la prospérité et consolider son unité.

C’est ce credo que Macron a déroulé lors de ses entretiens avec Aoun et qu’il a réitéré durant ses rencontres avec Salam et le chef du parlement libanais Nabih Berry.

S’exprimant devant les journalistes à la suite de son tête-à-tête avec Aoun au palais présidentiel de Baabda il a souligné que la souveraineté passe par le respect du cessez-le-feu instauré entre le Liban et Israël le 26 novembre dernier et qu’il a qualifié de «succès diplomatique historique qui a permis de sauver des vies». Avec pour effet la nécessité de consolider le mécanisme de surveillance dont la France fait partie.

Cela implique une application stricte des engagements pris par les autorités israéliennes et libanaises dans le cadre de l'accord et dans les délais prévus.

 Soulignant que « des résultats ont été obtenus » à ce niveau, Macron a estimé qu’ils « doivent se fédérer, se confirmer dans la durée », avec « un retrait total des forces israéliennes, et un monopole total de l'armée libanaise sur les armes ».

C'est pourquoi ajoute Macron « nous soutenons, avec force la montée en puissance des forces armées libanaises et leur déploiement dans le sud du pays » tout en continuant à « consolider l'appui international en matière d'équipement de formation, et de soutien financier ».

Cet effort est soutenu par, la France à titre bilatéral et « je sais aussi que nos amis, l'arabie saoudite le Qatar les pays de la région sont prêts à faire davantage » ajoute-t-il, tout en travaillant « avec vous à la démarcation de la ligne bleue pour dégager une solution pérenne au bénéfice de la sécurité de tous ».

Macron a par ailleurs rappelé que cette souveraineté ne concerne pas que le sud du Liban, et que le contrôle des autres frontières, notamment dans le contexte du bouleversement en cours en Syrie, « constitue aussi un enjeu majeur ». 

L’autre pilier étant la prospérité au bénéfice de tous, il exprimé l’espoir d’une formation rapide du nouveau gouvernement pour mener à bien cette tâche et subvenir à l’urgence humanitaire qui n’est pas révolue.

La nécessité de réformer

La France assure t-il veille à ce que les engagements pris le 24 octobre à Paris soient tenus et qu'ils se traduisent matériellement au profit des populations déplacées par la guerre, Mais « au-delà des réponses d'urgence, la communauté internationale doit anticiper un soutien massif à la reconstruction des infrastructures des habitations détruites par la guerre, tout particulièrement au sud, où le million de déplacés libanais sont rentrés pour trouver leur maison et leur village réduits en cendres ».

À ce propos Macron a précisé qu’une conférence internationale pour la reconstruction se tiendra à Paris dans quelques semaines, lors d’une visite qu’effectuera le président libanais.

La prospérité suppose également des réformes, elles sont « attendues et connues » et s’adressant à Aoun dans des termes empreints d’une chaleur amicale « vous les portez, et vous les défendez », la réforme de la justice, la réforme bancaire, la réforme du marché de l'énergie, la lutte contre la corruption, « toutes ces réformes nécessaires, c'est le gouvernement à venir qui le portera, elles sont indissociables de cette reconstruction ». 

L'ensemble de ces points poursuit Macron doit servir le troisième objectif, « celui d'une nation libanaise, réconciliée et unie dans son pluralisme », car la plus grande des appartenances « est celle à une république qui croit dans l'universel, et d'un pluralisme qui respecte toutes les religions, toutes les communautés leur donnent à chacune sa place ».

Ce n'est que dans cette unité, assure-t-il dans « ce pluralisme réconcilié que le chemin est possible », rendant hommage au peuple libanais, aux milliers de victimes que le pays a déploré depuis le déclenchement de la guerre, « une guerre dans laquelle le Liban a été plongé, malgré lui par l'irresponsabilité de quelques uns ».

Avant sa rencontre avec Aoun au palais de Baabda Macron avait déposé une gerbe au monument du soldat inconnu, puis il s’est livré à un exercice qu’il affectionne particulièrement, en déambulant dans le quartier de Gemayzeh, qui avait été dévasté par l’explosion du port de Beyrouth en 2020

Évoluant au milieu d’une foule de libanais qui l’ont accueilli par des applaudissements chaleureux, il a siroté un café puis il a regardé des livres sur la reconstruction de ce quartier, qu’il avait visité juste au lendemain de l’explosion.

Il a échangé en toute spontanéité avec les personnes qui l’entouraient, il a fait des selfies, bu des jus de fruits, partagé une pizza en écoutant attentivement les personnes qui s'adressent à lui.

« Vous êtes adorable » lui lance une vieille dame, « aidez le Liban » lui demande un homme, une autre personne lui fait part de sa crainte d’une reprise de la guerre.

« Bon courage » et « garder le moral », assène le président français à ses interlocuteurs, avant de souligner que l’ère qui s’ouvre est une ère d’espoir où chacun a sa part à accomplir.

Macron avait commencé sa visite par une rencontre avec le premier ministre libanais en exercice Najib Mikati, et deux entretiens avec le chef d’état major de la FINUL, le général Jean-Jacques Fatinet, puis avec le commandant des opérations spéciales au sein du mécanisme de surveillance du cessez le feu le Général Jasper Jeffers et du représentant de la France au sein de ce mécanisme le général Guillaume Pin Hun.