La nourriture thaïlandaise devient halal alors que Bangkok cherche à attirer plus de touristes musulmans

Des visiteurs consultent le menu d'un stand de nourriture halal au marché nocturne de Jodd Fairs à Bangkok, en Thaïlande, le 21 février 2024. (AN Photo)
Des visiteurs consultent le menu d'un stand de nourriture halal au marché nocturne de Jodd Fairs à Bangkok, en Thaïlande, le 21 février 2024. (AN Photo)
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Publié le Samedi 09 mars 2024

La nourriture thaïlandaise devient halal alors que Bangkok cherche à attirer plus de touristes musulmans

  • Les efforts pour augmenter les arrivées en provenance du Moyen-Orient se multiplient depuis le rétablissement des liens avec l'Arabie saoudite
  • Le gouvernement thaïlandais cherche à promouvoir le pays en tant que «cuisine halal du monde»

BANGKOK : La cuisine aromatique et épicée de la Thaïlande attire depuis longtemps les visiteurs. Aujourd'hui, le pays s'efforce de créer des versions halal de plats populaires afin d'attirer davantage de touristes du monde musulman.

Depuis que la Thaïlande, majoritairement bouddhiste, a rétabli ses relations diplomatiques avec l'Arabie saoudite en 2022, le pays cherche de plus en plus à attirer les visiteurs des pays à majorité musulmane vers cette destination touristique très prisée. Le mois dernier, le gouvernement a annoncé un plan pour la période 2024-28 visant à promouvoir la Thaïlande comme la « cuisine halal du monde » et la « plaque tournante halal » de l'Asie du Sud-Est.

La principale institution chargée de veiller au respect des règles régissant la nourriture halal en Thaïlande est le Halal Science Center de l'université Chulalongkorn de Bangkok, qui a mis au point un système de normalisation appelé Halal Assurance, Liability-Quality System (HAL-Q), utilisé par plus de 770 usines alimentaires et 7 000 restaurants dans le pays, ce qui leur permet d'utiliser le mot « halal » dans leur marketing.

Selon le directeur fondateur du centre, le Dr Winai Dahlan, il existe 900 restaurants de ce type rien qu'à Bangkok, ce qui est déjà « suffisant pour accueillir les touristes musulmans », a-t-il déclaré à Arab News.

« Nous travaillons avec le Conseil central islamique de Thaïlande », a déclaré Dahlan. « Nous essayons d'introduire la nourriture thaïlandaise halal en tant que ‘soft power‘ de la Thaïlande. »

De l'emblématique soupe tom yum aromatisée à la citronnelle au pad thaï, les nouilles savoureuses qui constituent le plat national, le principe directeur de la cuisine thaïlandaise est l'harmonie. Pour  Dahlan, le fait que la nourriture soit préparée de manière halal et certifiée comme telle contribue à « renforcer la confiance » des touristes, qui sont de plus en plus nombreux à se rendre dans le pays.

Au Sook Siam, un marché flottant couvert situé dans le centre commercial ICONSIAM à Bangkok, le stand Kan Tang sert des versions halal des plats thaïlandais les plus célèbres.

« Tom yum est le meilleur... beaucoup de gens viennent le manger ici », a déclaré Onk Natphuwanat, le préposé du stand.

Mais tous les voyageurs musulmans ne connaissent pas ce marché alimentaire relativement récent, ni d'autres lieux proposant des vendeurs halal.

Le marché nocturne Jodd Fairs, dans le quartier de Rama IX, est un autre endroit où l'on peut trouver de la nourriture halal, notamment des nouilles tom yum aux fruits de mer, du curry de bœuf rouge et du pad thaï. Au marché Pratunam de Bangkok, quelques stands tenus par des musulmans thaïlandais proposent de la nourriture halal, bien qu'il faille déployer quelques efforts pour les trouver.

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Un stand de nourriture halal présente son menu au marché nocturne de Jodd Fairs à Bangkok, en Thaïlande, le 21 février 2024. (AN Photo)

Certains visiteurs, comme Nani Rohayu, venue avec son mari et sa fille de Malaisie, pays musulman voisin de la Thaïlande, ont parcouru les rues et les ruelles de Bangkok en suivant les recommandations culinaires des médias sociaux.

Pour sa famille, suivre les références trouvées en ligne a été un moyen amusant d'explorer la ville et de trouver de nouveaux plats halal.

« Si vous allez d'une rue ou d'une ruelle à l'autre, vous trouverez de la nourriture halal. Il n'y a pas de problème », a déclaré Rohayu à Arab News, après une sortie réussie à la recherche de tom yum, de nouilles et de riz gluant à la mangue.

« Il y a tellement d'informations sur Internet », a-t-elle poursuivi. « C'est très facile ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.