Deux morts au Liban suite à un raid israélien dans la Békaa

Cette photo prise depuis une position dans le nord d'Israël montre le système de défense antimissile israélien Iron Dome interceptant des roquettes tirées depuis le sud du Liban au-dessus de la région de Har Dove le 10 mars 2024 (Photo, AFP).
Cette photo prise depuis une position dans le nord d'Israël montre le système de défense antimissile israélien Iron Dome interceptant des roquettes tirées depuis le sud du Liban au-dessus de la région de Har Dove le 10 mars 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 13 mars 2024

Deux morts au Liban suite à un raid israélien dans la Békaa

  • Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien a indiqué avoir lancé «plus d'une centaine de roquettes de type Katyoucha» sur deux bases militaires
  • Des frappes aériennes israéliennes ont fait au moins un mort lundi dans une localité près de Baalbek

BEYROUTH: Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a affirmé mardi avoir lancé "plus de 100 roquettes" sur des positions militaires israéliennes, en représailles à une frappe de l'aviation israélienne qui a fait un mort la veille dans l'est du Liban.

L'armée israélienne a mené de nouvelles frappes mardi dans l'est du Liban, faisant deux morts selon une source sécuritaire, après que le Hezbollah a annoncé avoir lancé une centaine de roquettes sur des positions militaires israéliennes.

Le mouvement islamiste libanais a affirmé agir en représailles à une frappe de l'aviation israélienne qui avait déjà fait un mort la veille près de Baalbeck, bastion du Hezbollah dans l'est du pays, frontalier de la Syrie.

Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien a indiqué avoir lancé "plus d'une centaine de roquettes de type Katyoucha" sur deux bases militaires, "en réponse aux attaques israéliennes contre notre peuple, nos villages et nos villes, plus récemment près de la ville de Baalbeck où un citoyen a été tué".

Représailles 

"Un avion israélien a pris pour cible un ancien bâtiment du Hezbollah près de l'hôpital Dar al-Amal", a indiqué à l'AFP l'une de ces sources, ajoutant que l'aviation israélienne avait "mené un autre raid sur un hangar à l'est de Baalbek". Ces frappes ont fait un mort et six blessés, ajouté cette source. Le gouverneur de la région de Baalbek-Hermel, Bachir Khodr, a confirmé sur le réseau X la mort d'un homme dans ces frappes.

L'armée israélienne a confirmé dans la foulée des frappes de ses "jets de combats" contre "deux sites" des "forces aériennes du Hezbollah" dans la Békaa, plaine où est située la ville de Baalbek.

Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, les violences sont quotidiennes entre l'armée israélienne et le Hezbollah, un allié du mouvement islamiste palestinien.

Elles étaient au début du conflit cantonnées aux zones proches de la frontière, mais l'aviation israélienne bombarde désormais de plus en plus en profondeur au Liban et les menaces d'une guerre ouverte s'accentuent.

Une source de sécurité libanaise a déclaré à l'AFP que deux personnes avaient été tuées et 12 autres blessées lors des nouvelles frappes sur la région de Baalbeck.

Ces frappes ont complètement détruit un bâtiment à l'entrée de Sariine, à environ 20 km au sud de Baalbeck, et visé un bâtiment dans la localité d'al-Nabi Chit, selon la même source.

Le Hezbollah a indiqué mardi soir que de ses combattants avaient été tués par des tirs israéliens, sans autres précisions.

L'armée israélienne a confirmé mardi des frappes aériennes contre "deux centres de commandement militaire du Hezbollah dans la région de Baalbeck (...) en réponse aux tirs de roquettes vers le nord d'Israël".

Elle a par ailleurs annoncé dans la soirée avoir conduit une frappe sur "deux infrastructures militaires du Hezbollah" en Syrie.

Déjà lundi soir, l'armée avait annoncé avoir frappé "deux sites" des "forces aériennes du Hezbollah" dans l'est du Liban "en représailles à des attaques aériennes du Hezbollah ces derniers jours en direction du Golan", plateau syrien annexé par Israël.

En réponse, le mouvement pro-iranien a indiqué mardi avoir lancé "plus d'une centaine de roquettes de type Katioucha" sur deux bases militaires sur le Golan, limitrophe du Liban.

Le 26 février, des frappes israéliennes avaient pour la première fois ciblé cette région, à environ 100 kilomètres de la frontière, faisant deux morts dans les rangs du Hezbollah.

« 4.500 cibles »

Mardi, l'armée israélienne a annoncé avoir atteint "environ 4.500 cibles du Hezbollah" au Liban et en Syrie, dont "plus de 1.200" par des frappes aériennes, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.

Selon l'armée, "plus de 300" membres du Hezbollah on été tués et "plus de 750" ont été blessés depuis cinq mois.

Ces cibles "situées au Liban et en Syrie, incluent des caches d'armes, des structures militaires destinées à des activités offensives du Hezbollah, et des centres de commandement opérationnel et de contrôle", a-t-elle précisé.

Le Hezbollah affirme qu'il ne mettra fin à ses attaques contre Israël qu'en cas de cessez-le-feu à Gaza.

Mais le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a récemment averti qu'une éventuelle trêve à Gaza n'entamerait pas "l'objectif" d'Israël de repousser le Hezbollah de sa frontière nord, par la force ou la diplomatie.

Mardi, la formation pro-iranienne a annoncé que son chef, Hassan Nasrallah, avait rencontré le chef adjoint du bureau politique du Hamas, Khalil al-Hayya.

Les deux hommes ont abordé les pourparlers en cours visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et les attaques menées par les alliés régionaux du Hamas pour soutenir ses efforts de guerre, selon un communiqué.

Hassan Nasrallah doit prononcer un discours télévisé mercredi.

Depuis le début des violences transfrontalières le 8 octobre, au moins 319 personnes, la plupart des combattants du Hezbollah et au moins 54 civils ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP. En Israël, dix soldats et sept civils ont péri.

Des deux côtés de la frontière, les échanges de tirs incessants ont fait des dizaines de milliers de déplacés.


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).