Les coalitions anti-Biden prévoient d’organiser une convention nationale pour trouver des alternatives à la présidentielle

Short Url
Publié le Vendredi 08 mars 2024

Les coalitions anti-Biden prévoient d’organiser une convention nationale pour trouver des alternatives à la présidentielle

  • Les militants recherchent des candidats susceptibles de se présenter contre Biden et Trump à l’élection présidentielle du 5 novembre
  • Biden «ne peut plus se racheter» après son échec à mettre fin au «génocide» à Gaza, affirme le chef de file d'#AbandonBiden

CHICAGO: Les dirigeants du mouvement #AbandonBiden ont déclaré jeudi qu'ils planifiaient de tenir leur propre congrès – en août ou septembre – pour trouver des candidats qui se présenteraient contre Joe Biden à l'élection présidentielle du 5 novembre.

Lancée le 31 octobre 2023, la campagne #AbandonBiden s'est développée et s'est associée à des coalitions dans plusieurs États, notamment «Listen to Georgia» («Écoutez la Géorgie») et «Listen to Minnesota» («Écoutez le Minnesota»), a indiqué Farah Khan, cheffe de file du mouvement #AbandonBiden.

Farah Khan a précisé que la date de la convention anti-Biden n'avait pas encore été fixée, mais qu'elle se tiendrait en août ou septembre après que les partis démocrate et républicain auront achevé leurs conventions.

Elle a indiqué que le mouvement #AbandonBiden s’associerait aux autres coalitions anti-Biden pour examiner «tous les candidats» avant de donner son soutien final aux élections de novembre.

Elle a ajouté que les électeurs du mouvement n’accepteraient pas les «promesses gratuites et répétées de Biden», les qualifiant d’«effort désespéré» pour «sauver sa présidence».

«Biden avait remporté le Michigan et plusieurs autres États grâce aux votes arabes et musulmans, et il nous a tourné le dos. Il est resté sourd à nos cris et à nos préoccupations. Nous lui avons donné comme date limite le 31 octobre pour arrêter le génocide et il ne l'a pas fait», a-t-elle assuré.

«Il a franchi cette ligne rouge. Tuer nos frères et sœurs à Gaza est une ligne rouge. Il ne peut plus se racheter. Il ne reviendra pas. Nous ne le soutenons pas maintenant et nous n’allons pas le soutenir en novembre», a affirmé Khan à Arab News jeudi soir, alors que Biden prononçait son discours annuel sur l’état de l’Union.

«Nous n’allons plus choisir le moindre des deux maux. Pourquoi les Démocrates doivent-ils présenter de mauvais candidats? Pourquoi le Parti démocrate ne peut-il pas être le Parti démocrate de tout le peuple? Vous prenez nos votes et ensuite vous faites la sourde oreille? Et vous ne vous préoccupez pas de nous? Ils ne nous écoutent pas. Comment peuvent-ils continuer à soutenir le massacre de civils? En quoi le fait de tuer des civils peut-il être en ligne avec les principes de quelqu’un?», a-t-elle lancé. 

Farah Khan a rejeté les promesses de soutien de Biden aux Palestiniens de Gaza, les qualifiant de «paroles creuses» et de «tentatives désespérées» destinées à faire échouer le mouvement #AbandonBiden et à renforcer ses chances de réélection.

Lors de son discours sur l’état de l’Union, Biden a condamné les attaques du Hamas du 7 octobre, et a accusé l’organisation de se cacher derrière les civils. Biden a déclaré qu’Israël avait le «devoir fondamental de protéger les civils à Gaza», et a réaffirmé son engagement en faveur de la solution à deux États. Il a indiqué que les États-Unis construiraient une «jetée temporaire en Méditerranée» pour faciliter la livraison de «grandes expéditions d’aide aux Palestiniens dans la bande de Gaza».

Khan a affirmé que les électeurs arabes et musulmans, ainsi que leurs sympathisants, ne seront pas touchés par les «promesses tardives» d’aider la population civile déplacée de Gaza.

«Nous sommes très satisfaits de la participation jusqu’à présent, qui continue d’augmenter. Plus de 100 000 électeurs ont voté blanc («non engagés») dans le Michigan. Cela en dit long. Par ailleurs, tous les électeurs ne viennent pas voter aux primaires comme ils le font aux élections générales. Imaginez simplement que près de 1,5 million de musulmans et plus de 300 000 musulmans issus du Moyen-Orient voteront. C’est important», a soutenu Khan à propos du taux de participation à #AbandonBiden au cours des deux dernières semaines, lors des élections primaires dans plus de 20 États.

«Nous ne parlons pas seulement des électeurs arabes et musulmans. Nous parlons également d’un mouvement qui se développe avec le soutien d’autres personnes qui partagent notre opposition à la violence à Gaza. Il ne s’agit pas uniquement de préoccupations arabes et musulmanes. Nous travaillons avec des dirigeants et militants qui sont chrétiens et juifs.»

«Si Biden pense que seuls des musulmans sont concernés, il se trompe lourdement. Les gens se sont réveillés. Ils savent ce que fait notre président. C'est honteux pour nous. Nous pensons qu’il nous a rendus complices du génocide parce que c’est l’argent de nos impôts qui est utilisé», a lancé Farah Kahn.

 

Les dirigeants de la coalition «Listen to Georgia» ont publié les données électorales des élections de mardi qui montrent qu’au moins 253 000 personnes ont voté «non engagés» ou «sans préférence» dans les huit États ayant la possibilité de le faire.

Les électeurs républicains et démocrates se sont rendus aux urnes mardi dans 16 États américains pour désigner leurs candidats respectifs à l'élection présidentielle du 5 novembre.

Trump a remporté 15 des 16 États lors des primaires républicaines, forçant son dernier concurrent majeur, Nikki Haley, qui l'a seulement devancé dans le Vermont, à retirer officiellement sa candidature. Biden n’a fait face à aucun concurrent important et a gagné facilement dans les 16 États.

Bien que Biden soit considéré comme ayant remporté l’investiture du Parti démocrate, Khan et les chefs de file d’#AbandonBiden ont affirmé que leur mouvement affaiblirait Biden s’il affrontait Trump «ou tout autre candidat» à l’élection présidentielle.

Lors de la primaire présidentielle démocrate du Minnesota, plus de 45 000 électeurs (20 %) ont choisi l'option «non engagés», considérée comme le résultat d'une campagne organisée en dernière minute. En Caroline du Nord, plus de 88 000 personnes ont voté «sans préférence» (13 %) et plus de 54 000 (Massachusetts) ont également choisi «sans préférence», selon la coalition #AbandonBiden. Plus de 19 % des électeurs du Minnesota ont voté «non engagés», ont-ils précisé.

Seuls certains États autorisent les électeurs à voter «non engagés» ou «sans préférence» lors de leurs des primaires. Dans d’autres États, la seule option est de voter pour d’autres candidats de moindre envergure, autres que Biden ou Trump.

Ces votes blancs, ou pour des candidats tiers, auront un impact direct sur la compétition attendue entre Biden et Trump, et pourraient priver Biden de l’avantage qu’il détenait en 2020, affirment les militants.

Hassan Abdel Salam, également chef de file avec Khan de la campagne #AbandonBiden, a qualifié l'opposition croissante à la politique de Biden à Gaza de «moment charnière pour la campagne, qui a milité pour que les électeurs ne s’engagent pas, pour protester contre la gestion par Joe Biden du conflit à Gaza. La campagne souligne la nécessité d’un dirigeant qui donne la priorité à un cessez-le-feu permanent et à la protection de vies innocentes».

Le processus de désignation aux élections, appelé «primaires», se poursuivra avec Trump et Biden en tête des primaires républicaines et démocrates le 12 mars en Géorgie, à Hawaï, au Mississippi et dans l'État de Washington, puis le 19 mars en Arizona, en Floride, dans l'Illinois, au Kansas et dans l'Ohio, ainsi que dans l'État de Washington, et le 4 juin pour les 21 États restants.

Les partis républicain et démocrate tiendront leurs congrès cet été à Chicago et à Milwaukee pour officialiser les probables désignations de Trump et Biden pour les élections de novembre.

Les militants du mouvement #AbandonBiden ont été encouragés par les résultats d’un sondage téléphonique réalisé auprès de 568 électeurs musulmans lors d’une enquête effectuée le 5 mars, et menée par le Council on American-Islamic Relations.

L’enquête du Cair a révélé que 37 % des électeurs musulmans préféraient un candidat tiers au président sortant Biden (36 %) ou à Donald Trump (27 %).

L’enquête du Cair a également montré que 72 % des électeurs musulmans du Super Tuesday avaient affirmé «désapprouver» la gestion par Biden de la guerre menée par le gouvernement israélien à Gaza.

Robert S. McCaw, directeur des affaires gouvernementales du Cair, a mentionné une «augmentation notable» du nombre d’électeurs musulmans américains inscrits, totalisant 2,5 millions de personnes.

«Ces primaires se caractérisent par la progression soutenue des électeurs musulmans américains, qui ont affirmé leur présence dans le processus démocratique de notre pays et ont veillé à ce que leurs voix soient entendues», a indiqué McCaw.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


TikTok annonce sa fermeture dimanche aux États-Unis, suite à la décision de la Cour suprême

Cette photo d'illustration prise le 27 mai 2020 à Paris montre le logo de l'application de réseau social Tik Tok sur l'écran d'un téléphone. L'application (Photo par Martin BUREAU / AFP).
Cette photo d'illustration prise le 27 mai 2020 à Paris montre le logo de l'application de réseau social Tik Tok sur l'écran d'un téléphone. L'application (Photo par Martin BUREAU / AFP).
Short Url
  • TikTok se bat depuis des mois contre cette loi adoptée en mars dernier par le Congrès au nom de la sécurité nationale, mais la Cour suprême américaine a refusé vendredi de la suspendre
  • La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de l'échéance imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale.

WASHINGTON : « TikTok sera contraint de fermer le 19 janvier, soit dimanche, a annoncé la populaire application sur X vendredi soir, à moins que le gouvernement de Joe Biden ne garantisse la non-application de la loi qui interdit la plateforme aux États-Unis à moins que son propriétaire chinois n'accepte de la vendre.

TikTok se bat depuis des mois contre cette loi adoptée en mars dernier par le Congrès au nom de la sécurité nationale, mais la Cour suprême américaine a refusé vendredi de la suspendre, scellant le sort du réseau social dans le pays, sauf intervention de dernière minute.

« Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d'Américains, TikTok offre un important mode d'expression, d'interaction et d'appartenance à une communauté », ont estimé les neuf hauts magistrats, unanimes.

« Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes légitimes en matière de sécurité nationale », ont-ils observé.

La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de l'échéance imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale.

La loi impose théoriquement aux fournisseurs d'accès à Internet et aux boutiques d'applications de bloquer les téléchargements et les mises à jour à partir de minuit dans la nuit de samedi à dimanche. Les principales d'entre elles, contactées par l'AFP, n'ont pas répondu.

Selon une déclaration de la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, « l'application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi ».

- « Besoin de temps » -

Le ministère américain de la Justice a de son côté fait savoir vendredi que l'application de la loi allait s'étaler dans le temps, ce qui pose la question de ses effets à très court terme.

« Les déclarations publiées aujourd'hui par la Maison Blanche et le département de la Justice n'ont pas apporté la clarté et l'assurance nécessaires aux fournisseurs de services qui font partie intégrante du maintien de la disponibilité de TikTok pour plus de 170 millions d'Américains », a indiqué TikTok, avant d'avertir que l'application serait certainement contrainte d'afficher un écran noir dimanche.

Donald Trump s'est, à plusieurs reprises, dit favorable à ce que l'application soit préservée aux États-Unis, et avait même plaidé en ce sens auprès de la Cour suprême, en vain.

Vendredi, il a souligné que la décision de la Cour devait être « respectée », mais dit avoir « besoin de temps » pour statuer sur le sort du réseau social, promettant une décision « dans un avenir assez proche ».

Celui qui doit prendre ses fonctions lundi à midi a évoqué le sort de TikTok lors d'une conversation téléphonique avec le président chinois, Xi Jinping, vendredi.

Signe de l'ouverture de Donald Trump vis-à-vis du réseau social préféré des jeunes, le PDG de TikTok, Shou Chew, a été invité à la cérémonie d'investiture en tant qu'invité d'honneur.

« Je tiens à remercier le président Trump pour son engagement à travailler avec nous afin de trouver une solution qui permette à TikTok de rester disponible aux États-Unis », a déclaré Shou Chew dans une vidéo postée sur la plateforme vendredi.

« Nous allons mettre en place des mesures pour empêcher que TikTok n'éteigne la lumière » aux États-Unis, a assuré jeudi sur la chaîne Fox News Mike Waltz, élu républicain à la Chambre des représentants et nommé conseiller à la Sécurité nationale par Donald Trump.

- « Victoire » -

Adoptée en avril 2024 par les élus américains, cette loi vise à empêcher les autorités chinoises d'accéder aux données des utilisateurs du réseau social aux États-Unis ou de tenter de manipuler l'opinion américaine.

ByteDance a jusqu'ici systématiquement refusé de céder TikTok, même si plusieurs investisseurs américains, en premier lieu l'homme d'affaires Frank McCourt, se sont positionnés, prêts à mettre 20 milliards de dollars sur la table.

« Les créateurs de contenu présents sur TikTok se préparent à une possible interdiction, dans un contexte de grande incertitude », explique Courtney Spritzer, la patronne de l'agence de marketing numérique Socialfly, spécialisée dans les réseaux sociaux.

Quant aux annonceurs, « certains parient sur une extinction de la plateforme, tandis que d'autres sont plus optimistes et pensent qu'elle continuera après dimanche », a-t-elle ajouté.

La perspective d'une disparition potentielle de TikTok a suscité l'agitation sur Internet, les trois applications les plus téléchargées sur l'App Store d'Apple étant trois plateformes vidéo : la chinoise Xiaohongshu, Lemon8, une autre filiale de ByteDance, et l'application américaine Clapper. TikTok figurait lui-même dans le top 10.


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Short Url
  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Short Url
  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.