Poutine vante ses armes nucléaires "plus avancées" que celles des Etats-Unis

Des militaires participent à un exercice tactique et spécial conjoint du ministère ukrainien des Affaires intérieures, de la Garde nationale ukrainienne et du ministère des Situations d'urgence dans la ville fantôme de Pripyat, près de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 4 février 2022. (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
Des militaires participent à un exercice tactique et spécial conjoint du ministère ukrainien des Affaires intérieures, de la Garde nationale ukrainienne et du ministère des Situations d'urgence dans la ville fantôme de Pripyat, près de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 4 février 2022. (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
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Publié le Mercredi 13 mars 2024

Poutine vante ses armes nucléaires "plus avancées" que celles des Etats-Unis

  • Vladimir Poutine a vanté mercredi l'armement nucléaire de son pays, le jugeant "plus avancé" que celui des Etats-Unis
  • Vladimir Poutine a ajouté que son pays était "prêt" à un conflit nucléaire, mais qu'il n'avait jamais songé à utiliser de telles armes en Ukraine.

MOSCOU: Le président russe Vladimir Poutine a vanté mercredi l'armement nucléaire de son pays, le jugeant "plus avancé" que celui des Etats-Unis et assurant que son arsenal était toujours "prêt" à une guerre nucléaire.

L'Occident a régulièrement accusé le président russe d'user de menaces voilées à ce sujet, notamment quant à l'utilisation de ces armes en Ukraine.

"Des triades (les vecteurs de lancement d'armes atomiques, ndlr), seuls les Américains et nous en avons vraiment. Et là, nous sommes beaucoup plus avancés. Toute la composante nucléaire est plus moderne chez nous", a-t-il dit dans un long entretien à la télévision russe, à l'approche du début, vendredi, de l'élection présidentielle qui en l'absence de toute opposition doit voir sa réélection triomphale.

Vladimir Poutine a ajouté que son pays était "prêt" à un conflit nucléaire, mais qu'il n'avait jamais songé à utiliser de telles armes en Ukraine.

"Pourquoi devrions-nous utiliser des moyens de destruction massive? Il n'y a jamais eu une telle nécessité", a-t-il assuré, soulignant que la doctrine militaire russe prévoit l'usage de l'arme ultime si l'existence de la Russie est menacée ou en cas "d'atteinte à notre souveraineté et à notre indépendance".

Le président russe a également réagi pour la première fois aux propos de son homologue français, Emmanuel Macron, qui a dit le 26 février "ne pas exclure" l'envoi de troupes occidentales en Ukraine.

- Ca "ne change rien" -

"S'il s'agit de contingents militaires officiels de pays étrangers, je suis certain que cela ne changera pas la situation sur le champ de bataille. C'est le plus important, tout comme l'envoi d'armes ne change rien", a répondu le maître du Kremlin.

Il a également accusé l'Ukraine de redoubler ses attaques contre le territoire russe pour perturber le scrutin présidentiel, prévu du 15 au 17 mars.

Kiev de son côté souligne qu'elle continuera ses attaques en Russie tant que l'armée russe occupera son territoire et bombardera ses villes.

"L'objectif principal, je n'en ai aucun doute, s'ils n'arrivent pas à saper les élections présidentielles en Russie, c'est au moins de tenter d'empêcher de manière quelconque les citoyens d'exprimer leur volonté", a pointé le président russe.

Ces attaques, a-t-il affirmé, s'expliquent de manière "très simple", avec les "échecs sur la ligne de front" des Ukrainiens.

Si la Russie est en position de force depuis l'échec de la contre-offensive ukrainienne de l'été 2023, elle ne parvient pas à vaincre l'Ukraine deux ans après y avoir envoyé ses troupes.

Le territoire russe est régulièrement visé par des drones, des tirs d'artillerie et plus rarement des attaques terrestres.

- Incursions -

Mardi, des combattants russes pro-Ukraine ont dit avoir franchi la frontière russe dans une incursion armée qui a fait au moins un mort et que Moscou a dit avoir repoussée.

Mais les assaillants ont revendiqué la prise du village frontalier de Tiotkino, dans la région de Koursk. Mercredi, l'un  de ses groupes, "Légion Liberté de la Russie" a diffusé une vidéo dans laquelle deux combattants affirment combattre dans la localité.

L'AFP n'est pas en mesure de confirmer ou d'infirmer ces informations.

En outre, une nouvelle attaque de dizaines de drones ukrainiens a eu lieu dans la nuit et la matinée de mercredi.

Un de ces appareils a provoqué un incendie dans une raffinerie à Riazan, à environ 200 km au sud-est de Moscou. La frappe a fait "des blessés", a écrit sur Telegram le gouverneur de la région de Riazan, Pavel Malkov.

Un autre drone a été abattu mercredi à l'approche d'une raffinerie de pétrole dans la région de Léningrad, près de Saint-Pétersbourg (nord-ouest), a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Alexandre Drozdenko, précisant que l'attaque "n'a pas fait de victimes, ni de dégâts".

Au total, 58 drones ont visé dans la nuit et la matinée plusieurs régions russes, notamment celles de Belgorod, Briansk, Koursk et Voronej, frontalières de l'Ukraine, selon un communiqué du ministère russe de la Défense, assurant qu'ils ont tous été détruits.

Mardi, des drones ukrainiens ont notamment touché la mairie de Belgorod, ville proche de l'Ukraine et régulièrement visée, ainsi qu'une raffinerie de pétrole de la région de Nijni-Novgorod, à 800 km de la frontière ukrainienne, et un dépôt de carburant à Orel.

Une source ukrainienne a indiqué à l'AFP que les attaques étaient des opérations des services spéciaux, le SBU.

Depuis l'été dernier, l'armée ukrainienne a multiplié les attaques de drones contre la Russie, frappant de plus en plus loin dans le territoire russe pour répliquer aux attaques de Moscou contre son propre territoire.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.